Lectures : en 2020, pas de livres vains

J'ai laissé tomber l'antho de Sterling.
Pas vraiment de cyberpunk dedans, mais surtout c'est vraiment mauvais et franchement daté.

J'ai jeté un coup d'oeil à M. Lever court sa chance, premier tome de l'intégrale des nouvelles de Graham Greene. Parce que j'aime bien découvrir un auteur avec ses nouvelles. Je n'ai lu que le premier texte, où l'on sent encore que l'auteur est un débutant, mais c'est déjà brillant. Un hommage malicieux à Sherlock Holmes.

Je suis dans les Pensées de Flaubert, dans la mythique collection du Cherche-midi, et c'est vraiment drôle et (souvent) méchant.

Une si belle planète de B.R. Bruss

L’autre côté d’un souvenir obscur de Yi Kyun-Yong.
La littérature coréenne que je découvre, avec plus d’enthousiasme encore que son cinéma, semble friande de novella et cela me comble.
Ça commence comme du Very bad trip (gueule de bois en vo) : un type se réveille dans un hôtel inconnu après une nuit de beuverie, sans sa mallette. Or elle contient des documents professionnels de la plus haute importance.
Il va donc tenter de reconstituer sa soirée pour la retrouver. Sauf qu’il va remuer des souvenirs enfouis, et mettre à vif des blessures qu’il pensait cicatrisées.
Joli retournement qui nous fait passer d’une légèreté apparente à la tragédie d’une vie, heurtée par l’Histoire.
Un magnifique récit, d’une sobriété exemplaire.

Je continue avec L’oiseau aux ailes d’or de Yi Munyol, magnifiquement postfacé par le regretté Michel Polac.

Si l’on connait la Corée du Sud pour l’excellence de son cinéma, sa littérature n’est pas en reste, même s’il n’y a pas ou peu de sf (traduite).

Regarde fiston, s’il n’y a pas un extra-terrestre derrière la bouteille de vin, le tout premier recueil de nouvelles de Philippe Curval (auteur déjà plus que confirmé à l’époque), consacré, comme son titre l’indique, aux extra-terrestres, délaissés par la sf de l’époque (le cyberpunk n’allait rien arranger).
Préface intéressante, première nouvelle drôle et cruelle. Ça commence très bien.

Termine I am Behind You de Lidvquist completement inclassable . Pas de l'horreur , certainement du fantastique mais ? tres bizarre .
Je suis an plein dans NOS4A2 de Hill qui confirme jusque la les references a du King periode Le Talisman . Du bon donc .

Historia publie juillet-août un HS "uchronie" qui m'a semblé, le feuilletant en presse, intéressant via le regard posé par des historiens sur une thématique purement SF. Dont acte. Aucune mention de notre genre chéri jusqu'à présent (page 26/132).

Suite du post précédent: Page 47 à propos de la série BD "Jour J": "Les auteurs ne font pas dans la science-fiction. Ils ont des contraintes, des logiques et des impossibilités. Ils décrient l'Histoire, mais ils entendent le faire sérieusement". Les torchons et les serviettes, non ?

Voila mossieur , exactement . Non mais !

Et en l’occurrence ce sont les torchons et les soviets ...!
>>>>> [Nul comme truc jeu de mots machin, pas frais, mais j'aime bien et puis je suis sorti prenant la porte]
N'empêche, j'en suis à me demander qui a bien pu inventé la SF, si ce n'est les historiens ... faut croire qu'elle n'est pas encore née aux yeux de l'uchronie; si si il en existe des sérieuses, inspirées, crédibles, documentées, dignes que l'on parle d'elles.

Abandon (provisoire ?) d'Un long voyage de Claire Duvivier et retour à la maison mère avec Le rivage des Syrtes de Gracq