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mijo

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Le mot de février : la belle mère

01/02/2007 à 22h46 
Lisbei l'a proposé malgré les réticences pourquoi pas essayer !
Même principe que pour le mois dernier : déposer votre texte ici en hommage à votre actuelle ou ex ou future belle-mère !
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mijo

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20/08/2006
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RE : Le mot de février : la belle mère 01/02/2007 à 23h03  
DSL un double clic intempestif
dernière édition : 01/02/2007 à 23h11   Consulter le profil de mijo  Envoyer un message privé à mijo  
mijo

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20/08/2006
583 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 01/02/2007 à 23h03  
soyez indulgents ! j'ouvre le feu ...

L'arrivée

Sur le quai plongé dans l’obscurité, piétinant sur place, écrasant mes propres orteils, je fulminais littéralement. A notre époque, traverser l’océan pendant des jours et des jours alors qu’un transporteur l’aurait amenée directement chez nous en quelques heures… Son choix m'avait expliqué mon époux, mais un choix forcé avait-il rajouté de son ton autoritaire, celui qui ne tolère pas de réplique.

Donc me voici là à observer le bateau manœuvrant lentement et accostant le ponton d’amarrage avec douceur mais... beaucoup de retard.
Ti et Ret courrent dans tous les sens excités, énervés par une attente qui n’en finit pas. La nuit nous enveloppait, le vent nous glaçait et une inquiétude ou devrais-je dire un espoir sournois me tordait le ventre Et si ? et si elle ne venait pas.
Quelques rares passagers avaient déjà débarqués et rejoints leurs familles ou amis, la mine lasse, fatiguée de leur interminable voyage. Même les vagues semblaient épuisées ; elles clapotaient sans force autour des piliers.

Et moi j’attendais l’apparition de Madame Mère.

En haut de la passerelle, soudain, une ombre fit son entrée ténébreuse. Une silhouette noire, peau tendue sur le crâne où se creusaient deux puits éteints plus sombres et vides que l’espace, membres secs et démesurés à peine cachés par une robe tissée avec soin qui descendait jusqu’au sol mais que le vent entortillait, soulignant avec malice la maigreur extrême des jambes et des bras.

A pas comptés, ralenti interminable, comme si tous les composants de son corps ne restaient unis que par miracle, elle s’est approchée. Ti et Ret s’accrochèrent derrière moi, soudain intimidés. Elle ne leur jeta même pas un regard

Allons y murmurais-je après l’avoir saluée comme il se doit : ventre au sol, dos raide, tête inclinée attendant sa bénédiction pour me relever. Guidez votre grand-mère ordonnais-je aux enfants et saisissant son bagage, je les poussai hors du port vers notre transporteur.

Par tous les dieux, pourquoi moi, pourquoi moi ! C’est son fils qui aurait du venir l’accueillir De frustration, je claquais les panneaux de protection. Soudain je me sentis vidée, n’ayant qu’une idée en tête, fuir, loin, me cacher, hiberner, oublier. Mais il y avait Ti et Ret, les laisser était inconcevable Allez, les enfants n’oubliez pas qu’il faut m’aider à retrouver la route. Ti soupira "trop fatiguée, ChMoun" Quant à Ret, il avait déjà sombré, enroulé sur lui-même, déjà absent.

Seule ma belle mère ouvrait de grands yeux, malgré sa maigreur, malgré son silence, je la sentis soudain plus vivante. Allons, reprends toi, me sermonais-je en essayant de guider le transport réticent qui refusait de suivre la bonne direction. Ce crétin nous ramenait sans cesse vers la zone du port la plus infectée et donc la plus dangereuse. Cela arrive parfois lorsque leur batterie est vieille et qu’elle n’emmagasine pas assez de chaleur dans la journée, tentais -je d'expliquer à ma belle mère.

