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Sujet proposé le 10/05/2005 à 13h56 par Bersekers |
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RE : Uchronie ou pas Uchronie
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15/05/2005 à 16h55
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Le "Maître-du-Haut Château" est un roman qui n'est pas de mon goût.
Certes l'idée est ingénieuses, le monde réélle n'est pas celui que l'ont pense.
Le versant americano-nippon est bon, mais c'est du Dick, et Ph.k. Dick n'est pas ce que l'ont peu dire un expert en Uchronie.
Du côté de Ward Moore et de son " Autant en emporte le temps " c'est du banal !
J'ignore pourquoi mais peu d'auteur on une réel connaissance historique !
Pourquoi demandé à un auteur de SF d'être un peu physicien lorsqu'il nous invente des mondes imaginaires sur des étoiles lointaines, alors que pour un auteur qui touche à l'uchronie ont en demande pas autant ?
Etant féru d'Uchronie et d'Histoire, je trouve que la plupart des auteurs du genre répètent les mêmes schémas et scénario.
Par exemple Vous avez des auteurs du genre de Dick qui par deux fois nous ressort l'histoire de la Seconde guerre mondiale ( le maître du haut château et Simulacres).
Est-ce que Dick en son temps s'est documenté ?
Certes il nous parle dans certains chapitres de faits peu connus de la guerre, mais a-t-il refléchit un moment sur tel fait qui aurait tel résonnance sur la suite de la guerre ?
Prenons par exemple l'idée abordé par robert Harris dans "Fatherland "
Voici ce que dit le quatrième de couverture : "Berlin, 1964. Depuis que les forces de l'Axe ont gagné la guerre en 1944, la paix nazie règne sur l'Europe. Seule, l'Amérique a refusé jusqu'ici le joug. Mais dans quelques jours, le président Kennedy ( le père de JFK ) viendra conclure une alliance avec le Reich. Ce sera la fin du monde libre."
Harris et son roman connu mondialement son un exemple de réduction de l'histoire à quelques clichés réducteurs.
notre ami Harris oublie de revenir en arrière, pour certains spécialistes l'Allemagne aurait pû gagner la guerre, de 39 jusqu'à 45 elle aurait pû retourner la situation en sa faveur.
Pour d'autres c'est impossible, les raisons sont la puissance économique et humaine des alliés : vous aviez deux empires coloniaux et une grande puissance économique face à un Axe sur la défensive et manquant d'hommes et de ressources.
Mais ce qui est enervant dans le roman d'Harris c'est le ton de louevre qui à été adapté en film, une espèce de thriller policier... Il à choisi la simplicité et la facilité.
Pour en revenir aux romans traitant de la seconde guerre aucun ne prend en compte l'aspect mécanique de l'histoire, la cause à effet en somme.
Imaginez vous un seul instant que si l'URSS avait employer d'autres modèles de chars plus appropirés aurait-elle brisé l'offensive allemande de 41 ? Au lieu de cela l'armée rouge se contenta d'aligner face à la Weichmacht des modèls de chars type inférieur aux Panzer pf III.
Ce détail qui à fait coulé beaucoup d'encre en URSS aurait pu être pris en compte par certains auteurs, ce détail à son importance, et quand il s'agit de la Seconde Guerre mondial il ne suffit pas d'échaffauder un scénario crédible mais aussi essayer de ce documenter.
C'est l'une des tares de l'uchronie, le manque d'imagination.
Pourtant il y à des exeptions, Michal Moorcock et sa Saga uchronique du Seigneur des Airs est très intéressant.
L'auteur est meilleur dans en uchronie qu'en Héroic fantasy !
Et je dois avouer que j'ai découvert recemment ce versant uchronique de Moorcock.
