En 2022, lis tout ce que tu veux

		Olivier : Je garde un excellent souvenir de son recueil Etat de rêve, notamment du diptyque autour de Bowie avec la première et la dernière nouvelle. J'avais essayé de lire son roman paru chez A&D (son seul éditeur à l'époque), qui m'était tombé des mains.

J'admets volontiers que Desolation Road s'étire sur des chapitres et des chapitres. C'est un premier roman, dans lequel il remixe d'autres oeuvres (Bradbury, Marquès...). Je trouve qu'il est bien meilleur dans les romans et nouvelles contextualisées dans des pays non-occidentaux (Indes, Mexique, Turquie...) Il y pousse tous les enjeux et son inventivité, beaucoup plus loin. Dans ces livres, on perçoit des rencontres, s'immerge dans une iconographie totalement exotique.

Avec Luna, J'ai eu l'impression d'un épisode de Dirty Sexy Money, pour le fond, The Expanse, pour la forme (la meilleur partie), et du HBO pour la violence complaisante et la bisexualité systématique des personnages, le tout passé au mixeur. Une structure politique vaguement inspirée du Landsraad, un système juridique absurde, encadrent une population vivant dans un contexte extrêmement hostile et pourtant obnubilée par le futilité façon clientèle NRJ12. Je n'ai pu me défaire de cette impression "d'écrit pour le streaming".

Ce qui m'a par contre amusé, c'est le coté libertaire de le Lune. Si McDonald a vivement et politiquement critiqué Heinlein, il reprend, après Varley et son "Gens de le Lune", le même élan politique que "Révolte sur la Lune".

Sinon je termine le cycle des villes nomades de Blish avec Le coup de cymbale.

Je commence à écouter Vers les étoiles de Mary Kovall.

Fini When things get dark, anthologie composée par Ellen Datlow.

De haute tenue, sans un texte qui ne dépare l'ensemble.

Parmi ceux qui m'ont marqué, je citerais par exemple Take me, I am free de Joyce Carol Oates, courte et déchirante nouvelle sur une enfant mal-aimée, et Tiptoe de Laird Barron, histoire familiale où l'épouvante naît d'un jeu d'enfant ("Eenie meenie miney mo...") ritualisé jusqu'en l'âge adulte

		Citation : Je commence à écouter Vers les étoiles de Mary Kovall.

J'ai abandonné. Quel ennui ! Ce livre n'a pas mérité sa floppée de récompenses. Je pense que ce qui l'a aidé c'est toutes ces thématiques politiques "de gauche". Le milieu SF devient dangereusement woke (je ne dis pas que ce livre-là est woke).

Ouais !
Luttons contre la menace wok !

La pitié dangereuse de Stefan Zweig .. que c'est long ...

Woke ? Kesaco ?

Quelque chose qui ne gêne que ceux qui ont des casseroles au cul.

A ce point ...?

		Citation : Quelque chose qui ne gêne que ceux qui ont des casseroles au cul.

d ' ou l'illustration précédente ....