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Sujet proposé le 01/11/2005 à 17h01 par JC |
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RE : Vos derniers achats?
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22/12/2005 à 13h29
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| | | | | | Citation :
Je ne suis pas forcément d'accord avec ça. Pourquoi en faire un tabou ? Mais quand ça commence à ressembler à du prosélytisme, ça devient vraiment gênant... |
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Je crois qu'il faut faire la part des choses.
Ici, nous sommes sur un forum de Science Fiction. C'est énoncé dans le titre, c'est un fait sur lequel tout le monde est d'accord.
Il doit exister des centaines de forums dédiés à la politique alors pourquoi en parler sur un forum de SF ?
Tout le monde SAIT que parler politique amène en général à la polémique. Et ce n'est pas l'esprit de ce présent forum qui est depuis le début et pour longtemps j'espère, un lieu convivial où le respect d'autrui est le maître mot.
Gardons nous donc, autant que faire ce peut, de rentrer dans des débats stériles, où les échanges seront vains car chacun voudra rester sur ses positions et AMHA parlons SF puisque c'est notre passion commune !!
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RE : Vos derniers achats?
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22/12/2005 à 14h25
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| | | | | | Citation :
Il doit exister des centaines de forums dédiés à la politique alors pourquoi en parler sur un forum de SF ? |
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Parce que la SF est un genre considérablement politique ?
Par exemple, je ne me vois pas parler de Planète à gogos sans préciser qu'il s'agit d'un des premiers livres — voire du tout premier — de SF qui dénonce l'ultralibéralisme. Tout simplement parce que c'est important sur le plan historique. Et aussi parce que c'est ce qui fait le livre. C'est que je j'appellerai un point saillant
Maintenant, il y a — en gros — deux manières d'aborder la politique dans une conversation. Je vais prendre l'exemple de deux fiches que j'ai faites pour le dico de la SF qui doit paraître chez l'Atalante. Mon principe est que l'obédience politique d'un auteur doit être signalée si elle est remarquable — au sens premier du terme.
Ainsi, j'ai qualifié Pierre Barbet d'homme de droite dure et Peter Randa d'homme d'extrême-droite. Il n'entre aucun jugement de ma part là-dedans. C'est ce qu'ils sont. Objectivement, serais-je tenté de dire. Par contre, je ne vois pas l'utilité de préciser les opinions de quelqu'un comme Claude Ecken car elles ne jouent pas un rôle primordial dans ses textes, mais je signale qu'une partie de son œuvre possède une dimension sociale importante. Je pense sincèrement qu'une histoire comme Le monde, tous droits réservés… aurait pu être écrit par quelqu'un « de droite » comme par quelqu'un « de gauche ». Aucun des camps n'a l'apanage de la critique sociale ; ce sont en général les solutions qui diffèrent.
Là où ça dérape, c'est quand la deuxième manière de parler politique entre en jeu. Celle où le contributeur est prisonnier d'un système idéologique conçu pour fonctionner en circuit fermé. Dans Hiéroglyphes, ses mémoires, Arthur Koestler décrit très bien la dialectique du P.C. des années trente, qui était conçue pour tout ramener au discours et au langage du Parti. Le Zéro et l'infini décrit quant à lui l'application de ladite dialectique, montre la manière dont des individus fidèles au Parti en venaient à s'accuser quasiment par loyauté envers lui.
Là encore, un seul camp ne saurait avoir l'exclusivité de telles techniques. La propagande est à tout le monde, et dictatures comme démocraties en font un large usage.
Le problème, c'est qu'elle a un chouïa tendance à tuer la conversation. Notamment parce qu'elle est à sens unique.
Oui, je sais, j'aurais pu me contenter de mettre +1 avec Gracie, mais je me suis dit qu'un bon développement permettrait sans doute de clarifier les choses.
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 « Fuck the mundanes of Mainstream, the elitists of Literature. We’re Genre and proud of it. » (Hal Duncan)
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RE : Vos derniers achats?
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22/12/2005 à 14h48
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El Justiciero. Je suis d'accord avec toi lorsque tu dis qu'il peut être intéressant de souligner à propos d'un livre quelles sont les tendances politiques sous-tendues ou affichées d'un auteur. Cela peut apporter un éclairage supplémentaire sur l'oeuvre. Cela parait même évident.