J’en avais les antennes toutes crispées à force de concentration sud sud est, sud sud est et zut j’abandonne. Ce n’était pas mon jour, sûr, jamais je n’aurais du dire oui ! plutôt m’arracher un dard mais même avec le statut de mère, c’est difficile de résister à un mâle dans la force de l’âge, surtout s’il est votre époux et le chef de clan. J’avais bien négocié la mission Encore faudrait il arriver à rentrer pour recevoir ma récompense, un troisième rejeton rajouterait certes à mon prestige et je serai alors en position pour…
Ooutch Le transport donnait de plus en plus de signes de fatigue et ralentissait dangereusement. Je logeai Ti et Ret dans ma poche ventrale, rabattant sur eux ma deuxième peau, puis me tournai vers Madame Mère , imperturbable statue de noirceur, lui désignant avec dédain les deux pattes ridicules et maladroits qui s’approchaient de nous armés de bâtons et de pics.

Je n’étais pas vraiment inquiète, carapace déployée, je les dominai tous en force, en vitesse mais j’étais lasse et je n’avais pas envie de gaspiller mon énergie dans un combat inégal et sans honneur. De toute façon, nous avions des garde-manger pleins pour toute la saison et cette espèce semblait se reproduire plus vite que ce que nous pouvions les digérer. Frais et crus, ils n’étaient même pas goûteux ni énergétiques et empestaient lorsqu’on les laissait se décomposer un peu.

J’ouvris mes lentilles arrière, observant Madame Mère quand un nouveau bruit me fit sursauter. Belle Maman émettait un sifflement bizarre aspirant l’air brusquement entre ses crocs de devant qu’elle avait jaunes et écartés : les dents du bonheur avait dit son fils …et avant que j’ai pu la prévenir des dangers de cette espèce, elle avait bondi dehors sifflante, tournoyante, terrifiante dans sa maigreur, et soudain il n’y eut plus de cris, plus de mouvements que ce sifflement intermittent qui remplissait les joues de Belle Maman, remplumait son squelette comme par magie.
Les verticaux à pattes s’étaient immobilisés, raides et vidés de toutes énergies comme paralysés par notre venin. Le transport émit un bip retentissant et vrombit de toutes ses vibrilles : lui était moins difficile et avait faim !

Je contemplais Belle Maman avec respect et admiration : une accumulatrice voilà ce qu’elle était, une batterie vivante qui vidangeait toutes les formes d’énergie ! Quel atout pour notre clan Quelle modèle pour ma progéniture ! Je la saluai cette fois avec sincérité et compris également la joie nouvelle qui l’envahissait : Ici, là où avait atterri il y a quelques saisons cette nouvelle espèce à deux pattes, elle ne serait plus un danger pour sa propre race, elle n’aurait plus à souffrir le bannissement lointain, ni les privations.
Mon époux avait eu raison de la rappeler : avec elle et l’aide bien involontaire de nos misérables envahisseurs, notre clan prospérerait.
Nous échangeâmes un sourire complice : rentrons au nid dit-elle brisant enfin le silence, nous avons tant à partager…


dernière édition : 01/02/2007 à 23h09   Consulter le profil de mijo  Envoyer un message privé à mijo  
traz

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12/01/2007
223 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 02/02/2007 à 21h19  
voici ma toute première participation. ouh bon sang, j'ai les foies! :-)


Elle est venue un jour où on ne l’attendait pas.
Elle était frigorifiée de froid, une goutte ressemblant à une stalactite pendait à son nez, les mains rouge tirant sur le violacée, les yeux plissées par la froidure de cet hiver si dur.
Une énorme écharpe de laine entourait son cou et un volumineux manteau recouvrait son pauvre corps. Un épais bonnet de tricot lui recouvrait le crane jusqu’aux oreilles.
Elle avait 83 ans.

Nous la fîmes entrer au son de nos voix essayant de lui réchauffer l’esprit. De son pas claudiquant elle avança et commença à se dévêtir. Elle déposa dans mes mains le serpent de laine qui lui enserrait la gorge, le bonnet qui pesait bien plus lourd que ce qu’on pouvait supposer et le manteau qui s’effondra de tout son poids sur mes bras.
Ma femme l’emmena dans la cuisine pour lui préparer un thé bien chaud ou autre douceur qui dégelaient le cœur. Mes bras, chargés du fardeau, accrochèrent avec maladresse ses effets à la patère. Je perçus du coin de l’œil, le regard qu’elle me lança en passant la porte de l’office et il disait combien elle me trouvait ridicule. Le rouge me monta aux joues et une honte enfantine envahit mon esprit. Cette femme avait le don de me faire redevenir enfant.

