Effectivement, la SF regorge d’histoires où la répartition, euh pardon la répartitoire spatiale de la société est particulière. C'est une question de sectaritude, je pense. ;)
Me viennent à l’esprit ces exemples :
Séparation par métier/guilde
Structura Maxima –
Olivier Paquet : il y est question d’un monde clos surmonté d’un dôme, la Structure, dans lequel vivent des communautés (
comunità) réparties sur différents niveaux. Les deux principales sont celles des Vapeuriers, pragmatiques techniciens dont la charge est de produire l’énergie nécessaire à la vie de la Structure et celle des Poutrelliers préoccupés de mystique et de spiritualité.
De façon fort symbolique, les Poutrelliers habitent le haut de la Structure. Quant à la Paroi (avec majuscule) qui délimite la Structure, il ne faut pas la traverser sous peine, assurent les Poutrelliers, d’avoir à affronter la colère divine de Valladolis…
Séparation malades/non malades
Chroniques de l’âge du Fléau –
Norman Spinrad : les personnes infectées par le virus du Fléau vivent dans des zones de quarantaine
Brebis galeuses de
Kurt Steiner : en ville, les malades et blessés sont tués par les Sauveteurs, il s’est donc créé à l’extérieur de la ville un ghetto où se réfugient les malades.
et bien sûr
Séparation riches/ pauvres
Meddik –
Thierry Di Rollo
Les Justes (les privilégiés) habitent une zone sécurisée alors que c’est la guerilla permanente ailleurs.
Métropolis (oui, c’est un film, pas un roman, mais c’est de la SF) avec sa ville haute pour les riches et sa ville basse, crasseuse pour les ouvriers. Arlette aurait un sacré boulot.
(La stratification verticale n’était-elle pas une réalité au XIX ème siècle (c’est une vraie question) ? Il me semble qu’en ville, dans les immeubles, les gens modestes habitaient en bas et les gens aisés en haut. Non ?)
Comme le dit justement
morca
| | | |
| | Citation :
Utopie, dystopie, aventure, la sf rêvant le monde, elle veut parfois mettre en scène des univers aux couches sociales multiples. Elle peut les différencier de différentes manières, et l'une d'elles est la répartition dans l'espace, parallèle fait avec la répartition floue, mais non moins réelle, que nous connaissons dans notre monde. |
| | |
| | | |
Effectivement, on sait tous que
la séparation spatiale riches/pauvres, ce n’est pas de la SF.
D’ailleurs, il y avait un marché à prendre : celui du voyeurisme.
Ca y est, il est pris.
Désormais, on peut aller photographier la misère du monde dans les favelas et sans doute peut-on, pour quelque menue monnaie venant renforcer notre bonne conscience, pénétrer à l’intérieur d’un
logement et se donner quelques frissons en photographiant cette mouche qui se balade sur la morve de l’enfant malade allongé, là-bas, au fond. Une occasion comme une autre de devenir soi-même une mouche se baladant dans des quartiers qui sont la morve du monde. Ca permet en plus d'assurer au retour, une bonne soirée diapos avec les amis.
Ce n’est pas de la SF.
Ca se passe aujourd’hui dans les favelas. Article de presse
ici.
Pour avoir pas mal voyagé et vu l’
homo turisticus à l’œuvre, je vous avoue ne pas avoir mis en doute cet article.
Pour aller vomir, c’est au fond, à gauche.
PS
Un livre que je n’ai pas lu et qui est peut-être intéressant. Quelqu’un l’a lu ?