Fantastique et fantasy

Génial vous avez développé. D'abord Lisbeï, merki, puis Galvin, merki. Vous avez donné des titres, et des indications précieuses pour les comme moi qui question fantasy sont pas très chauds.
Quant aux problèmes de classification, on retombe encore dans des nomenclatures qui a priori, à mon sens, n'ont pas lieu d'être. Il y a des oeuvres littéraires et des auteurs (avec toutes les déclinaison que l'on veut en termes d'intérêt et de qualité), basta. Le problème vient quand des auteurs se contraignent à respecter les règles d'un genre. Alors vive les oeuvres qui dépassent ces clivages.
D'accord, La forêt des Mythagos, c'était interminable et limite (bip), toutefois, ce n'était pas sans intérêt.
Comme ma bibliothèque, je refuse le classement et privilégie le mélange.

Pour Olivier, il y a bien un auteur policier qui inclut du fantastique dans ses livres, il s'agit de George Chesbro dont le héros récurrent est un nain professeur en criminologie, détective à ses heures, et anciennement membre d'un cirque. Son nom ? Mongo le Magnifique.

		Galvin a écrit : L'Age des Lumières ne peut pas être steampunk, dans le sens où il n'y a aucune référence au monde réel, à des personnages ayant existé où à d'autres oeuvres de fiction dans ce roman.

D'accord avec toi Galvin contre le steampunk, sauf qu'il y a une petite référence au monde réel : les lieux, et que ça ressemble à une uchronie : à un moment la découverte de l'ether fait basculer le monde dans celui de la magie au lieu de la science. Mais la magie et le surnaturel y sont " logiques dans le monde décrit" et donc pour moi c'est de la fantasy.
Mais Franz est la seconde personne à me dire que ce n'est pas de la fantasy et je ne sais pas pourquoi.

Oui mais comme le steampunk, c'est de la fantaisie victorienne, de l'uchronie fantasmée.
Hein ?
Pardon ?
Oui, je n'ai rien dit.

Bisous Gracie

		Citation : Je ne suis pas vraiment amateur de Fantasy,mais ce que j'ai lu de meilleur récemment dans le genre serait le cycle de La forêt des Mythagos de Robert Holdstock

+ 1 au moins pour le 1er tome en folio

+ Le Lion de Macédoine de David Gemmel

Chouette, une baston sémantique catégorielle :)))

		Citation : A mon sens, le steampunk n'est pas un genre à part entière mais un exercice de style

Cela colle farpaitement à ce que je pense de l'âge des lumières: bel exercice de style, mais ce n'est pas un roman à part entière ;-)

Pour en revenir au stimpounque, je ne peux que moinssoyer à ta définition Galvin: cette catégorie (ou sous genre, ou ce que tu veux) ne se limite pas à l'altération pléthorique du destin de personnages historiques du XIX°, mais plutôt à réécrire de la SF d'aujourd'hui en se replaçant dans le contexte de l'époque. Une oeuvre exemplaire pour illustrer mon propos: les chemins de l'espace de Colin Greenland .

		Gracie : D'accord avec toi Galvin contre le steampunk, sauf qu'il y a une petite référence au monde réel : les lieux, et que ça ressemble à une uchronie : à un moment la découverte de l'ether fait basculer le monde dans celui de la magie au lieu de la science.

Yep, c'est un fait. Cependant, je pense qu'on peut passer outre. Concernant les lieux, tu remarqueras que le lien est franchement mince : mis à part le fait que le pays s'appelle "Angleterre" et la ville "Londres", on n'y reconnait pas grand chose de familier. Ca pourrait aussi bien se passer à Copenhague, finalement, non ? Bref, AMA c'est plus un artifice pour créer un sentiment de familiarité (une connexion au monde si tu veux) qu'une véritable volonté d'ancrer l'action en un lieu.
Pour l'uchronie, c'est plus délicat. D'abord, la rupture se produit longtemps en amont, je ne sais plus très bien mais c'est genre 300 ou 400 ans je crois (d'ailleurs à ce sujet il me semble que si on additionne la date donnée de découverte de l'éther au nombre d'Ages censés s'être écoulés, on tombe vers le milieu du XXème siècle). Résultat, l'histoire est complètement différente et il n'y a plus de référence à l'histoire réelle. De plus (mais c'est lié au choix d'un divergence ancienne), il n'y a pas de volonté d'explorer, de questionner l'histoire comme dans une uchronie : pas de personnages réels, pas d'évènements majeurs (par exemple il n'est pas fait mention des conflits qui auraient dû secouer l'Europe pendant cette longue période "éthérée"). On n'est donc pas, AMA, dans une démarche uchronique.

