Ciné 2015 : que la fête commence

Safe de Todd Haynes.

Une femme au foyer de la société aisée de San Fernando Valley développe soudainement un ensemble de troubles physiologiques (difficultés respiratoires, maux de tête, saignements…)
Les médecins peinant à en déterminer la cause (psychosomatique ?), elle se persuade d’être atteinte d’une hypersensibilité aux produits chimiques de l’environnement et va peu à peu se retirer de plus en plus loin du monde, et de la vie.

Pas très aimable, ce film, mais finalement poignant.

Au début, j’avais du mal à m’attacher au protagoniste, même si la vacuité manifeste de son quotidien peut attrister ; j’imagine que ça tient à la difficulté à s’intéresser aux problèmes des riches (et puis l’introduction des premiers troubles est trop démonstrative à mon goût…)

Mais le récit avance, implacable, dans une atmosphère froide malgré la proximité du désert californien (avec quelques séquences dont la tonalité m’évoquait le cinéma de David Lynch), et l’histoire de cette femme s’étiolant à la recherche d’une improbable guérison finit par acquérir la force de la tragédie.

Julianne Moore est remarquable, comme ses partenaires.

Carpenter : un nouveau massacre en vue ?

Parce que franchement, The rock, franchement... Surtout dans un film aussi génialement foutraque !

C'est juste pas possible, et puis ça n'apporte rien.

Par contre, sur le thème de Carpenter (ici scénariste), un remake décomplexé du perfectible Black Moon Rising (sans issue en Français) pourrait être sympas, même si il n'y a aucune chance de voir The Rock s'ensardiner dans une Concordia II.

		Citation : Mad Max : Fury Road de George Miller. (vu en 2D) En termes d’action, c’est un spectacle formidable. Je ne rappelle même plus quand j’ai vu aussi enthousiasmant… Néanmoins, quand le récit s’apaise,[...] un grand tour de manège sous forme de course poursuite en territoire post-apo dégénéré, ça vaut largement le détour : c’est le (très) haut du panier.

Vu en 3D mais même avis... Pas trop compris (mais bien aimé) ce monde de jeunes garçons exsangues et sans cheveux (qui finalement ont l'air de se passer fort bien d'une transfusion)... Pas trop compris non plus comment des millions de tonnes d'eau peuvent sortir d'une mesa... Adoré le camion hard rock, avec ses tambours et son guitariste de l'Apocalypse.

Enemy de Denis Villeneuve
(d’après le roman de José Saramago, L’autre comme moi)

Histoire de doubles, de délires schizophrènes et de grosses araignées.
Plutôt joli (pas autant de filtres jaunâtres que je ne le craignais…) ; mais vain.

Si Villeneuve pouvait mettre son talent de metteur en scène au service de scénarios consistants, ce ne serait pas du luxe.

Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin de son vrai nom Big Trouble in Little China de John Carpenter.
Un film foutraque jusqu'à en devenir réjouissant, qui flirte constamment avec le nanar et le second degré. Un agréable divertissement, bien loin d'oeuvres majeures comme le diptyque de Snake.

RIP Christopher Lee.

Et merci pour tout, à commencer par The wicker man.

:’-(

De l’affection pour cet acteur que ses partenaires décrivaient comme un authentique gentleman.


Le meilleur Dracula du cinéma.
Haut la main, à mon avis
(et ce même si je n’ai pas beaucoup aimé le film, vu très tardivement, avec trop d’attentes sans doute…)

Merci, oui, pour The wicker man, un projet atypique qu’il aura farouchement défendu.

Merci aussi pour la créature de Frankenstein, Lord Baskerville, l’homme au pistolet d’or
(et même pour Star Wars, saga à laquelle, en l'absence d'Alec Mc Guinness, il aura apporté un minimum d’élégance…)


Irremplaçable.

Erratum : Alec Guinness. Sans Mc...

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Ce soir, à 22 h 10, Arte rediffuse L'élégance des ténèbres, documentaire de 2012 consacré à l'acteur.

Dagon de Stuart Gordon, une adaptation franchement réussie de Lovecraft, malgré des moyens parfois réduits (les effets spéciaux ne sont pas toujours probants), mais qui restitue merveilleusement l'ambiance si particulière du bonhomme, notamment le basculement dans l'horreur par petites touches.
Et puis la fin est magnifique.

Je recommande donc à tous les lovecraftiens.