En août, des films plein les soutes

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Ben non, pas chez moi ?

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Itou chez moi

Bizarre, ça doit être google chrome :x

http://www.dailymotion.com/relevance/search/nietzsche/video/x3dkqy_nietzsche-un-voyage-philosophique-1_travel

Un grand merci pour le doc sur Nietzsche : il est vraiment formidable, et remet les pendules à l'heure.

Je rentre de la Villette, en provenance de Fitzcarraldo. Loupé la fin pour cause de métro, loupé le métro pour cause de secondes. Enfin ce que j'ai vu du film m'a séduit, mais les grands passages avec Popol Vuh de Aguirre me manquent.

(2h00 de marche à pied pour trouver un noctibus...Groummmpfff)

Le temps qu'il reste d'Elia Suleyman.
Un film magnifique, sur l'aliénation d'un homme qui se retrouve étranger dans son propre pays, Palestinien en Israël (Arabe israélien comme l'on dit). Un mélange poignant de mélancolie et de burlesque à la Tati (comme la scène avec le char ou le saut à la perche par dessus le mur de Cisjordanie).

Ah oui, ce film me faisait de l'oeil, annoncé par mon ciné comme "le grand oublié du palmarès de Cannes".

Il est beaucoup plus mélancolique que l'excellent Intervention divine.
Mais il vaut largement le coup d'être vu.

Comme à chaque fois. Adjani m'a bouleversé.
Arte vient de rédiffuser "L'été meurtrier".
Vu, revu, rerevu, des tonnes et des tonnes de fois.
Comme une drogue, j'en connais tous les recoins, tous les dialogues et coups de théatre, toutes les ficelles de drame et d'humour.
Et à chaque fois, et ce soir comme toujours, cette promesse de ne pas trembler, de ne pas chialer comme un môme quand la belle en haut des escaliers hurle à Galabru: "Mais c'est toi mon père..!". Et ben, voilà c'est raté, Adjani va chercher dans ses tripes ce qui remue les miennes, ce qui me vide les lacrymales. Elle a fait çà une fois devant la caméra et, j'attends anxieux à chaque fois le moment durant lequel il va falloir serrer en vain les dents et les poings.

Oui, décidemment, ce film me tord en tous sens. Et pourtant: ces couleurs, hein, criardes; ces fringues, pour sûr, déjà d'un autre temps; cette lenteur générale.

Depuis la première fois, mes yeux ont cherché les écrits de Japrisot pour y retrouver ce film. Il y eut plein d'histoires tordues comme des ceps de vignes: "Compartiments tueurs" où l'enquéteur est l'assassin; "La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil", l'héroïne s'y croise descendant la N7 alors qu'elle n'a jamais mis les pieds dans le Midi; "Piège pour Cendrillon" (de celui-ci je ne dirai rien, c'est le plus vicieux de tous), "Adieu l'ami" (vous souvenez vous vous du film ?), "Un long dimanche de fiancailles" (pour ceux que le drame de 14-18 remue) et "La passion des femmes".

Voilà, c'était mon coup de coeur du jour. Bien sûr tout celà pue le mélodrame à deux balles. M'en fous j'aime et revendique. Et derrière de mêmes veines y'en a d'autres, des boudés par la critique, des plébicités par le public, des Magnan, des Courchay et quelques autres. M'en fou, je les ai lu itou, car ils parlent de l'essentiel, de l'homme: de ses faiblesses qui tissent les grands malheurs.

PS: et puis du sieur Japrisot il y a aussi "La course du lièvre à travers les champs", mais je ne l'ai jamais rattrapée la bestiole..!