Ciné de Juillet si soleil guère douillet

		Citation : Je viens de voir Répo-Men qui est intéressant. L'avez vous vu ?

Oui j'ai vu Repo Men. Hormis bien sûr la polémique à propos d'un plagiat (ou pas) de Repo ! The Genetic Opera, hormis le fait que les deux têtes d'affiche soient des acteurs que j'apprécie beaucoup (Jude Law et Forrest Whitaker), hormis le fait qu'au point de vue action, il n'y a quasiment pas de temps mort, je l'ai trouvé décevant.
En fait je trouve que soit l'univers du film est totalement incohérent, soit il n'est pas assez développé. Il reste de très (trop) nombreuses choses qui ne sont pas expliquées, et ça empêche de faire le lien entre divers aspects de cette société. Du coup, toute la partie réflexion que l'on pourrait avoir s'évapore totalement devant le parti pris de l'action. Dommage, c'était une très bonne idée.

Je ne sais pas, j'ai trouvé que la parabole avec la crise des subprimes était assez importante pour ne pas alourdir l'univers (ce qui se fait souvent au dépend de l'action). Peut être que je me trompe et que je vois un message, ou tout du moins une référence qui n'est pas faite dans répo.

Je viens de regarder equilibrium, j'ai eu un peu de mal au début, les clichés et les références usent de trop grosses ficelles. Pour autant, je me suis laissé embarquer dans l'histoire plutôt bien montée et dans le background "philosophique" un peu éculé mais qui me séduit toujours. Les questions fleuves du totalitarisme, de la liberté et de l'égalité étant somme toute traitées avec une certaine originalité. Le film est de plus visuellement très plaisant.

		Citation : Je ne sais pas, j'ai trouvé que la parabole avec la crise des subprimes était assez importante pour ne pas alourdir l'univers (ce qui se fait souvent au dépend de l'action).

Spoiler

Tu n'as pas faux, mais le parallèle est surtout avec la société de consommation en général, qui pousse à l'endettement pour "le bien de la famille". Ici bien sûr les conséquences sont extrêmes, puisqu'elles mettent en jeu la vie d'êtres humains. Tout l'art des prémices étant de faire croire que les Repo Men de l'Union ne font que "recouvrir" les biens de leur employeur, comme pourraient le faire des Repo Men d'une banque en saisissant ta voiture ou ta maison si tu ne paies pas. Jusqu'ici pas de soucis, c'est cohérent dans la démarche, par contre, ce que je trouvais incohérent c'est qu'il y ait autant de personnes faisant appel aux services de l'Union. Du coup ça suscite d'autres questions, notamment : fait-on appel aux greffes pour tout et n'importe quoi ? même pour des raisons non vitales ? (comme le laisserais suggérer le cas de l'héroïne). Se peut-il que l'Union utilise des moyens illégaux pour forcer ses clients à recourir à ses services ? Se peut-il que la fameuse guerre qui n'est qu'à peine évoquée ait provoqué des dégâts collatéraux ? etc...
C'est pour ça que je me disais que soit l'univers manquait de cohérence, soit il n'était pas assez développé. D'un autre côté, je n'ai pas besoin qu'il le soit, car je suis capable de me poser des questions, mais ce n'est peut-être pas le cas de tous ceux qui voient ce film.

Vu, et cela confirme mon jugement : Nolan est le nouveau Tarantino. Un tâcheron sans talent, qui arrive juste à avoir les moyens de ses ambitions.

Quelques remarques à la volée :
Di Caprio porte bien son nom : il a effectivement le charisme d'un câpre. Heureusement qu'il y a Cillian Murphy, et son coté froid pour relever un peu tout ça. Cotillard est comme d'habitude catastrophique : est-ce à cause d'elle qu'on a mis du Piaf pour réveiller les dormeurs ?
Le scénario n'a vraiment strictement rien de complexe : créer un rêve dans le rêve qui est lui-même un rêve dans le rêve, avec ce camion qui n'en finit pas de chuter, tandis que tout ce beau monde pionce en classe affaire dans un gros navion n'a vraiment rien de complexe. D'autant que ça fait quand même pompage éhonté d'un épisode du Prisonnier.
Des effets spéciaux en veux tu en voilà, avec tous les clichés, comme le café en terrasse à Paris (au moins échappe-t-on à la Tour Eiffel, ouf). Mais les effets spéciaux, comme la ville qui prend une forme cubique, ça rappelle déjà l'hôtesse qui fait un tour complet dans 2001, qui avait lui, outre un scénario et un réalisateur, une véritable BOF.
La musique justement : des cuivres et des cordes à n'en plus finir : au secours !

Au final, on a un blockbuster de plus de deux heures, qui est plus long et infiniment palpitant que l'épisode du Prisonnier. Ca tombe bien : la série repasse en ce moment sur Arte.

