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Le mot de février : la belle mère


  Sujet proposé le 01/02/2007 à 22h46 par mijo
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morca

Inscrit le :
27/04/2004
5844 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 08/02/2007 à 23h56  
HOHOHOHOH !!!

mmm... re-dsl...
Signature de morca C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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Olivier

Inscrit le :
02/09/2004
9595 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 09/02/2007 à 13h46  
Un peu de hard-sf :

J’ai fait l’erreur formidable de croire ce pseudo-inventeur, quand il m’affirmait que l’on pouvait désintégrer la matière.
En bon gendre que j’étais, j’ai donc acheté son invention, dans le but de régler définitivement le problème de la belle-mère. Pensez donc : belle-maman désintégrée, et me voici libre jusqu’à la fin de mes jours. Sauf que…
Sauf que comme un con, j’avais oublié l’avertissement de Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme »
Et c’est en voulant désintégrer ma belle-mère que j’ai déclenché cette concentration massive de matière, qui a ensuite attiré à elle toute la matière environnante.
Voilà, vous savez maintenant comment a disparu notre système solaire.
Mais le pire, c’est que ma belle-mère est là pour l’éternité : un trou noir ne meurt jamais !
Signature de Olivier "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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E-Traym

Inscrit le :
12/10/2006
277 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 09/02/2007 à 15h02  

Citation :

un trou noir ne meurt jamais !


« Si seulement j’avais su que ce trou noir là, c’était la belle-mère d’Olivier…
Jamais je ne l’aurais laissé avalé tant et tant de galaxies. » disait le grand horloger à son imbécile de fils.
« Ce petit trou noir, de la taille d’un dé à coudre, si glouton… j’aurais du me douter qu’il ne pouvait s’agir que de la métamorphose de la mère de cette femme qui était la sienne…
Et voilà fiston : maintenant, le trou noir va péter, entraînant dans sa déflagration la disparition de notre univers et la création d’une nouvelle ère.
Ah ! Ces pseudos-inventeurs d’outre temps… Des Ignards !
La peste soit cette belle-mère-trou-noir ! ! !»

DEUS
     
madoliere

Inscrit le :
17/05/2006
36 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 09/02/2007 à 18h34  
Ceci est à quelques détails près une histoire vrai.
Mon mari avait déjà eu une épouse, dans une autre galaxie, une jeune femme distinguée impitoyable qu’il avait fini par quitter ne supportant plus ce qui avait fait son charme d’antan, 15 tentacules recouvertes de soies.
Nous nous étions rencontrés dans un club réservé aux officiers humains sur un petit satellite artificiel aux confins d’une galaxie finalement assez peu et mal fréquentée.

