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Robert Merle, son oeuvre. |
19/03/2009 à 00h48 |
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Chronique SF qui fait semblant d'en être une :
Tous les ennuis que nous vaut la vie moderne sont dus à ce qu'il y a de divorce entre la nature et nous.
Les cavernes d’acier.
ISAAC ASIMOV
(Dans les romans, j’aime bien lire des épigraphes en entame de chapitres : )
Merle a écrit de la science-fiction, et c’est bien ma veine !
De l’intelligence des dauphins ( Un Animal Doué de Raison), à la géniale vue post-apocalyptique de Malevil, ou encore, dans un avion vers l’incertaine destination de Madrapour, Robert Merle pose un regard minutieux sur l’Homme et sa destinée.
J'ai lu également L'ILE ,
......................................................................................un petit mot dessus donc :
Je m’assis sur mon lit, et j’embarque sur ce bateau en V, fait de papier et de mots précieux, pour m’échouer sur les rives d’une île. Ma chambre, subitement sans murs, s’ouvre sur le plein air et un vent marin vient souffler les pages.
Après une mutinerie à bord d’un navire, des hommes et femmes se retrouvent libres sur une île déserte. Une société se construit autour de cette communauté, et le calvaire débute. Les travers humains ne sont pas déguisés, montrant tour à tour leur trogne menaçante. C’est un déploiement de relations conflictuelles.
Ce livre n’est pas un roman de science-fiction, ouche !... Pour ma défense, Robert Merle :
- raconte la mécanique d’une société : Sur cette île, l’engrenage des évènements est réglé comme les rouages d’une machine démoniaque. Les faiblesses, les jugements et les actions des hommes huilent ses ressorts.
- crée un lieu riche d’imaginaire : cette île paradisiaque est un microcosme, une source idyllique, un espace vierge et naturel, une totalité harmonieuse, ordonnée et close. Plus près des astres que l’odyssée de l’espace les nuits à la belle étoile, plus près de la mer que les profondeurs de 20000 lieux sous les mers, l’île est une entité quasi vivante qui accueille en pâture des hommes échoués.
- nous livre une utopie. Les visages de cette communauté revêtent tous les masques avant que Robert Merle fasse éclater la chimère ! Celle d’une société fraternelle, celle d’un bonheur partagé.
Le regard poignant de Merle et l’intelligence de ce « conte » ne laissera aucun lecteur indifférent.
En fermant ce livre pour le reprendre un peu plus tard, je n’échappais pas entièrement à l’île, piégé de bon gré dans son enclave : Ce monde intérieur coupé du monde extérieur, c’est l’ile, c’est le livre, c’est la petite bulle de tendresse et d’imaginaire qui se crée dans un coin de la tête. Ce livre rappelle parfois le roman Sa Majesté des Mouches de William Golding.
Image issue de l'adaptation cinématographique du roman de Golding.
Ce livre n’est ni d’une barbante mélancolie, ni parsemé de descriptions « à pas de tortue ». Cette histoire est clairement fascinante. Et foisonnantes d’images qui m'ont transporté. Robert Merle est un génial romancier, avec une écriture fine, une des plus belles que j’ai lu. L’île est un chef d’œuvre de générosité.
Certains CSFeux ne démordent pas à sortir du genre, et tant pis, parsque…
Merle a écrit de la science-fiction, et c’est bien votre veine !
IL FAUT DECOUVRIR LES ROMANS DE MERLE. : D
En commençant peut-être par Malevil, Un chef d'oeuvre tout pareil !
Pas lu de Merle en SF : Les Hommes Protégés.
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dernière édition : 19/03/2009 à 01h15
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RE : Robert Merle, son oeuvre.
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20/03/2009 à 17h04
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Je ne connais guère l'oeuvre de Robert Merle, surtout son versant SF (ou approchant) :
je n'ai lu de lui que La mort est mon métier qui, pour le coup, n'est hélas pas assez (science-)fictif...
| | | | | | BouquetdeNerfs :
Les Hommes Protégés |
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L'illustration de Dali est très belle mais une autre est plus... suggestive :
| | | | | | BouquetdeNerfs :
Sa Majesté des Mouches de William Golding. |
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En VO, Lord of the Flies,
donc plus littéralement le Seigneur des Mouches, appellation commune de Belzébuth, qu'on associe entre autres aux crimes découlant de l'idolâtrie, du culte de faux dieux
(ce qui semble correspondre à une partie de l'histoire du roman)
Belzébuth, planche issue du Dictionnaire infernal (Paris, 1863)
| | | | | | SG-LYON :
"La jetée", c'est lui ? |
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C'est un court-métrage réalisé par Chris Marker d'après son scenario original.