Ce que j''essayais de dire à demi-mot, c'est qu'à mon avis, cela devrait rester un fait comme tu le dis. Nous n'avons pas à polémiquer ensuite et sans fin sur les idéologies politiques de l'auteur (amha) ! C'est bien de le signaler, mais savoir si c'est bien, pas bien, si on est d'accord, pas d'accord, pour ou contre, n'amènera rien de plus à la critique du livre ou de l'auteur ! cela ne pourra aboutir, nous le savons, qu'à un conflit.
Pour ma part, je n'interviendrai plus sur ce sujet car je crois que mon point de vu est suffisament clair. :)
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RE : Vos derniers achats?
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22/12/2005 à 14h50
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| | | | | | Citation :
Parce que la SF est un genre considérablement politique ? |
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Une certaine forme de SF est politique, comme tu le développes après cette phrase. Mais c'est minoritaire.
Je comprends qu'on puisse en parler, mais dans des proportions qui ne foutent pas l'ambiance du forum en l'air , forum qui, jusqu'ici, était encore "familial", un peu comme un groupe de copains.
Et comme je le fais avec des copains, je ne parle pas de politique et j'aimerais ne pas en parler parce que ce n'est pas l'important sur ce site. Mon opinion ne regarde que moi et la tendance politique des autres ne m'intéresse pas.
Pour moi, la SF, c'est l'évasion, l'imaginaire, la science, le rêve.
Le reste: la critique sociale, politique, religieuse m'intéresse très peu, le minimum pour être au courant de ce qui peut se faire.
J'aimerais ne pas gâcher le rêve que j'avais de ce lieu convivial.
Me voilà un tantinet sentimental, moi !
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RE : Vos derniers achats?
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22/12/2005 à 15h51
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| | | | | | Citation :
Une certaine forme de SF est politique, comme tu le développes après cette phrase. Mais c'est minoritaire. |
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Je n'en ai pas l'impression. Le space opera, par exemple, possède une considérable dimension politique intrinsèque, ce ne sont pas les fans de David Weber ou d'Alastair Reynolds qui me contrediront. Supprime la dimension politique des aventures de Dominic Flandry, et il ne reste plus que de l'exotisme, certes sympathique, mais sans grande signification en lui-même. Et une lecture de Retour à demain (par ailleurs un fort bon roman), avec son apologie du génocide, te convaincra sans aucun doute du fait que l'idéologie de Ron Hubbard n'est pas très éloignée de certaines formes de fascisme.
C'est ça que je veux dire : dans la création d'un univers de SF, on est en général amené à prendre des positions politiques, mais ça ne veut pas dire les assener au lecteur. Là encore, l'exemple de Planète à gogos me semble pertinent ; la critique sociale y fonctionne indépendamment des opinions politiques du lecteur, grâce à une subtilité narrative classique mais efficace : Pohl & Kornbluth montrent un personnage central intégré au système en place, qui en profite et qui ne voit aucune raison de le contester, puis ils le « déclassent », ils l'envoient vivre la vie de ceux dont le système profite, voire sur le dos de qui il s'est constitué.
Le message n'est pas « tel ou tel système politico-économique » est mauvais, mais plutôt « si le système vous convient, demandez-vous s'il convient à tout le monde ». Ici, c'est l'ultralibéralisme qui est visé, mais ç'aurait très bien pu être un autre système. La puissance du livre vient de la « connaissance lucide » qu'ont ses auteurs des dérives potentielles de l'idéologie qu'ils extrapolent. On pourrait en dire autant d'Orwell au sujet de 1984, d'ailleurs.
Ces gens savent de quoi ils parlent. Ils ont une vision claire de l'espace politique et des forces en présence, ils ne mélangent pas des choses qui n'ont rien à voir. C'est peut-être parce qu'ils réfléchissent contre plutôt que pour. La pensée politique qu'ils auraient eu éventuellement à propager est secondaire par rapport à celle qu'ils ont choisi de pousser à l'extrême pour mieux la dénoncer. J'ai la faiblesse de penser qu'ils mettent le doigt là où ça fait mal, comme Brunner avec Le troupeau aveugle ou Spinrad avec Rêve de fer — sans parler des cyberpunks, ni évoquer l'esprit d'Aldous Huxley.
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