Ce n’est qu’après quelques mois à bord du même vaisseau marchand qu’à l’occasion d’un stationnement sur Terre j’ai eu l’occasion de rencontrer mes beaux-parents et plus particulièrement ma belle-mère.
Omniprésente, grande et svelte, sèche, directive et sans le moindre geste d’affection sinon forcé, je commençais à comprendre pourquoi mon mari avait choisi comme première épouse ce qu’il avait pu trouver de moins humain.
Ma belle-mère était étouffante au possible et au delà, prenant part à la moindre conversation même si elle n’en connaissait pas la teneur, s’avisant de tout, avisant sur tout. Elle finissait par me donner envie de finir mes jours sur une planète inconnue et inhumaine.
Sa cuisine ressemblait à des rations militaires en temps de guerre et de famine, impossible de faire un vrai repas. Une salade pour douze personnes, un pain pour huit, un poulet d’un kilo à peine pour six et au bas mot une pomme de terre par personne. Je glissais à mon mari qu’à sa prochaine invitation à dîner, nous pourrions réserver dans un restaurant pour avoir un vrai repas après celui que sa mère allait nous préparer et qui ressemblait plus à un apéritif.
Je comprenais alors pourquoi mon beau père était si maigre, pourquoi sa femme aussi l’était. J’eu la vrai clé du problème lorsque je l’accompagnais au marché du coin. La Terre malgré des années d’ouvertures sur une économie intersidérale, n’avait rien perdu de son charme désuet, certaines contrées avaient gardé intactes des traditions comme les marché de plein air, les restaurants gastronomiques géographiques.
Persuadée ce jour là que j’allais profiter des senteurs de la Provence que j’aimais tant pour y être née, je découvris avec stupeur que ma belle-mère n’avait pas du tout l’intention de flâner dans les allées odorantes des étales dressés sur une place de village. Son petit slider s’arrêta devant l’enseigne d’un grand magasin de produits bas de gamme. Ce genre de magasins proposait surtout des produits presque périmés, des denrées de second choix et surtout d’assez mauvaise qualité.
Suivant Aminthe (c’est son prénom) dans les travées du supermarché, j’observais son comportement, elle regardait chaque prix, chaque étiquette, comparait chaque produit, prenant plus de temps qu’il n’en faut normalement pour choisir un yaourt nature, elle resta longuement devant le frigo ouvert expertisant une à une les trois marques de laitage fermenté, pour finir elle prit, comme pour les précédents produits ayant subi son œil expert, le moins cher.
A mon retour des courses je m’en ouvrais à mon mari qui me promettait, devant ma mine déconfite, un dîner dans un superbe restaurant provençal reconnu dans pas moins de cinq guides intergalactiques de gastronomie. J’exultais mais ne perdais pas de vue l’épineux problème que m’avait exposé l’attitude ma belle-mère.
Visiblement c’était une famille riche, très riche, un héritage les avaient laissé loin du besoin.
C’est au cours du fameux dîner promis par mon mari que je lui reparlais des courses avec sa mère. Il éluda d’abord la question d’une gorgée de vin mais finit par répondre après mon quatrième assaut.
- Ils sont vieux tu sais, ils ont connus la grande guerre contre les Rakhs et ne s’en remettent pas vraiment, enfin surtout ma mère.
- Mais quand même, elle ne mange pas de beurre de peur du cancer, ils habitent une maison construite pour les populations pauvres alors qu’ils pourraient vivre dans une belle maison loin des usines et du spatioport, ils pourraient avoir des robots de ménage et de cuisine.
- Non ma mère refuse les robots, elle en a peur.
Nous finîmes de dîner sans rien ajouter mais je comprenais alors mieux ma belle-mère et mes beaux-parents. Ils avaient honte de leur argent.

La deuxième anecdote qui illustre bien l’attitude déplacée et hors du temps d’Aminthe survint lors d’une mission que j’assurais seule vers Proxima.
Je reçus dans ma cabine personnelle un appel de ma belle-mère, elle était visiblement d’humeur joyeuse et me parla quelques minutes de tout et de rien. Elle voulait simplement prendre de mes nouvelles, et au bout d’un petit moment me lâcha sans ciller :
- Vous savez si Luira-Meare a eu son bébé ?
Je restais sans voix, frappée par ce nom sortit d’un lointain passé que mon mari voulait oublier et dont je ne voulais pas entendre parler. Luira-Meare était l’ex-femme de mon mari et leur relation s’était terminée sur un divorce houleux, la belle tentaculaires avaient toujours assez de places entre ses soies pour d’autres partenaires que son mari légitime.
Le culot de ma belle-mère me déstabilisa pour un moment. Je répondis pourtant poliment que je n’en savais rien et qu’il aurait peut-être mieux valu en parler directement à l’intéressée ou à sa mère avec qui, je le savais Aminthe avait gardé contact puisqu’elles fréquentaient toute deux le même lieu de culte.
Ma belle-mère prit congé de moi aussi soudainement qu’elle le faisait chaque fois qu’elle me contactait, n’attendant généralement pas que j’ai fini de répondre à la question qu’elle venait de me poser, elle me disait au revoir, et son visage ridé et émacié disparaissait de l’écran de communication, me laissant toujours surprise, la bouche ouverte sur un mot en suspens.
J’appelais mon mari dans la minute où cette conversation improbable se termina, il sourit, gêné de ce que venait de me faire subir sa mère.
Je comprenais alors qu’elle manquait terriblement de tact.
Mais c’est à l’occasion d’un enterrement que je comprenais à quel point cette femme déroutante semblait perdue dans notre société ouverte à tout l’espace.

