Le jour où la terre s'arrêta

En effet, El justicio, tu as raison.
Grand adorateur de Dick, je ne passe jamais sous silence le contexte politique et les positions de cet auteur lorsque je le lis.
Je voulais simplement dire que les positions d'un auteurs ne doivent pas être une cause de censure. Evidemment certains romans sont plus fortement liés à celles-ci. La lecture doit dans ce cas être moins passive.
Je n'ai pas abordé "Jack barron" ou "Abattoir5" comme j'ai abordé "La compagnie des glaces" ou "Le fleuve de l'éternité".

		Citation : Je voulais simplement dire que les positions d'un auteurs ne doivent pas être une cause de censure.

Cela peut justifier une censure éditoriale, pour cause de ventes fort potentiellement insuffisantes.

C'est sûr que, à l'époque où l'audimat est loi, la diffusion de la pensé est quelque peu cadrée, avec le risque pour la pensée de devenir unique. Internet contre, pour l'instant, cette tendance.

Ce que tu appelles "censure éditoriale" n'est en rien de la censure, mais la simple application de lois économiques.

Oui, tout à fait.
L'économie pratique une forme de censure de facto. La politique n'a donc pas le monopole de la censure. Le marché a aussi la sienne propre.

Heureusement qu'il existe encore des éditeurs qui travaillent à l'ancienne, comme L'Atalante où les ventes confortables d'auteurs comme Pratchett ou Bordage servent entre autres à financer la publication d'ouvrages nettement moins susceptibles de connaître le succès, comme ceux de leur collection de géopolitique.

Oui, car ce sont vraiment eux qui font vivre la sf sur le plan artistique.
Citons aussi le Bélial et Denoël (Lunes d'encre) qui essaient de trouver un équilibre entre l'ambition et les classiques.

"L'économie pratique une forme de censure de facto. La politique n'a donc pas le monopole de la censure. Le marché a aussi la sienne propre."

Tu me permettras de ne pas être d'accord avec toi. Il n'existe pas de "droit à" être édité. Si un auteur est convaincu d'être génial mais que ses textes n'intéressent personne, il n'y a pas grand chose à faire.
Sinon c'est à chaque auteur de convaincre un éditeur que son manuscrit peut être intéressant à publier.
La meilleure solution, si l'on pense que les éditeurs actuels ne font pas bien leur boulot, c'est de devenir soi-même éditeur et voir ainsi si l'on est capable de trouver un public suffisant. Il est fâcheux que certains auteurs ne soient pas plus achetés et lus mais c'est ça aussi la liberté du public.
Quand à la notion de "marché", il ne faut pas s'obnubiler sur le mot et en faire une sorte de croque-mitaine. Il y a marché dés qu'il y a échange volontaire entre deux personnes.

Dans les collections fort intéressantes, il faut aussi citer "Folio SF" qui fait un travail remarquable, et même de plus en plus remarquable avec les retraductions de classiques (Smith, Heinlein) et des inédits à ne pas manquer (Kingsbury, MacLeod).

Désolé, mais la réalité est bel et bien là.
On ne publie pas d'abord le talent, mais d'abord ce qui se vend.
Qu'on le veuille ou non, il s'agit d'une forme de censure, puisque l'on empêche des gens de s'exprimer.