Une fois attablé, un silence pesant emplit l’espace et je n’osais pas jeter un regard vers la source de ma douleur. Seul le tintement des ustensiles de ma douce préparant cette collation improvisée occupait le vide laissé par le silence de nos voix.
Pourquoi cette visite impromptu ? Pourquoi en ce jour si froid ?
Cela tournait sous mon crane comme une rengaine idiote. Ma femme servit le thé fumant dans trois tasses et les déposa devant nous avant de s’installer à mes cotés.
La vieille femme saisit le récipient de ses deux mains et plongea les yeux dedans.
Ma femme et moi échangeâmes un regard interrogateur mais aucun de nous ne voulut rompre la méditation de l’ancienne.
Doucement sa voix cassée par les ans s’éleva dans les airs, sans invite, et vint frapper nos tympans.
<< il y a très longtemps, lorsque j’étais bien jeune, j’ai vécu un grand amour. Une joie si violente, passionnée et voyante, que toute la ville fut rapidement au courant. Du coup mes parents aussi…et les siens également…
seulement cette homme n’était pas du goût de mes parents, ni de personne non plus.
C’est qu’à cette époque, il n’était pas facile de sortir de sa condition, lui était fortuné et moi si peu. De plus j’étais de deux ans son aîné et ça c’était une révolution.
il ne fut formellement interdit de nous voir...
Nous passèrent plusieurs mois à nous rencontrer en cachette mais un jour sa mère nous surpris et ce fut le drame, il fut envoyé à l’autre bout du pays sans que je pus savoir où, ni combien de temps.
Les jours passèrent, les semaines et les mois puis les saisons et les années, sans nouvelles d’aucune sorte.
Lorsque je croisait sa génitrice, cette arrogante et détestable personne, je la suppliait de me dire ce qu’il était advenu de son fils et des éclairs que m’envoyaient ses yeux, elle me sommait de déguerpir. Chaque rencontre était identique à la précédente jusqu’au jour où je la vis en habits de deuil. Mon sang se figea dans mes veines et je n’osais l’approcher pour la première fois en deux ans. Mais c’est elle qui s’avança d’un pas las et incertain vers moi. J’étais tétanisé de peur.>>

Un larme coula du coin de son œil. Elle approcha sa tasse de ses lèvres et en but une gorgée, réclama un morceau de sucre que je lui donna. Elle fit tourner un instant sa cuillère et repris son récit :

<< la voix pleine de larmes ma rivale me dit, que mon aimé n’était plus, que là où il était un aéromoteur l’avait happé… mon chagrin explosa dans ma gorge et avec un élan incompréhensible je me jeta dans ses bras pour m’épancher, elle ne fit rien pour m’en empêcher.
Nous étions là, l’une et l’autre, en pleurs au milieu de la rue, les gens passaient surpris prés de nous.
La mère de mon amant me fit les plus belles excuses que je n’ai jamais reçu puis s’éloigna, me laissant là pantelante. Je ne devais jamais la revoir.>>

Une nouvelle gorgée pénétra son œsophage interrompant le récit.

<<Si je vous raconte ça aujourd’hui, c’est pour vous dire que même si je vous trouve gauche mon gendre je vous aime bien et que je ne voudrais en aucun cas faire vivre un calvaire à ma fille.>>

Je ne m’y attendais pas, et pendant qu’elle buvait le reste de son thé, je ne trouva rien à lui répondre. Moi qui ne l’avait vu que comme une adversaire, je venais de découvrir en elle une alliée et une femme profondément meurtrie avec une histoire que je ne lui soupçonnais pas.
Ce jour là mon regard sur elle avait complètement changé.
Elle reprit ses affaires et en recouvrit son corps, lorsqu’elle passa la porte, elle se retourna et me sourit pour la première fois de ma vie.
Bientôt sa silhouette disparaissait derrière les rochers rouges, l’air était limpide et froid, le violet du ciel faisait rire les lunes jumelles. Je me sentis plus fort, plus serein et un sourire se dessina sur mon visage.
Signature de traz OK.Allons rendre une petite visite à ce salaud.
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E-Traym