La tante de mon mari décéda subitement d’une longue maladie.
Nous nous rendîmes à ses funérailles, anéantis tout deux par la nouvelle, la femme qu’on allait incinérer était une grande amie et une vraie confidente pour nous deux et notre couple.
La cérémonie animée par son veuf nous laissa trempés de nos larmes et pourtant je ne peux oublier ce jour comme une sorte de plaisanterie hors du temps.
Ma belle-sœur ne pouvait s’arrêter de pleurer et personne ne prenait soin de la consoler, ni son père, ni sa mère, comme cela aurait du finalement être le cas, je poussais alors mon mari à la prendre dans ses bras et à lui apporter le réconfort qu’elle attendait visiblement sous ses yeux rougis.
Mon mari le fit, mais alors que nous nous apprêtions à sortir ma belle-mère tira Vincenzo (mon mari) par la manche de son uniforme. Sentant que mon mari s’arrêtait de marcher, je stoppais net, et regardais avec stupeur ce que ma belle-mère désignait de son doigt : une gerbe de fleur et une couronne avec une belle banderole arborant en lettres d’or sur fond violet : « A notre Sœur, Tante et Amie de toujours. » Famille Lisso.
Et ma belle-mère d’ajouter : - Tu as vu, c’est la notre, elle est belle ?
Je restais interdite et choquée de son attitude, visiblement heureuse de son geste, elle oubliait la peine des proches de cette femme décédée.
Ma belle-mère était si maladroite.

Avec le temps j’ai fini par accepter ses travers agaçants, son militarisme culinaire, ses bourdes à répétition et son manque de tact. Finalement ses innombrables ratages sont des sujets de rires entre mon mari et moi et j’arrive même à trouver du bon à nos visites annuelles, guettant alors l’anecdote suivante qui nous laissera un sourire sur le visage pour une année de voyages et de travail dans les étoiles.
Depuis mon mariage, et depuis ma belle-mère, l’espace me paraît moins sinistre, et mes missions ponctués de ses appels surprises sont devenues moins routiniers.
Oui je le dis, sans elle, l’espace serait moins amusant.

Voila
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Olivier

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RE : Le mot de février : la belle mère 10/02/2007 à 09h21  
Pense-bête

1. Cigarettes
2. Carte d'état-major
3. Gaze
4. M & Ms
5. Eau de javel
6. Pince
7. Sprite
8. 2 paquets de film Polaroïd
9. Pelle
10. CD : Korn, Céline Dion, Bill Cosby
11. Destop (2 bouteilles)
12. Corde
13. Bonbons à la menthe
14. Doubles clips
15. Sel
16. Carte pour belle-maman
17. Scotch de déménagement (2 rouleaux)
18. Doritos et salsa
19. Petites culottes
20. Couteau de survie (lames supplémentaires
21. Twix
22. Scie à métaux
23. Gants en caoutchouc
24. Sacs poubelle plastique (120 litres)
25. Boules Quiès

Richard Christian Matheson (fils de Richard) Pense-bête in Dystopia (J'ai lu)

Le seul mot en italique a été rajouté par moi.

Que ce texte vous inspire...
Signature de Olivier "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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E-Traym

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12/10/2006
277 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 11/02/2007 à 11h32  
Bon dimanche ... Sous vos applaudissements...
Belle-maman.

J'ai mis ma belle-mère sur la terrasse.



Il pleut.

Elle frappe à la vitre.

Je ris.
     
E-Traym

Inscrit le :
12/10/2006
277 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 11/02/2007 à 11h35  
Oh?

De petits grêlons rebondissent...

Je ris.

Belle-maman semble terne...

Elle n'a décidément aucun humour...

     
E-Traym

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12/10/2006
277 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 11/02/2007 à 11h40  
"Mais, que fait maman dehors?" me demande interloquée ma douce et tendre.

"Pfff!!! Tu connais ta mère! Changera jamais! Elle sera toujours aussi givrée!
Elle voulait jardiner..."

"Tu te fous de moi?"

"Mais non mon chou..."

"Fais la rentrer s'il te plait!"
     
E-Traym

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12/10/2006
277 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 11/02/2007 à 11h43  
J'ouvre la vitre...

"Oh! Belle-maman! Vous êtes trempée! Vous allez attraper la mort..."

Je ris.

Bon dimanche... Sous vos applaudissement.
     
Olivier

Inscrit le :
02/09/2004
9595 messages
RE : Le mot de février : la belle mère 11/02/2007 à 12h22  
C'est dommage : elle n'a pas pris la foudre !
Signature de Olivier "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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