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RE : Uchronie ou pas Uchronie
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15/05/2005 à 22h21
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| | | | | | Citation :
Est-ce que Dick en son temps s'est documenté ? |
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Absolument, sa maitrise de l'allemand lui permit de lire en vo les dossiers de la SS conservés à l'université de californie. Cependant, ce roman n'a pas été conçu comme une thèse d'histoire car c'est la politique nazi qui l'intéressait alors, le coté obscur de la force. Ce qu'a développer Dick est l'éternelle question qu'il se posait : qu'est ce que l'humain? Cela est finalement plus à sa place dans le parcours littéraire de cet auteur qu'une étude sur les conséquences de la victoire de l'axe. Cela peut, en effet, décevoir un lecteur dont l'angle d'attaque est l'histoire. Mais est-ce vraiment ce qu'on attend de ce genre?
| | | | | | Citation :
Par contre, page 261 du Sutin " Pour cette astuce, Dick s'est inspiré du roman de Ward Moore Autant en emporte le temps) |
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Tu as raison.
Nous n'avons pas la même édition (p187 pour moi !) mais j'ai trouvé le passage. J'avais cherché cette référence avant de m'exprimer et étais tombé sur un paragraphe qui citait Dick et laissait entendre une totale invention de sa part.
Je réciterais 50 pater et 30 ave pour me repentir, à moins que ton pardon ne soit accordé qu'après avoir copier 100 fois le chapitre 5 de cette bio.
| | | | | | Citation :
C'est l'une des tares de l'uchronie, le manque d'imagination. |
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Outch!
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RE : Uchronie ou pas Uchronie
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15/05/2005 à 22h57
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| | | | | | Citation :
C'est l'une des tares de l'uchronie, le manque d'imagination. |
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L'uchronie utilise un point de départ où l'Histoire diffère de ce que nous connaissons. Il existe un avant en tronc commun et un après en branche(s) secondaire (s).
Le premier élément constitue un carcan de référence dont l'auteur doit tenir compte, il lui sert de base inamovible.
Le deuxième élément dans le cadre d'une uchronie à court terme ne doit porter que des ingrédients plausibles sous peine de perte de crédibilité. L'auteur est "bridé". Plus l'uchronie s'éloigne dans le temps plus l'imaginaire peut se lacher et créer des déviatios innatendues. Dans les deux cas une uchronie qui perd ses bases est une uchronie morte.
Ps: "Le seigneur des airs" de Moorcock ne m'a pas déplu. Mais Moorcock n'a pas "tapé" que dans l'Heroic-Fantasy, il est par exemple l'iconoclaste auteur de "Voici l'homme"
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RE : Uchronie ou pas Uchronie
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16/05/2005 à 09h51
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Pour répondre à Berseker, je crois qu'il ne faut pas confondre l'attente du lecteur et les intentions de l'auteur.
Là encore, comme en histoire, c'est la grille de lecture qui prime. Tu trouves Autant en emporte le temps banal. Mais, as-tu une connaissance approfondie de la guerre de secession ? Si non, il y a peut-être des détails qui t'ont échappé.
Pour en revenir à l'uchronie en général, je ne dirai pas que c'est un exercice simpliste. C'est au contraire très compliqué car il ne suffit pas de proposer un exercice formel sur la construction historique ( des livres jouant strictement sur cet aspect existent ). Le contexte doit servir aussi une fiction cohérente. Fatherland à ce titre est simple et excellent.
Quant à Dick, effectivement il s'est sérieusement documenté.
Sinon en approfondissement sur l'Uchronie, voici un copié/collé que je connais bien :
" - Le mot uchronie est un néologisme formé par le philosophe Charles Renouvier en 1857 et illustré dans son ouvrage révisé en 1876, Uchronie, l’utopie dans l’Histoire. Mais, l’uchronie existait avant que le mot ne soit forgé puisqu’en 1836 Louis Geoffroy avait écrit un livre intitulé Napoléon apocryphe, dans lequel il imaginait que Napoléon n’avait pas été défait en Russie et qu’il finissait par instaurer la monarchie universelle. Avec la SF, le concept est passé du domaine philosophique et politique à celui de la fiction romanesque.
- Selon la définition du science-fictionnaire de Stan Barets, l’uchronie est un mot forgé sur « utopie » pour désigner l’histoire recommencée, qui s’exprime en général par « Et si ?… » En conséquence, la proposition d’Histoire alternative, selon Denis Guiot, prend pour point de départ un nœud de l’histoire, aussi désigné sous les termes d’événement fondateur ou de date de divergence. Autrement dit, si l’Histoire est une tentative de créer un modèle cohérent et explicatif des actions des humains de génération en génération ; l’uchronie consiste à élaborer un scénario complexe dans un univers complet, sans lien avec un autre, où les valeurs et les comportements sont inventés ou extrapolés à partir d’une analyse historiquement plausible de la date de divergence et de ses conséquences.