		Franz : Pour en revenir au stimpounque, je ne peux que moinssoyer à ta définition Galvin: cette catégorie (ou sous genre, ou ce que tu veux) ne se limite pas à l'altération pléthorique du destin de personnages historiques du XIX°, mais plutôt à réécrire de la SF d'aujourd'hui en se replaçant dans le contexte de l'époque. Une oeuvre exemplaire pour illustrer mon propos: les chemins de l'espace de Colin Greenland .

Jamais entendu parlé de ce livre, du coup... ben j'en pense pas grand chose. ^_^'
On peut utiliser ta définition si tu veux, mais ça reste toujours un sous-genre (dans le sens "subdivision"). Dans ce cas, il s'agirait de fantasy, sous-catégorie steampunk. S'agirait, parce que, s'il s'agit d'écrire "dans le contexte d'époque", il faut remarquer que l'époque décrite par McLeod est purement fictive et n'a jamais existé (ce qui revient un peu au même, c'est juste pour souligner). So nein, das ist kein Steampunk, Herr Franz. ;op

pour apporter quelques éléments, 2 définitions récentes :

fantasy : un genre de la littérature dans lequel la magie ou le le surnaturel sont décrits comme étant réels

steampunk : un genre de la science fiction avec une localisation historique dans le 19ème siècle, caractérisé par des technologies extrapolées de la science de l'époque mais qui n'avaient pas encore été inventées à ce moment.

(traduit -plus ou moins correctement- par sandrine de Prucher, Brave new words, 2007)

On remarquera que les anglo-saxons ont pour principe de regrouper sous le terme fantasy ce que nous appelons fantasy et ce que nous appelons fantastique. Ces deux genres étant plutot connus comme heroic (parfois high) fantasy pour le premier et supernatural pour le second. Il faut aussi garder présent à l'esprit qu'il existe une multitude de sous-genres de fantasy, plus ou moins codifiés et plus ou moins d'usage accepté.

Juste pour rebondir sur quelques exemples (que des machins que j'ai pas lu :-/ )

		stegg : Au guet ! de pratchett. Suite à une série de meurtre commis par un dragon, le guet va enquéter pour retrouver les responsables. C'est à la fois un roman de fantasy ( dragons, nains, Magie...), une histoire policiére et un roman comique. Est-ce un roman policier comique dans un univers de fantasy ou bien un roman de fantasy burlesque avec intrigue policiére ?

Tu as bien raison d'introduire différentes strates dans l'approche de l'objet-roman : histoire, univers, intrigue, ton (comique, burlesque...).
Laquelle, lesquelles priment pour en définir le genre ?
Je tendrais vers "histoire" et "univers", deux mots aux contours flous...
(et encore faut-il que l'univers soit "actif", ait une influence fondamentale sur les évènements et idées déployés dans le roman; sinon ce n'est qu'un décorum.)

		Citation : La nuit du Jabberwock édité dans des collections de fantastique (chez terres de brume) et des collections de policier (Rivages/noir)

Tous les commentaires que j'ai pu lire sur ce livre faisaient état d'un polar.
Après, les références à Lewis Carroll, la réputation de Brown en SF ...et en polar, brouillent les répères pour le placement produit, dans telle ou telle collection.
Le malheur me semble être que, souvent, les oeuvres qui connaissent ce genre de problème passent peu ou prou à côté de leur public et peinent à être rééditées (je pense notamment à Some of your blood de Sturgeon ou Le seigneur des ténêbres de Silverberg).

		Citation : cryozone

Sur ce que vous en dites, je rejoins l'avis de morca.
Et puis ça me fait penser au Je suis une légende de Matheson. L'argument science-fictif pour expliquer l'apparition des vampires est plutôt ridicule et très vite expédiée, mais écrire de la SF n'était visiblement pas le but de l'auteur, fantastiqueur avant tout.

		Lisbei : Ben, il n'y a jamais eu de doute, que je sache, pour classer Les cavernes d'acier (...) Et c'est bien d'une enquête policière qu'il s'agit, nan ;-) ?

Pour sûr.
Cela dit, même avec robots, j'estime que ç'aurait pu être un polar, en décors futuristes, si les problèmes de cohabitation entre hommes et robots, Terriens et Spaciens, n'avaient pas été au coeur du roman.

		sandrine : Brave new words

Oh, c'est tout frais ça.
J'aime bien les dicos : on trouve facilement les entrées.
C'est bien ? Je le mets dans la liste de "Sandrine recommends" ?