Inscrit le :
12/10/2006
277 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 05/02/2007 à 23h50  
Ma belle-mère est toxicomane.
Oh, pas une toxico comme dans les années de l’Ancien Temps. Elle ne se pique pas, ne prend pas des trucs qui retournent le cerveau. Elle n’est pas scotchée à 10000 pieds. Non, elle, elle est accro à des trucs plus modernes, des trucs que même ma fille ne connaît pas, c’est dire…
L’autre jour, je les ai surprises toutes les deux en train de se faire une petite ligne de ce truc bizarre qui te fait plonger à l’intérieur d’un néon. Vous connaissez?
Une fois, j’en ai pris avec mon frère. On s’est retrouvé dans une ampoule basse tension, c’était le mauvais délire. On a crevé de chaud pendant plus de deux jours et ma femme m’a cherché partout. C’est ma belle-mère justement qui lui a fait remarqué les petites ombres sur le plancher, des petites mains qui faisaient des signes, les nôtres.
Je me suis fait gravement enguirlandé pour ne pas dire pourrir.
Heureusement que j’étais avec mon frère et que ma femme lui pardonne tout…
On se demande d’ailleurs pourquoi. Je devrais enquêter…
Ce jour-là donc, c’est ma belle-mère qui est venu nous chercher dans l’ampoule. Elle a pris un produit artisanal, une tisane qu’elle absorbe par les yeux et qui la plonge dans n’importe quel objet. Une sorte de téléportation qu’elle seule maîtrise.
Ma belle-mère, elle est vraiment space.
Elle a 72 ans.
Elle en paraît 12.
Une fois, alors qu’elle venait chercher ma fille, sa petite fille donc, à l’école, le gars de la sécurité lui a demandé ses papiers. Elle l'a très mal pris. Elle lui a jeté à la figure une poudre jaune qui l’a réduit en forme de clope : une gitane maïs. Je l’ai encore dans une petite boîte qui trône sur le buffet de la cuisine. De temps en temps, je lui grille une bouffée, ça me fait marrer. Fumer le gars de la sécurité de l’école, c’est top déconne, comme dit ma fille.
Ah, ma belle-mère, je l’adore en fait.
Je pourrais vous en raconter des comme ça pendant des heures.
Mais mon temps est compté. Je dois étendre une machine à laver dont le programme va bientôt se terminer.
Je vais me tester avant de vous livrer cette tranche de folie, la dernière trouvaille de la chère belle-doche : le miel d’agneaux-tique.
Un produit assez étrange dont elle m’a dit qu’il était spécialement fait pour stimuler les élucubrations.
Je vous en dirais des nouvelles demain…

dernière édition : 06/02/2007 à 00h02     
soleilvert

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28/02/2005
1348 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 07/02/2007 à 21h06  
Le ciel rougeoyait.
Des reflets écarlates illuminaient par instants la face de pierre de Notre Dame; le vaisseau immobile, émergeant alors de l’obscurité, semblait participer de la fièvre de sang qui avait saisi les Parisiens.
La Bulle de temps nous avait déposé Belle-Maman et moi au pied de la cathédrale.
Le prospectus invitait les voyageurs à participer à une expérience religieuse inoubliable au Moyen Age, à revivre la Foi, celle la même disait on qui habitait les bâtisseurs de Cathédrale.

J’avais revêtu Belle-maman d’une tenue spéciale. C’était un vêtement de voyage, avais je assuré, un peu trop noir, un peu trop stricte certes, mais provisoire. Elle aurait tout loisir de renouveler son apparence vestimentaire, sur place.
Le robot de service avait vidé la moitié de l’armoire de cette brave femme et transvasé le tout dans d’immenses valises.

La traversée temporelle fut brève. J’avais paramétré soigneusement tous les paramètres du voyage même si mon beau-père, méfiant comme d’habitude avait supervisé l’opération.
Je ne modifiais qu’un réglage : la date d’arrivée.

Une modification minime

Quand je repartis subrepticement avec les valises dans la Bulle, j’eus une dernière vision de cette femme, engoncée dans sa tenue Huguenote, maugréant contre son gendre.

