Ces phrases qui vous ont plu ...

		Citation : As-tu vu God bless America ?

Non, et ce n'est pas faute d'avoir souhaité aller le voir, il n'est simplement pas passé dans les cinés du côté de chez moi. Mais, cela tourne autour des loisirs d'aujourd'hui..? Ma question portait sur les activités du monde passé qu'évoquent sans les citer Bertrand Russell (d'où ma perplexité, quelles sont-elles?)... Qu'est ce qu'on a bien perdu au point que nos aïeux ne se seraient pas ennuyer au même titre que nous en travaillant moins..? A part un divorce entre la nature et nous (si tant est qu'on ne s'y ressource plus) je ne vois pas.

Je n'ai lu que 1984 chez Orwell, et rien des autres références que tu cites. :(
Tu n'as pas un bon roman ou une bonne histoire qui en fasse sa thèse ? :)

Bob Black fait un constat semblable dans Travailler, moi ? Jamais !, que j'ai d'ailleurs chroniqué sur C-SF, précisément ici...

C'est un fait souvent rappelé ces derniers temps, qu'au Moyen-Âge par exemple on ne travaillait que 250 jours par an : l'agriculture ne pouvant se pratiquer qu'à la belle saison, le reste de l'année était dédié à poser des pièges et à les inspecter régulièrement – une tâche assez peu fatigante en somme. De même, aux époques précédant l'électricité et le gaz, on ne pouvait pratiquement plus travailler passé le crépuscule et on ne recommençait pas avant l'aube au moins, ce qui en hiver encore faisait des journées de travail bien courtes.

De ce point de vue, la modernité a produit beaucoup de mal car les travailleurs ont dû apprendre à suivre le rythme des machines, infatigables par définition...

		Citation : mais que les gens ne sauraient pas comment remplir leurs journées s’ils n’avaient à travailler que quatre heures par jour.

moi si, la vache, je saurais ^^

		Citation : Tu n'as pas un bon roman ou une bonne histoire qui en fasse sa thèse ? :)

Essaie plutôt du coté d'Adorno (Minima moralia et Dialectique de la raison) : c'est un auteur accessible à tous (il détestait le jargon philosophique), et ses analyses sont remarquablement percutantes.

		Citation : De même, aux époques précédant l'électricité et le gaz, on ne pouvait pratiquement plus travailler passé le crépuscule et on ne recommençait pas avant l'aube au moins, ce qui en hiver encore faisait des journées de travail bien courtes.

On pourrait aussi ajouter le rôle fondamental de l'horlogerie, qui a joué un grand rôle dans l'élaboration du fameux temps de travail. Robert Kurz avait écrit un texte passionnant sur le sujet dans ses Avis aux naufragés.

Quant aux machines, l'insomniaque vient de sortir La colère de Ludd, signé Julius Van Daal, une histoire remarquable du mouvement luddite, qui fait un parfait pendant aux Ecrits de combat de Shelley, sortis chez le même éditeur avec un travail remarquable au niveau de la traduction.

Un petit hommage à Zomver, csfeuse ès-Baudelaire, et Soleil vert, csfeux ès-poésie, l'un de mes poèmes préférés.
A le lire, on comprend pourquoi Poppy Z Brite ou Brian Hodge citent Baudelaire parmi leurs auteurs favoris.

Remords posthume

Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse,
Au fond d'un monument construit en marbre noir,
Et lorsque tu n'auras pour alcôve et manoir
Qu'un caveau pluvieux et qu'une fosse creuse ;

Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse
Et tes flancs qu'assouplit un charmant nonchaloir,
Empêchera ton coeur de battre et de vouloir,
Et tes pieds de courir leur course aventureuse,

Le tombeau, confident de mon rêve infini
(Car le tombeau toujours comprendra le poète),
Durant ces grandes nuits d'où le somme est banni,

Te dira : " Que vous sert, courtisane imparfaite,
De n'avoir pas connu ce que pleurent les morts ? "
- Et le ver rongera ta peau comme un remords.

Mais c'est à devenir fou puissant César.

		Citation : Remords posthume Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse, Au fond d'un monument construit en marbre noir, .... Te dira : " Que vous sert, courtisane imparfaite, De n'avoir pas connu ce que pleurent les morts ? " - Et le ver rongera ta peau comme un remords.

Voilà qui me rappelle une autre de ces fameuses "phrases qui vous ont plu"

Peut être que je serais vieille
répond Marquise cependant,
j'ai 26 ans, mon vieux Corneille
et je t'emmerde en attendant
Réponse de la Marquise Thérèse Gorla à Corneille qui lui faisait des "avances" puis remis au "gout du jour" par notre ami George Brassens.

Pure ironie déplacée mais c'est une photo qui m'a toujours fait rire - et j'y repensais justement :
POur les célébrations de Méliès, le ministère de la culture ouvre une page sur son site avec une photo légendée "Méliès" :
http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/celebrations2002/melies.htm

Hélas, il s'agit de Louis Feuillade tournant "Un Bon Ecraseur" - image d'ailleurs assez connue dans le genre, étant tiré d'un grand article (premier du genre peut-être) sur les coulisses du cinéma dans un "L'Illustration" de 1908.

Que voulez-vous ça me fait pouffer, surtout avec les titres ronflants dont l'auteur du texte est affublé, et donc, en un sens, c'est une photo - et non image - qui m'apporte un certain plaisir, très très mesquin je le concède...
dsl je trouverais plus sympa la prochaine fois...

Joli Morca !
(Je te mettrais bien une écharpe de titres à ton pseudo aussi, mais là je manque d'inspirations !)

Un peu d'Audiard, parce que ça ne fait jamais de mal :

A travers les innombrables vicissitudes de la France, le pourcentage d'emmerdeurs est le seul qui n'ait jamais baissé.
Michel Audiard, Une veuve en or

Sur le plan de l'arnaque, les coups les plus tordus ne sont rien, vous entendez, rien à côté de la peinture abstraite.
Michel Audiard, La métamorphose des cloportes