Recherche du titre d'une nouvelle de SF...?

Par contre avec Prélude à l'Espace, AC Clarke a sans doute écrit le roman le plus ch** de l'histoire de la SF. Je viens de relire 2001 aussi, la novellisation... Je trouve qu'il y a de bons moments... Mais il pêche par deux défauts typiquement clarkiens :
de longs tunnels pédagogiques genre TP de physique ;
il nous allume comme personne le sens of wonder avec des trucs très mystérieux qui viennent du fond de l'espace pour nous faire entrevoir les secrets de l'univers, tout ça, et puis il fait un dernier chapitre ou un second tome où il ruine le mystère en nous expliquant tout. Beuh... ce n'était que ça...

		Dans le science-fictionnaire, Stan Barets a écrit : (...) il donna quelques premiers romans, extrêmement documentés et, il faut bien le reconnaître, assez ennuyeux, qui relataient les détails des débuts de la conquête spatiale. "Prélude à l'espace", "Les sables de Mars", "Les îles de l'espace", "Lumière cendrée" et "S.O.S Lune" + "Naufragés de la Lune" font partie de cette veine de romans hard science. A la limite de la vulgarisation scientifique, ces histoires de conquête de l'espace, de colonisation de Mars ou d'exploitation de la Lune, font penser à des traités d'astronomie à l'usage des classes secondaires. Heureusement, il existe un autre Clarke. Au-delà de ces anticipations à court-terme, on découvre un très grand auteur à la dimension cosmique, voire métaphysique (...)

Je trouve justement que ses meilleurs textes sont ceux qui s'intéressent au devenir de l'homme, à sa place dans l'univers, à sa relation au Grand Tout (ou au Grand Rien).

A noter, BC, qu'on ne croise que rarement les "défauts typiquement clarkiens" que tu pointes dans ses nouvelles.

		Citation : A noter, BC, qu'on ne croise que rarement les "défauts typiquement clarkiens" que tu pointes dans ses nouvelles.

Ben oui, en mode court, il n'a pas le temps de se perdre en explications et de gâcher le métier... Il ne reste peut-être que le sense of wonder... Ca me donne furieusement envie de lire ce recueil... J'avais lu, il y a au moins 500 ans, Demain moisson d'étoiles...

Or donc, BC, merci, il me semble avoir rendez-vous avec Rama, même s'il me semble avoir déjà essayé et abandonné il y a de cela quelques années en vertu de ce que cette SF, qui n'est pas que celle de Clarke d'ailleurs, teintée de hard-science ou en plein dedans, ne correspond pas vraiment à mes aspirations. Ce sous-genre et moi, çà ne colle pas vraiment, trop technique, paradoxalement peut-être trop ambitieux aussi..! Comme une souffrance en approche, le pressentiment de céphalées inévitables à venir au regard de paragraphes abrupts et hermétiques. Alors, bien entendu, je suis sûr que le père Clarke n'est pas aussi hard-science que ce que l'on peut lire maintenant en la matière; et c'est ce qui me poussera néanmoins à l'essai. Ainsi, je veux bien retenté le coup ainsi qu'en compagnie des autres propositions des autres membres

Clarke n'est effectivement pas aussi difficile à lire que peut l'être Egan quand il part dans ses délires (La Plongée de Planck in Radieux).
Par contre, niveau personnages, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont très plats, presque transparents.
Mais il faut lui reconnaitre ici ou là quelques belles envolées en matière d'imaginaire (la plongée dans Jupiter à la fin de 2001, qui correspond au trip psychédélique du film de Kubrick est magnifique), portées par une bien belle plume. Rama en est un bon exemple, surtout si l'on oublie les suites.
Sinon, je suis d'accord avec les romans recommandés, et les nouvelles (dont de grands classiques comme Les Neuf milliards de noms de Dieu, grand classique de la catastrophe).
Clarke, pour moi, c'est un peu comme Asimov : il a marqué l'histoire de la sf, qui a bien évolué depuis. Il n'a pas le côté visionnaire d'un Bester (dont se réclameront la New wave et le Cyberpunk), ni laissé AMHA des oeuvres aussi marquantes que certains Simak (Demain les chiens).