Rue de Nesle, des ombres rapides investissaient les premières maisons. Je connaissais la suite : cris, défenestrations, l’odeur aigre du sang.

Une nuit maudite, historique

Saint Barthélemy protégez nous
Signature de soleilvert blog : La sortie est au fond du web
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Bull

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16/04/2006
1658 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 07/02/2007 à 21h30  
:-)
Signature de Bull Je ne dis pas que ce n'est pas injuste, mais je dis que cela soulage.
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lacroute

Inscrit le :
13/03/2005
6496 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 08/02/2007 à 16h39  
Elle avait des hémorroïdes, la belle-doche. Des internes...! Les pires à son sens...! C'est du moins ce qu'elle disait. Aucun désir d'aller vérifier. Mais j'imaginais, riant sous cape..! Pas d'espace pour un épanouissement sans douleur. Quand la pression poussait à l'extériorisation elle perdait toute retenue et restait discrétos chez elle. La pauvre..! Si loin de son gendre qui se faisait un sang d'encre..!

Mis à part le fait que je la voyais souvent debout, rien d'autre pour corroborer le diagnostic. Si..! Sa démarche à casser des noix entre les jambes et conjointement, comme en effet rebond, sa bouche en cul de poule. Sans oublier ses sarcasmes gendrociblés pendant les instants de répit, et leur absence silencieuse pendant les crises. Mais là je ne souhaite pas m'étendre car...

On va dire, surtout ma femme, que je suis de parti-pris, que je remplace une tendresse quasi filiale par une acrimonie infondée et unilatérale. Mais j'ai mes raisons et je me tais..car je suis utile.

Il y a des gens de bonne volonté, comme çà, comme moi, qui poussent les sciences à avancer. Les belles-mères, par exemple, sont d'exceptionnels catalyseurs de progrès. Vous ne croyez pas à l'ampleur de leur mission. Et pourtant..! Regardez mon job. Bio-nanotechnoscientifique..! Cà en jette, non..? Le futur sur la planche et le fric dans le porte-monnaie. Un labo, du matos..! Et puis une idée à base de micro-gellules informatisées à prendre par voie orale. Mais faut pas qu'elle sache, qu'elle comprenne. Celà ne serait plus drôle. Surtout pour bibi. Le thé de seize heures chez sa fille, donc chez moi, comme instant propice. Un sachet de Ceylan (le seul dont elle supporte le goût) peut en contenir des milliers. Les nano-bestioles diffusent dans l'eau chaude du bol à elle seule destiné.

Le passage dans le sang des micro-capsules guidables est instantané. Après, il suffit de bien connaitre l'anatomie artérioveineuse.. Le plexus hémorroïdaire interne se situe au bout d'un très long chemin. Mais on y arrive. Faut être patient et attentif au labyrinthe qui se présente. D'octets chatouillés en octets titillés, l'information-trajectoire relayée par voie hertzienne remonte jusqu'au central-implant greffé derrière mon oreille gauche. Je suis seul maitre de leur cheminement sur l'écran de mes paupières closes.

Et c'est comme çà que la science avance à grands pas. Soigner une crise hémorroïdaire est une chose à la portée d'un généraliste, la déclencher à celle d'un génie..!
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Gui

Inscrit le :
10/08/2006
2910 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 08/02/2007 à 20h07  
<début de mon texte>

Blam ! Probléme réglé...

<fin de mon texte>
Signature de Gui « Fouiller son âme, quoi de plus mortellement ennuyeux. Mais échanger pour de bon des signaux avec Mars, voilà une tâche digne d'un poète lyrique. » - Ossip Mandelstam
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morca

Inscrit le :
27/04/2004
5844 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 08/02/2007 à 21h23  
Psst... je crois que ton avatar est victime de la danse de saint... Gui...


:))))


morca, qui se bidonne tout seul...
dsl...
Signature de morca C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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Gui

Inscrit le :
10/08/2006
2910 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 08/02/2007 à 23h26  
Du tout : c'est du break... machine

=P
Signature de Gui « Fouiller son âme, quoi de plus mortellement ennuyeux. Mais échanger pour de bon des signaux avec Mars, voilà une tâche digne d'un poète lyrique. » - Ossip Mandelstam
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