(...)
- Avec l’uchronie, l’Histoire est à refaire à partir d’un événement fondateur, explicite ou implicite, qui constitue le point de départ de l’altération. Mais, quel événement choisir ? Dans le science-fictionnaire, Stan Barets affirme que « l’interrogation est mystérieuse. L’Histoire est-elle le fruit du hasard ? Oui, réponds la SF, qui pour cette occasion, nie le déterminisme et accumule à plaisir les suppositions. » Pour Stéphane Nicot et Eric Vial, ce n’est pas si simple puisque « les événements susceptibles de changer l’Histoire ne sont finalement pas aussi nombreux qu’on pourrait croire ! » Quant à Denis Guiot, il se place dans une perspective historiographique en remarquant que l’uchronie est aux antipodes du temps historique long, celui de Fernand Braudel* ou Karl Marx, puisque qu’elle respecte le modèle historique traditionnel reposant sur l’événementiel et les hommes providentiels. Sans entrer en profondeur dans ce débat, force est de constater que l’uchronie fait fréquemment de l’accident historique, son point de départ. La remarque de Jacques Boireau conforte ce constat : « Le point de départ de l’uchronie est forcément pauvre. (…) Il repose sur un temps connu de l’élève moyen en fin de scolarité primaire. » et lui ajoute une dimension qu’il ne faut pas écarter : le bagage historique du lecteur.
- Il existe de nombreuses façons de classer les uchronies. Il n’est question de toutes les indiquer. Eric B. Henriet distingue les uchronies pures et impures. Dans le premier cas, le récit se déroule dans une Terre à l’Histoire altérée sans aucune relation avec un autre monde. Pour ses habitants, il n’existe qu’une seule Histoire. Dans le second cas, l’Histoire a été transformée par l’intrusion d’un élément issu d’un autre monde. Le voyage dans le temps peut être le vecteur d’une uchronie. Par exemple, dans le roman, De peur que les ténèbres de Lyon Sprague De Camp, le voyageur projeté dans le passé par un coup de foudre, déploie de grands efforts pour changer le cours de l’Histoire. Ainsi, on parle d’uchronie impure car la reconstruction historique passe au second plan. L’enjeu est ailleurs : créer des paradoxes, s’affronter dans le temps puisque si l’on peut modifier volontairement l’Histoire, on peut modifier la modification ( les récits de police temporelle découlent de là ), broder un récit sur le concept de mondes parallèles.
*Selon Fernand Braudel, il existe plusieurs temps de l’histoire dont le temps long, celui des forces profondes et des infrastructures."
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RE : Uchronie ou pas Uchronie
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16/05/2005 à 12h46
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Autant pour moi !
Merci pour l'information, je comprend mieux ce que vous avez voulu dire par les contraintes de l'auteur quand celui-ci aborde le thème de l'uchronie.
Mais je crois m'être fait mal comprendre, mon manque d'enthousiasme pour une grande majorité d'Uchronie réside dans la richesse que constitue l'histoire. L'auteur qui écrit ce qui lui vient en tête ne devrait pas se soucier de sa propre opinion mais de celle des futurs lecteurs.
Car en définitive un auteur cherche à plaire et à se faire connaitre, si ce n'était pas le cas, il n'aurait plus qu'à exposer ses oeuvres à des initiés.
Il ne faut pas perdre le point de vue du divertissement et de l'évasion.
J'attend d'une uchronie une solide base historique et aussi un peu d'originalité.
Et ne voyez pas de la critique de Dick ou d'autres, mais ce qu'écrit Dick bien que documenté d'après vous, n'est pas crédible.
Et là encore j'en reviens à l'histoire pure, à l'histoire fiction, mais passons.
C'est mon opinion, quand à Moorcock je suis entrain de le redécouvrir, je préfère son côté Uchronique.
Comme on peu le constaté avec vos nombreuses réactions, l'uchronie est un thême qui ne laisse pas indifférent.
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