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 "Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
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dernière édition : 20/03/2009 à 17h16
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RE : Robert Merle, son oeuvre.
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20/03/2009 à 18h14
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R. Merle:
1949 : prix Goncourt pour Week-end à Zuydcoote.
1962 : prix de la Fraternité pour L'Île.
1974 : prix John Wood Campbell Memorial pour Malevil.
2003 : Grand Prix Jean Giono pour l'ensemble de son œuvre.
| | | | | | Jim :
je n'ai lu de lui que La mort est mon métier qui, pour le coup, n'est hélas pas assez (science-)fictif... |
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Alors, ne clampine pas, va acheter (stp) ...
Malevil est une des plus belles fresques romanesques que j'ai lu. Tourner les premières pages, et il n'y a plus moyen d'en sortir. Le rendu de la catastrophe dans la cave du chateau de Malevil où les personnages vont vivre l'enfer, donne le ton dès le début : c'est un virtuose.
Robert Merle a un don d'acuité pour camper ses personnages, et ne les laissent pas orphelin, car en plus, il les asseoit sur des décors plus vrai que vrai. Un mot, une image. Pas d'entourloupe, pas d'équivoque, pas de terminaisons abstraites. Les relations entre les Hommes, c'est son dada.... Il est d'une clairvoyance estomacante.
Bref, je le hurle : Putin quel plaisir !
Ca a été un livre très instructif pour moi.
| | | | | | Sa Majesté des mouches :
appellation commune de Belzébuth |
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Ouep..! J'avais eu la curiosité de faire ma petite recherche sur le titre..
Sans savoir, ce titre est un choix mystérieux...
Mais, en connaissance de cause, le titre prend tout son sens et l'histoire en fait un très juste écho.
J'en avais un peu parlé, ici.
La mort est mon métier, j'ai lu dans une bibliothèque universitaire, les premières pages... jamais repris depuis.
Me souviens de dialogues. Ptet, je regarderai le film soit disant très bien....
[EDIT] Oups, jai confondu avec un Week-end à Zuydcoote.
Je complète un oubli dans les titres de SF :

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dernière édition : 20/03/2009 à 18h39
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RE : Robert Merle, son oeuvre.
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21/03/2009 à 22h08
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Aime bcp les auteurs qui élaborent leur histoire autour de leurs personnages, au point que ces héros soient eux mêmes la trame du récit, et pas l'inverse : sûr, une histoire faconne aussi les personnages, mais certains auteurs, bien souvent, pour satisfaire les besoins d'une intrigue, défont et refont sans arrêt les acteurs du récit...
...gratt gratt...
......
Je cherche un exemple...
.............. bon flûte.
Donc, pour cette raison, je lirai L'ombre d'un soldat de Francis Berthelot, via ta chronique qui me laisse penser que les personnages sont riches. D'ailleurs j'ai sur l'étagère Forêts Secrètes de lui même.
Je savais que je pouvais l'écrire dans la rubrique Critiques. ; )
(HS: Extrêmement fort et incroyablement près, était la raison de ma première incruste sur CSF, chroniqué par Olivier. )
Pour Merle, j'avais dans l'idée d'écrire un sujet plus général pour qu'on puisse parler de ses 4 romans SF.
Je fais le doublon dans Critiques?
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dernière édition : 21/03/2009 à 22h22
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RE : Robert Merle, son oeuvre.
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01/11/2009 à 13h17
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Tiens j'avais raté ce sujet, oupssssssss, ce que c'est de moins venir sur CSF... J'ai lu tout Merle il y a pfiouuuuuu, une grosse 20aine d'années, et j'ai beaucoup aimé à ce moment-là. Depuis, j'ai acquis peut-être une peau + sensible, à coup sûr des réserves... Qu'il parle bien des relations entre les Hommes, soit. Mais sa vision des femmes, paternaliste/machiste à hurler, me hérisse vraiment trop pour que j'arrive à le relire !
@Jim : c'est cette couv'-là des Hommes protégés que je trouve la + représentative...
Et c'est vraiment dommage, car c'est un auteur très fin, faussement optimiste (la toute fin de Malevil est terrible, ama), faussement pessimiste, et qui écrit magnifiquement.
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