Lectures d'avril, lectures (f)utiles

Coulez mes larmes, dit le policier de Dick, c'est finalement long, souvent ennuyeux, donc pas très bon. Ce livre a été écrit durant la période la plus sombre de sa vie (sa femme et sa fille le quittent, il est seul, drogué dans sa villa, toussa toussa). Dans cette histoire (pas bien originale connaissant dès le départ le leitmotiv), on assiste au bavardage du héros avec des femmes souvent marginales qui discutent de leur chagrin amoureux. C'est ni sulfureux, ni poétique, ni triste... c'est fade.

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Je finis Choke de Palhaniuk, qu'est ce que c'est amusant ! Je trouve ca drole, caustique, barré, bourré d'idées de fêlé. J'aimerai avoir un dixième des idées et de la folie de ces personnages sans leur vie moribonde.

		Citation : Je finis Choke de Palhaniuk, qu'est ce que c'est amusant ! Je trouve ca drole, caustique, barré, bourré d'idées de fêlé. J'aimerai avoir un dixième des idées et de la folie de ces personnages sans leur vie moribonde.

Le meilleur Palahniuk, AMHA. Le seul où il réussit clairement une symbiose parfaite entre le fond et la forme : ce bouquin est certainement le mieux écrit (traduit ?).
Tout ce que j'ai lu de lui depuis m'est tombé des mains.

		Citation : Coulez mes larmes, etc...

Je l'ai lu il y a fort longtemps, donc j'ai peu de souvenir, mais ça m'avait semblé laissé une bonne impression, en rupture avec les assez déroutants SIVA et Invasion Divine...

Oui, faudrait le relire, oh la la, hein... !

J'approuve volontiers Olivier, Choke est vraiment une perle parfaitement dosée. C'est celui dans lequel j'ai ressenti le plus de légèreté au dessus de l'abîme.

Fini La maison qui glissait de Andrevon, qui m'a quand même déçu, sans parler de la qualité de l'objet lui-même bourré de coquilles à en être illisible par endroit.

Commence Le cimetière des Saints de Russo, ça a l'air pas mal pour le moment.

Redemption factory de Sam Millar.
Probablement l'un des polars avec l'intro la plus terrifiante que j'ai lu. Il vaut d'ailleurs bien mieux être à jeun pour lire les 50 premières pages, parce que franchement, la description de l'abbatoir n'a rien à envier aux horreurs de La jungle d'Upton Sinclair.

		Citation : Fini La maison qui glissait de Andrevon, qui m'a quand même déçu, sans parler de la qualité de l'objet lui-même bourré de coquilles à en être illisible par endroit.

Je dois bien reconnaitre que j'ai été plutôt déçu par la production récente d'Andrevon. Seule exception notoire : Tous ces pas vers l'enfer, qui est un véritable petit bijou, plutôt orienté fantastique mais vraiment très chouette.

Fini Musiques liturgiques pour nihilistes de Brian Hodge.
Je regrette d'être passé à côté de la nouvelle-titre, la plus longue du recueil ; mais je la relirai certainement un jour.
Parce qu'il y a chez Hodge, une voix, un regard, et une poésie qui transparaît sans que soit jamais niée la barbarie du monde.
Puis un attrait pour le paganisme qui m'a bien plu (j'ai beaucoup aimé Le Paradis en voie d'extinction et Cénotaphe)...

Je vais guetter ses nouvelles dans des anthologies.

		Olivier : ce bouquin est certainement le mieux écrit (traduit ?).

Oui. Même les moyens mnémotechniques en médecine fonctionnement presque...

"Les maladies qu'une mère peut transmettre à son bébé sont TORCHE: Toxoplasme, Rubéole, Cytomégalovirus, Herpès, le dernier E signifiant Syphilis et sida. Ca aide si on peut se représenter une mère en train de passer la torche à son bébé".

Je veux bien croire que celui-ci est son meilleur roman. Son humour noir est tout à fait particulier.