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Ben Nuit de colère (F Berthelot) avant sa disparition des rayons !

Trouvés dans les rayons de mon bouquiniste :

- Futur intérieur de Priest (je refais une tentative....)
- L'histrion d'Ayerdhal (dont j'avais bien aimé : Demain, une oasis)
- Dans le jardin et autres réalités déviantes de Dick (recueil de nouvelles)

		Citation : La route de la servitude, de Friedrich A. Hayek. Un livre daté, voire obsolète, qui constitue néanmoins un excellent vaccin contre les théories (ultralibérales) qui y sont développées. On y apprend notamment que « vers le début du XXe siècle, dans le monde occidental, le travailleur avait atteint un degré de confort matériel, de sécurité et d'indépendance personnelle qui aurait à peine paru possible cent ans auparavant ». Ceux qui ont lu Le peuple de l'abîme de Jack London apprécieront.

Sans entrer dans la polémique, il faut quand même noter plusieurs choses :

1 : Hayek n'est pas le nec plus ultra du libéralisme, ses idées sont plus conservatrices que réellement libérales. Il défend par exemple la légitimité de l'Etat à produire certains biens, ce qui le rapproche plutôt des sociaux-démocrates. Si tu veux lire de vrais auteurs libéraux, lis plutôt Salin, Mises, Bastiat ou Rothbard. "La route de la servitude" reste cependant son livre le plus intéressant à mon avis car ses mises en garde se révèlent partout et toujours vraies : contrôler autoritairement l'économie conduit au totalitarisme, il n'y a pas d'exception.

2 : Ne pas oublier que Jack London était un marxiste engagé (j'allais écrire enragé) et que ses écrits sont fortement biaisés en ce sens (voir "Le talon de fer" par exemple). Il est bien dommage qu'il n'ait pas vu ses idées en action et mises en pratique à partir de 1917 (il est mort en 1916).

3 : Le libéralisme n'est pas d'abord économique, c'est une philosophie qui défend toutes les libertés de l'individu et qui dit que l'expérience humaine ne peut être découpée arbitrairement en morceaux avec par exemple, d'une part l'économie, d'autre part la morale et puis encore ailleurs la vie culturelle, etc.
Il n'existe que deux formes d'échanges entre les êtres humains : l'échange libre et la spoliation. Les libéraux et les libertariens refusent toute spoliation, ce qui les différencient radicalement des socialistes et des conservateurs.

4 : Ce n'est pas parce que c'est américain que c'est libéral. Les Etats-Unis sont eux aussi gangrénés par les effets destructeurs du "Wellfare State" et l'Etat américain ne cesse de grossir et de contrôler toujours plus la vie des gens. Bush est le pire président que les Américains ont eût depuis longtemps.

5 : Par ailleurs, le fait que des entreprises américaines ait collaboré avec le régime nazi ne signifie rien. Il y a sans doute des tas d'entreprises (pas seulement américaines d'ailleurs) qui ont collaboré avec les régimes communistes. Et alors ? Il y a sans doute beaucoup plus de politiciens qui ont aidé de façon efficace les régimes totalitaires...

P.S. : pour ceux qui croient que "la planète est en danger", la lecture de "L'écologiste sceptique" de Bjorn Lomgborg remet utilement les pendules à l'heure.

		Citation : qui dit que l'expérience humaine ne peut être découpée arbitrairement en morceaux avec par exemple, d'une part l'économie, d'autre part la morale et puis encore ailleurs la vie culturelle, etc.

Ah ? C'est pourtant à ma connaissance ce qu'à fait Pinochet, qui mena une politique économique très marquée par les théories Friedman (comme Reagan et Thatcher d'ailleurs, qui prit d'ailleurs le thé avec le général à Londres), qui n'est pas réputé pour être un disciple de Boukharine.

Bush, mais il privatise quand même les retraites (à moins que les parlementaires...).

