Lectures : en 2020, pas de livres vains

La vengeance du Faucon d'Or - J. Rosenberger .

Je comble mes lacunes en lisant Point du jour d’André Breton.
Entre proses poétiques, critiques d’art et proclamations.

Très bonne surprise que ce premier roman situé dans le Yorkshire. Commencé sous les auspices d'un conte vaguement écolo, l'histoire ne tarde pas à virer à la lutte des classes, évoquant l'atmosphère des films sociaux de Ken Loach. Un combat perdu d'avance, bien entendu.
D'une plume empreinte de poésie, ciselée jusque dans sa description de l'abjection, Fiona Mozley fait glisser progressivement son récit de la pureté vers le sordide, de la naïveté idyllique à la violence.

Pas de livres vains mais des pulps... En confinement, j'explore la collection de pulps de Internet Archive. Actuellement, je suis sur le Thrilling Wonder Stories de Juin 1949 et je relis La porte vers l'infini (ou l'épée de Rhiannon) de Leigh Brackett dans sa version initiale, une novella intitulée Sea-kings of Mars, de la fantasy sur Mars à la ER Burroughs, mais en (encore) mieux... Dans son jus avec une couverture GGA sans doute de Earle Bergey

Les univers de Damon Knight, anthôau CLA signée Michel Demuth.

		Olivier : Les univers de Damon Knight

Ah, Damon Knight...
Encore un grand oublié.

Je n'ai pas lu cette anthologie, seulement deux de ses nouvelles, parues ailleurs, et fort bonnes : Tu ne tueras point et Autodafé
(dans sa critique archivée sur nooSFere, Andrevon les considère comme deux des sommets du recueil).

Je viens de finir la première nouvelle, et elle est fort agréable.
J’ai l’impression que cela sera fort mieux que son Livre d’or, finalement assez moyen.

Pour ceux qui apprécient la littérature populaire et le roman feuilleton, cet astucieux récit de Gilberto Villarroel remplit le contrat de lecture avec juste ce qu'il faut de légèreté et de fun.

		Olivier, à propos de Damon Knight : son Livre d’or, finalement assez moyen.

Oui.
Hormis la courte nouvelle Masques, aucun texte de ce Livre d'or ne m'a vraiment marqué.

Parmi les autres titres que j'appréciai, je citerais Sans éclat... et La poussière chantera-t-elle Tes louanges ?

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Lectures sur écran et en v.o., en ce moment : des nouvelles de Rich Larson.
(pour savoir si je dois mettre quelques sous de côté en prévision de son premier recueil en v.f. prévu pour cette année.. ^^)

Ce CLA est assez étrange, ou tout au moins fidèle à l’évolution de l’oeuvre.
Les 20 textes sont chronologiques, mais les 4 ou 5 premiers représentent la moitié du recueil !
Deuxième texte un peu faiblard, malgré une certaine audace (une surprenante dénonciation de l’homophobie pour les années 50). Ce texte est plombé par ses longueurs, ses rebondissements incessants deviennent fatigants, et le tout ne résiste pas à une certaine naïveté.
Par contre, Quatre en un /i] est un texte magnifique, que je qualifie sans hésiter de chef-d’oeuvre.
Certes, ses audaces sensuelles sont surannées, mais l’originalité du traitement (une constante du recueil pour l’instant), et sa chute, sont magistraux. A comparer aux magnifiques Chocky de Wyndham et à Les plus qu’humains de Sturgeon, avec un zeste de Solaris et de Jack Arnold. Rien que ça !