		Olivier : le film dont je ne daignerai pas dire le nom ^^

Tout d'abord, je maintiens que j'ai passé un très bon moment devant Inception...

Ensuite, il y a des films que je considère encore très bien, voire que je réhausse, en y repensant peu après et manifestement, celui-ci n'appartient pas à cette catégorie
... ce qui fait que je suis aujourd'hui d'autant plus disposé à en envisager les défauts petits ou grands.

		Citation : Di Caprio (...) Cillian Murphy (...) Cotillard

Pas grand chose à en dire
si ce n'est que je suis toujours frappé par la forte subjectivité mise en jeu lorsqu'il s'agit de juger d'interprétations d'acteurs/actrices
(par exemple, on trouve souvent (y compris chez moi) "Untel est très mauvais", "Untelle est très bien", et pratiquement jamais "car...", "parce que...")

		Citation : est-ce à cause d'elle qu'on a mis du Piaf pour réveiller les dormeurs ?

Probablement. En partie, car les paroles ont aussi dû jouer.

		Citation : Le scénario n'a vraiment strictement rien de complexe

Oui.

		Citation : tous les clichés, comme le café en terrasse à Paris

Je reconnais que j'ai grincé des dents, à ce moment-là.

		Citation : ça rappelle (...) dans 2001 (...)

Une salle à la fin aussi.

Références avouées par le réalisateur.

		Citation : La musique (...) : au secours !

J'ai de la chance : je réussis facilement à m'extraire d'une mauvaise BO...

		Citation : Nolan est le nouveau Tarantino

Tiens, je faisais également un rapprochement entre ces deux-là.
Mais ça concernait l'engouement, public et critique, que je trouve très excessif
(pour ma part, je n'aime pas le style Tarantino et si j'apprécie plusieurs films de Nolan, je déteste Batman begins)

Je me demandais, sans aucun doute influencé par ma lecture d'un livre sur le Nouvel Hollywood, si leur célébration ne vient pas d'un désir de (re)mettre sur un piedestal l'"Auteur" (metteur en scènes-scénariste), même si (surtout ?) s'il réalise des blockbusters...

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Sinon, j'ai finalement vu Midnight meat train.

Première impression très mitigée.
J'ai apprécié certaines notations psychologiques (malgré quelques caricatures) et quelques plans urbains.
Je n'ai par contre que très peu accroché aux scènes d'action/gore (plus étendues en dvd qu'en diffusion en salle), trop numérisées.

Puis, j'ai commencé à revoir le film avec le très intéressant commentaire du réalisateur et de Clive Barker et j'ai trouvé ça beaucoup, beaucoup mieux ..!
Là, je connaissais le décalage entre la noirceur du fond et le criard des séquences d'action et je l'acceptais, je ne planquais pas sur ce film des attentes propres à être déçues...

Lucius Shepard n'a pas aimé Inception.
(c'est en bas, en date du 23)

Notamment la musique :

"Hans Zimmer’s bombastic score for the movie is nothing if not stunning in the purely concussive sense of the word. It nearly drowned out the gunfire in certain scenes and produced T-Rex ripples in my Diet Pepsi."

Hi hi !

Mince : trop tard pour éditer..!

> je mets un nouveau lien pour le texte de Lucius Shepard sur Inception, où il n'est cette fois-ci pas noyé dans une masse de messages.

Réflexions en vrac :
- je suis moins souvent sur la même longueur d'onde que Shepard dans l'appréciation/dépréciation de films que je ne l'étais quand je commençais à le lire*; mais je lui trouve toujours des remarques pertinentes et le sens de la formule.
- en fin d'article, il mentionne plusieurs films anglais de fantastique, plus axés sur la psychologie que le gore.
ça m'intéresse mais je doute voir ceux-ci dans les salles françaises, faute de têtes d'affiche suffisamment "bankables". :-(
- la comparaison avec Kubrick me rappelle une incongruité du même genre en une d'un magazine français branché (Chronic'art ? Teknickart ?) : "Richard Kelly : plus fort que Lynch et Kubrick ?" Mouarf..!


* ce qui devrait me rassurer : comme disait le Président Johnson, "Si deux hommes sont d'accord sur tout, c'est qu'un seul des deux pense." ^^

Comme çà, en passant vite fait: ce soir la TV nous offre "Jean-Philippe".
Jamais vu..!
Quoi..? De l'uchronie cinématographique hertzienne à une heure de grande écoute..! Enfin..! Et puis un monde avec Smet et sans Johnny, çà fait rêver..!
Mais une légère appréhension m'étreint, si si, elle m'étreint l'appréhension..!

Bon, j'ai vu et, craintes fondées, n'y retournerai pas. Ce n'est qu'une bluette..!

aaaahhhhh
depuis le temps
enfin vu 10 000 BC en video
de notre bon Roland .
Comment dire ?
Parfait . Voilà , c'est ça , juste parfait .
Au delà du bien et du mal en quelque sorte.