C'est intéressant cette utilisation systématique de Pinochet et du Chili dès qu'on parle de libéralisme. On retrouve cela chez tous les gauchistes de France et de Navarre. Le "raisonnement" est le suivant : Pinochet est un fasciste ; son interventionnisme économique passe pour s'être inspiré des libéraux Hayek et Milton Friedman ; tous les libéraux sont donc des fascistes ; CQFD !
La réalité est un peu différente. J'ai déjà dit plus haut ce qu'il en est du petit libéralisme de Hayek. Des mesures économiques s'inspirant des propositions de Milton Friedman ont été prises par la plupart des gouvernements occidentaux et c'est ce qui a permis de briser l'inflation dans les années 80. Il faut se rappeler qu'à la fin des années 70 et au début des années 80 l'inflation dépassait 10% en rythme annuel en France par exemple. Tout cela n'est donc pas spécifique au Chili. Ces mesures ont eût des effets positifs car ce sont toujours les plus pauvres qui sont les vraies victimes de l'inflation.
Quant à Reagan, ses écrits sont plus intéressants que ses actes qui ne brillent pas par leur cohérence. Thatcher a mené une politique déjà plus intéressante, les Anglais en voit les effets tous les jours avec un taux de chômage inférieur de moitié à ce que nous connaissons en France...
Il y aurait aussi beaucoup à dire sur ce qui s'est passé au Chili avant le coup d'Etat de Pinochet et la dictature marxiste qu'Allende a tenté de mettre en place mais ce n'est pas le sujet de ce forum.
Comme j'aimerais que l'indignation d'Olivier et de ses amis devant les crimes de Pinochet ne soit pas si sélective et s'étende aux crimes de Castro ou à ceux commis aujourd'hui en Chine ou en Corée du Nord !

Quant on parle de Friedman, attention à ne pas confondre le père (Milton) qui est minarchiste et le fils (David) qui est anarco-capitaliste. Personnellement, je préfère le deuxième.

		Citation : Comme j'aimerais que l'indignation d'Olivier et de ses amis devant les crimes de Pinochet ne soit pas si sélective et s'étende aux crimes de Castro ou à ceux commis aujourd'hui en Chine ou en Corée du Nord !

Ce n'est pas le propos, mais je ne les condamne pas moins.
Le cas Pinochet est cependant un cas d'école, en ce qu'il démontre par l'exemple que la libéralisation de l'économie peut tout à fait être compatible avec une dictature.
La liberté économique est donc parfaitement dissociable des libertés politiques et individuelles.
Et puis il y a crime et crime :
http://www.pageliberale.org/billet.php?niw=1380
On pourrait aussi dire la même chose quant à l'ambivalence des libertariens vis-à-vis de la peine de mort (ceux qui sont pour s'opposent effectivement à Marx pour le coup !).

Sinon, on écrit anarcho.

Que penses-tu ,au fait, du thé que Thatcher avait pris avec Pinochet, en guise de soutien au général ?

		Citation : Que penses-tu ,au fait, du thé que Thatcher avait pris avec Pinochet, en guise de soutien au général ?

Pas certain que ce genre d'arguties idéologiques ait trop sa place sur ce forum, je sens venir l'évocation de l'appartenance de tonton Mitmit à la francisque...
Avant que l'on ne passe à la théorie par le menu des crimes respectifs du fascisme ou du communisme, je propose que l'on revienne au centre du topic, à moins que quelqu'un n'ait acheté cette semaine le livre noir du communisme ;-)

OK, revenons à nos moutons.
Je viens d'acheter "Le nom maudit", le nouveau roman d'Heroic-Fantasy de Laurent Genefort.

		Citation : Ne pas oublier que Jack London était un marxiste engagé (j'allais écrire enragé) et que ses écrits sont fortement biaisés en ce sens (voir "Le talon de fer" par exemple).

C'est bien ce que je pensais. Tu n'as pas lu Le peuple de l'abîme.

		Citation : Par ailleurs, le fait que des entreprises américaines ait collaboré avec le régime nazi ne signifie rien. Il y a sans doute des tas d'entreprises (pas seulement américaines d'ailleurs) qui ont collaboré avec les régimes communistes.

Tactique n°421 du propagandiste ultralibéral : quand il entend le mot nazi, il sort son communisme.