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looper

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Le vent de nulle part

James Graham Ballard


Le vent de nulle part
Traduction : René Lathiere
Illustration : Pierre Faucheux
Titre original : The wind from nowhere
Première parution : 1962

 Pour la présente édition :

Editeur : Casterman
ISBN : 2-253-02124-5

La critique du livre
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Le vent s'est levé et a amené la poussière.
Donald Maitland, chercheur en génétique microbienne - "Certains jours, oui, il s'estimait heureux d'avoir épousé une femme riche et névrosée", sera la première phase. Insouciance.

La vitesse s'accroît de manière constante. Entre 7 et 8 kilomètres par jour. Personne n'étant épargnée, il est temps d'aborder la deuxième phase. L'habitude, variation sur l'instinct de survie. Elle est d'abord incarnée par le capitaine de frégate Lanyon, officier de l'armée US en mission en Europe, du côté de l'Italie.
Mais ça ne peut pas durer, l'optimisme forcé généré par l'habitude ne peut qu'engendrer des problèmes. "... ils devenaient les victimes impuissantes d'un optimisme solidement enraciné touchant leur droit à la vie - un optimisme qui était leur rempart contre tout, excepté leur outrecuidance, de sorte qu'ils avaient tiré des conclusions erronées quant à leur supériorité."
Alors apparaît Rex Hardoon. Auparavent simples initiales, son emprise sur ce qu'est devenu le monde se fait de plus en plus ressentir. Même s'il ne sera longtemps que suggéré.

* * *

De fait, le titre est explicite. De l'origine de cet ouragan permanent on ne saura rien. On se limite aux constations. Qui sont :
Que le vent impose son bruit de fond au monde. Un "ronronnement monotone" qu'on imagine surpuissant.
Qu'il aplanit absolument tout, renvoyant l'être humain au rang de statistique aléatoire. Rapidement, on se borne à des évaluations qui n'ont de toute façon qu'une importance relative face à ce qui devient la priorité pour tous : "... nourriture, chauffage et quinze mètres de béton au-dessus des têtes..."

Ce texte de

Ballard

, même s'il n'apparaît pas comme essentiel n'en reste pas moins très bons. Pour l'amateur, certains reproches semblent évidents, en premier lieu, celui d'un manque de lenteur caractéristique de l'auteur. Sans doute est-ce parce qu'il est difficile de décrire posément un morceau d'immeuble qui s'envole, porté par un vent de 300km/h. D'ailleurs, on remarquera que l'action semble parfois se dérouler au ralenti,

Ballard

ne décrivant pas ce que les personnages voient réellement, mais anticipant plutôt les images qu'ils emmagasinent. Images qui ne manqueront pas de ressurgir dans l'avenir, si toutefois ils s'en sortent.

Les personnages, deuxième grief. Le plus

Ballard

ien
étant le milliardaire Rex Hardoon, sa participation n'en demeure pas moins minime, n'apparaissant physiquement que tardivement.
De fait, on peut s'étonner du manque de consistance des protagonistes. C'est oublier que l'ensemble du texte fonctionne sur un mode binaire. Ainsi la narration n'est qu'une successions d'allers et retours au sein de dualités telles silence/vacarme, calme/panique, immobilité/action... C'est une des conséquences majeures de ce vent, il rogne les nuances, n'autorise plus que des comportements extrêmes. Chacun se retouve aligné sur son outrance. Ce qui expose d'une certaine façon les

Ballard

futurs.

La critique la plus patente portera sur les scènes d'action. Malgré de belles descriptions, elles tendent parfois vers la série B, et encore, une série B moyenne. C'est à ce moment que le manque de profondeur des personnages se fait le plus ressentir.

* * *

C'est donc un roman à prendre pour ce qu'il est, un roman d'aventures aux contours SF, avec déjà un pied dans la marge. Le choix de l'histoire - plus précisément le choix de l'apocalypse, le vent - impose certaines contraintes qu'il faudra accepter pour pleinement apprécier ce bon

Ballard

.




En quelques heures, le super-ouragan s'abattit sur le monde.
Sous le vent du désastre, qui soufflait à des centaines de kilomètres à l'heure, les villes ne furent bientôt plus que des amas de débris et les survivants de l'humanité tentèrent alors de se réfugier dans les tunnels, sous les montagnes, dans les égouts.
Et là, une fois encore, ils recommencèrent la lutte pour la survie...


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