		Citation : Au rayon roman, outre "Rendez-vous avec Rama", tu peux essayer "La Cité et les astres " et "Les Enfants d'Icare". Pour moi, les 3 chefs-d'oeuvre du monsieur.

+1
Et le recueil avant l'eden regroupe pas male de jolies perles , dans mon souvenir

		Citation : Par contre, niveau personnages, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont très plats, presque transparents.

Et ici se trouve bel et bien ce qui aussi m'avait gêné, comme un certain manque, celui de l'humain comme véritable base au récit. Et c'est peut-être là que se trouve mes rapports laborieux avec la hard-science.

Cela n'a peut-être pas trop de rapport, mais en tentant un parallèle avec RC Wilson via les visions pour le moins grandioses qui sous-tendent ses récits (qu'il ne mène pas forcément à bon port, mais c'est un autre problème) il y a un parfum de sense of wonder (forcé mais à mon sens présent), un petit côté hard-science, dans l'ampleur, dans le vertige espéré de l'idée première; mais le bonhomme met le paquet sur les études de caractères, l'humain reprend le centre du propos et me concernant çà passe.

En gros de la hard-science avec plus de morceaux d'humain dedans je ne serai pas contre.

Dur dur de m'expliquer, j'espère avoir bien choisi mes mots..!

Pour Clarke, c'est vrai que j'aime bien son côté hard-science, pas quand il fait ses laïus pédagogiques (quoique dans les Iles de l'espace, c'est bien fait), mais quand il se sert de tel phénomène "scientifique" comme ressort dramatique, comme par exemple dans cette nouvelle avec les voiliers solaires dont j'ai oublié le titre. Dans Rama, ce n'est pas le côté hard-science que j'aime, c'est le sense of wonder que m'allume le Big Dumb Object venu du fond de l'univers. Mais je comprends qu'on puisse ne pas accrocher.
Sinon, que les personnages soient transparents, c'est sûr. Moi, je crois que je m'en fous un peu de l'épaisseur des personnages quand je lis de la SF. Ca me gênerait même plutôt des personnages trop présents. Chez RC Wilson, ils sont plus épais, c'est vrai, mais ça sent un peu trop les ateliers d'écriture à mon goût. Pour moi, RC Wilson, dont j'ai pratiquement tout lu tout de même, reste un auteur de midlist, agréable à lire mais qui fait des choses un peu fabriquées...

		Citation : Chez RC Wilson, ils sont plus épais, c'est vrai, mais ça sent un peu trop les ateliers d'écriture à mon goût

Oui, y'a de la plume et la manière de s'en servir, pour sûr, mais au détriment d'une vision qui peut-être ne donne pas tout le jus espéré, comme bâclée, s'évanouissant peu à peu tel un sucre dans l'eau. Ce que j'ai voulu écrire c'est que, peut-être, au final ce qui me manque pour me baigner hard-science c'est la manière pour m'y amener. Plus le concept sera difficile à appréhender plus il me faudra de la préparation en terme d'épaisseur de personnages et de style d'écriture.

Un Baxter m'a vraiment plu, c'était "Coalescence"; le moins qu'on puisse dire est que les premiers 9/10 sont préparatifs à l'éclat hard-science de la fin et diablement efficaces puisque j'ai bouclé le tout avec plaisir.

Loin de moi l'idée de faire du prosélytisme ou de vous convaincre de quoique ce soit, juste le plaisir de la discussion : je vous met au défi de me dégoter ne serait-ce qu'un texte Hard Science dans le recueil "Avant l'Eden".
Réduire Clarke à la Hard Science serait un raccourci bien abusif.

Pour les personnages, ils sont certes archétypaux, mais c'est toujours l'humain ou peut-être plutôt l'humanité qui est au centre de ses récits.
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