Ciné 2015 : que la fête commence

La mort en direct de Bertrand Tavernier
(d’après le roman de D.G. Compton)




Un beau film de SF sans effets spéciaux, qui brille par la force de son sujet, ses décors (Glasgow et les landes d’Écosse), son atmosphère mélancolique et sa distribution haut de gamme (outre Romy Schneider et Harvey Keitel, on y retrouve Harry Dean Stanton et Max Von Sydow).

Je regrette juste quelques lourdeurs, dans la littérarité trop prononcé de certains dialogues et les plages de musique classique tonitruantes.

Deux mauvaises nouvelles :
Prometheus risque de devenir une tétralogie.
La poisse s'acharne sur Terry Gilliam et sa nouvelle tentative d'adapter Don Quichotte.

		Olivier : La poisse s'acharne sur Terry Gilliam et sa nouvelle tentative d'adapter Don Quichotte.

Navré par la nouvelle de la maladie de John Hurt, un acteur que j'affectionne
(mais positivement surpris du bon pronostic médical affiché, alors qu'il est généralement très mauvais pour ce type de cancer...)

House of cards saison 3 : de très loin la meilleure.
Les personnages prennent une véritable dimension humaine, qui se heurte parfois à leurs calculs cyniques. Et j'ai beaucoup aimé le ton anti-russe.

Pour la peau d'un flic et Ne réveillez pas un flic qui dort de José Pinheiro, coscénarisés et surtout produits par Alain Delon himself.
Du vrai nanar pur jus, avec un Delon qui la joue plus viril que moi tu meurs, à tel point que cela en devient vraiment pathétique dans le premier. Un vrai pied pour les amateurs du genre.

Seul sur Mars : enfin le retour du grand Ridley Scott, qui signe un très bon film de hard-sf (assez rare au ciné).

Si vous avez vu le film, je vous conseille cet article du Journal du CNRS.

Comme évoqué dans le topic sur les lectures d'octobre, j'ai revu hier soir "Hammett" de Wim Wenders. Les acteurs sont impeccables, la musique parfaite, et San Francisco: "j'aime cette ville. On y tient les rues propres et les pots de vins sont appréciés".
Chinatown, les bars clandestins et la prohibition, la pinkerton et la grève des dockers, les élites et la police corrompue, les éclairages et les couleurs à la Edward Hopper et les personnages secondaires à la Norman Rockwell .... c'est inouï tout ce qui est évoqué dans cette quintessence de film noir.

		Olivier : Seul sur Mars : enfin le retour du grand Ridley Scott, qui signe un très bon film de hard-sf (assez rare au ciné).

Content de voir qu’il démarre très bien au box-office hexagonal (malgré la concurrence du terrible Aladdin…)
L’aspect anti-spectaculaire du film pourrait en rebuter certains (j’en suis et préfère m’en tenir aux articles connexes – au passage, merci pour tes liens)

		Butch : "Hammett" de Wim Wenders. […] c'est inouï tout ce qui est évoqué dans cette quintessence de film noir.

Il m’intrigue, ce film, et là, tu donnes envie.
Quand je le pourrais, je l’emprunterai en médiathèque.

Regression d'Alejandro Amenábar.



Six ans après Agora, Amenábar revient à la réalisation (de long-métrage) et renoue avec ses premières amours (de thrillers).
Hélas, trois fois hélas, Regression n'arrive selon moi pas à cheville de Tesis, Ouvre les yeux et Les autres...

Si le propos en soi (sur les pièges de l'esprit) m'est intéressant, le traitement qui en est fait m'est apparu bien maladroit : la réflexion trop tôt restreinte (dès l'aveu du principal suspect), enchaînant sur un suspense horrifico-psychologique somme toute banal avant de ressurgir, fort lourdement, dans le final (jusqu'à un texte de conclusion superflu).
L'ensemble est terriblement terne, quand bien même la photographie affiche cette brillance glacée typique des thrillers US ; seul le montage sonore produit quelque effet.
Les acteurs montrent vite leurs limites.

Une grosse déception.

Seul sur Mars : c'est moi qui n'était pas dans les bonnes dispositions , ou ce film m'a laissé complètement de bois ? Complètement à distance pendant tout le film , certes très joli mais bon . le seul truc qui m'a fait sourire c'est le projet Elrond