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Le mot de février : la belle mère


  Sujet proposé le 01/02/2007 à 22h46 par mijo
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lacroute

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13/03/2005
6496 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 22/06/2007 à 19h04  
"X_Aujourd'hui gendre m'a appelé monstre. Tu es un monstre il a dit. J'ai vu la colère dans ses yeux. Je me demande qu'est ce que c'est qu'un monstre. Aujourd'hui de l'eau est tombée de là-haut. Elle est tombée partout j'ai vu...."

Ce qui précède est un honteux pastiche de nouvelle, il suffit d'un mot changé pour que tout change, remplaçant le long de brèves six pages "Maman" par "Gendre"..!
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><<<< [ ]
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Olivier

Inscrit le :
02/09/2004
9595 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 03/07/2007 à 15h29  
*




* "Authentique !" (Jimmy Guieu)
Signature de Olivier "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
dernière édition : 03/07/2007 à 15h30   Consulter le profil de Olivier  Envoyer un message privé à Olivier  Visiter le site de Olivier  
E-Traym

Inscrit le :
12/10/2006
277 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 06/07/2007 à 10h34  
Les belles-mères de glace.

J’avais trois belles-mères.
Je ne les vois plus.
La première, Gilberte, me fut imposée par mon père qui, à la mort de ma mère, allongea dans son lit la voisine de palier.
La seconde, Gunhild, enfanta celle qui devint ma première épouse, Bertha.
La troisième, Gonade, est la belle-mère de ma douce et actuelle adorée Cassandre, qui elle aussi, a perdu sa génitrice à l’âge de quatre ans, lors d’un hasardeux voyage de décorporation.
Tout cela est peu commun, j’en conviens, mais ce qui va suivre l’est encore moins :
Gilberte, Gunhild et Gonade sont sœurs.
Non pas sœurs de sang, chose courante dans notre civilisation clonée, mais sœurs d’esprit.
Sur Virtua, leur planète de naissance, elles étaient spirituellement connectées en permanence, et affectées à la fabrication mentale de glace pour les pôles afin de contrer un réchauffement foudroyant, générateur de fortes perturbations sur les équilibres climatiques.
Elles étaient surnommées les 3G ou, plus amicalement : GiGoGu les Givreuses.
L’énergie issue de leur concentration permettait la production quotidienne de dix milles tonnes de glace par jour à partir de rien !
Réfrigérant non ?
Dix vaisseaux frigorifiques avaient spécialement été aménagés et déversaient la glace sur les deux pôles afin de compenser la fonte.
Malheureusement, cette formidable dépense énergétique des esprits liés de GiGoGu demeura vaine.
En 1230 de notre ère, au moyen âge comme on disait autrefois, la température sur Virtua augmenta dans des proportions telles, que la glace mentale fondait avant même d’être chargée dans les spacio-cargo.
Les ouvriers employés sur le chantier mourraient en grand nombre, noyés, car sur Virtua voyez-vous, on ne savait pas nager.
Le grand massacre climatique eut lieu en 1232.
On déconnecta les trois composantes spirituelles de GiGoGu et les trois femmes que sont Gilberte, Gunhild et Gonade redevinrent indépendantes.
Pour les remercier des efforts gigantesques qu’elles avaient fournit pour tenter de sauver Virtua, elles eurent le privilège d’embarquer dans l’unique mini-cylindre hibernant, piloté par un robot fluide et programmé pour gagner la Terre, au plus tard en 2112.
Tous les autres habitants de la planète moururent dans la glace fondue.
Le cylindre s’écrasa dans le jardin de la Tante Edmonde le 11 juillet 2111 à 23H25, en France, près d’Ax les Thermes en Ariège.
Le réveil fut brutal et les 3G eurent juste le temps de fuir les lieux du crash avant que douaniers et flics ailés n’atterrissent aux quatre coins du quartier.
Un périmètre de sécurité d’une centaine de mètres autour de la zone fut créée et les habitants expropriés.
Personne ne sut réellement ce qui s’était écrasé cette nuit là.
Une météorite ? Un satellite du siècle passé ? Un cyborg volant ?
Les rumeurs les plus folles circulaient, et notamment la version de notre nouvelle voisine de palier, Gilberte, dont l’installation dans le studio d’en face, à la suite de la mort étrange de cette vieille peau d’Alberte, avait déjà suscité beaucoup d’interrogations.
Il est vrai qu’à plus de quatre vingt dix ans, on ne se suicide pas en s’ouvrant la panse et en se vidant les tripes dans un sanibroyeur. On choisit plutôt le poison.
Mais comme aucune enquête n’avait été ordonnée et que les autorités avaient beaucoup mieux à faire que de s’occuper de la mort, même suspecte, d’une vieille femme seule… Gilberte avait emménagé là.
Et personne ne lui demanda jamais quoi que ce soit…
Gigi donc, colportait la rumeur suivant laquelle le mystérieux objet enfoui dans le jardin d’Edmonde, était un cylindre hibernant provenant de la planète Virtua, piloté par un robot-fluide, programmé pour atteindre la Terre…
Vous connaissez la suite?
Tout Ax la prenait pour une folle.
Une très belle folle car Gilberte était fort bien proportionnée (elle l’est encore), mais une sacrée folle tout de même.
Seul mon père croyait à sa version et avec le recul, je comprends mieux pourquoi…
Obsédé !
Ma mère se suicida deux mois plus tard en s’ouvrant le torse avec un ciseau pour enfant :
Elle ne supportait plus de constater que mon père n’avait d’yeux que pour le corps sublime de notre voisine.
Il la fit incinérer dans le four à pain de son ami boulanger et épousa Gilberte qui devint donc ma belle-mère.
Elle s’installa chez nous et le même jour, une nouvelle voisine investit le studio.
C’était une femme superbe que Gilberte semblait connaître et apprécier : Gunhild.
Les années passèrent et Gunhild, seule, eut une enfant, Bertha, qui poussa avec une rapidité exceptionnelle.
J’avais quinze ans quand elle naquit, nous avions vingt ans quand nous décidâmes de nous marier, et elle mourut à soixante quatorze ans l’année d’après. Nous songions à peine à prendre un appartement.
Pauvre Bertha.
Gunhild, inconsolable, s’installa chez nous et le studio fut occupé par Gonade qui avait adopté une enfant des montagnes, Cassandre.
Cassandre…
Je lui ai parlé, elle m’a raconté toute cette histoire, et nous nous sommes enfuis.
Nous vivons aujourd’hui heureux, loin et seuls.
Sans nos belles-mères.
     
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