Le Nobel de littérature pour...

		Citation : Perso, je n'aime ni la littérature d'idées, ni le lyrisme creux.

Mais euhhh... Et pourquoi tu m'as chamaillé sur Sartre quand je disais que Les mots, c'est franchement pas intéressant.

Heu, bin, si, moi je suis d'accord, tout peut être débattu...

~:-°

Le problème de la contre-culture, c'est que c'est un label dont n'importe qui peut se revendiquer, et où l'on peut mettre n'importe quoi.
Mais débattons : le plus important, c'est de reconnaitre qu'il n'y a pas lieu d'avoir des idoles, et que tout ce qui s'écrit peut être librement critiqué.

Sartre, je dois dire aussi que Les mots m'avaient paru intéressant. Par contre, La nausée et Le mur m'avaient ennuyé. Je n'ai même pas fini le premier tome des Chemins de la liberté, c'est dire. Son théâtre (Les mouches, Huis-clos, Les mains sales) m'avait paru lourdement démonstratif, contrairement à Camus et son Caligula qui reste pour moi une oeuvre majeure.
Quant à L'être et le néant, je m'étais ennuyé là aussi, et sa Critique de la raison dialectique, notamment à cause de ses erreurs et de son style amphigourique m'est tombé des mains.
Bref, en tous points : théâtre, roman et essais, je préfère de très très loin Camus, n'en déplaise à Jean-Jacques Brochier, qui ne m'a jamais convaincu.

		Citation : Perso, je n'aime ni la littérature d'idées, ni le lyrisme creux. Mais euhhh... Et pourquoi tu m'as chamaillé sur Sartre quand je disais que Les mots, c'est franchement pas intéressant.

Me rappelle pas t'avoir chamaillé... Mais Les Mots, précisément, ça n'est pas de la littérature d'idées et c'est vrai que j'aime beaucoup ce texte. Mais c'est peut-être la seule oeuvre proprement littéraire de Sartre qui ne sente pas la thèse. Je suis assez d'accord avec Olivier (champagne !) pour le reste de l'oeuvre. Sauf pour l'Etre et le Néant, qui est un véritable OVNI littéraro-philosophique et que je trouve passionnant pour cette raison.

		Citation : (Sinon, Lobo, c'est pas pour faire polémique, hein, c'est juste l'expression qui me saute aux yeux : la sf n'est-elle pas souvent dite "littérature d'idées" Oo ? Loin de moi de conclure que tu n'aimes pas la SF ^^. Ce n'est peut-être pas comme ça que tu entendais "littérature d'idées" ?)

Ca, c'est une question bien embarassante que tu poses là, morca. C'est vrai qu'une partie de la SF est à sa manière une littérature d'idées... Ca me dérange pas, et même j'aime ça, quand c'est fait sans "esprit de sérieux"... Mais j'admets que j'ai du mal à y voir clair. Mais les forums, c'est fait pour ça, non ?

		Citation : Mais Les Mots, précisément, ça n'est pas de la littérature d'idées et c'est vrai que j'aime beaucoup ce texte.

Je le casais mieux dans la deuxième catégorie... lyrisme creux. non?

Je veux des histoires, juste des histoires. Pas des raisonnements ampoulés sur la quête du bonheur, par exemple. Je ne veux pas non plus d'un auteur qui essaie de sublimer sa vie affective...
Je veux juste une bonne histoire.

Je ne dis pas que des réflexions poussées à leur terme présentent aucun intérêt... Mais, je ressens un certain abrutissement à leur lecture. Nos caboches construisent suffisamment de questions, d'illusions, d'idées pour que je ne ressente pas l'envie d'accorder du temps à un auteur qui se sent dépositaire d'un courant de pensées.

Guili guili...

(C'est pour vérifier si personne n'est chatouilleux)

A propos de la contre-culture :

		Citation : Je veux des histoires, juste des histoires. Pas des raisonnements ampoulés sur la quête du bonheur, par exemple. Je ne veux pas non plus d'un auteur qui essaie de sublimer sa vie affective... Je veux juste une bonne histoire.

Somme toute, toi, ce que tu veux, c'est une histoire, une bonne histoire...

Oui oui !

"La culture, c'est la contre-contre-culture" - Joey Starr
"Quand j'entends le mot contre-culture, je sors mes contre-mesures" - Nicolas Sarkozy

^^

Sur un forum où ont été tant de foi adorées les grenouilles, j'espère qu'on ne tapera trop sur le crapaud à l'oeil torve - mais pas l'autre.
Je ne peux pas être plus sérieux, mes lectures de Sartre datent de ma jeunesse. Il m'en reste peu est la seule chose d'évident.