La sf, seulement une lecture de détente?

la question de l'importance du lecteur me fait penser aux mots du critique de cinéma et réalisateur de documentaires André S. Labarthe (on peut aisèment y remplacer réalisateurs par écrivains, spectateurs par lecteurs, etc; la logique reste inchangée) :

"Je crois que c'est le spectateur qui fabrique le sens. Notre travail à nous, réalisateurs, c'est de proposer un certain nombre de dispositifs et d'éléments avec lesquels il va fabriquer du sens. Là où ça se complique, c'est qu'il nous faut proposer les choses dans un ordre tel qu'il ne puisse pas fabriquer n'importe quel sens. Il faut que le spectateur ait sa liberté, mais elle est piègée quelque part. Le spectateur est un des éléments du film, il fait parti de la structure du film. C'est une idée de Bazin. Mais ça existait avant : Mallarmé emploie le terme de metteur en scène à propos du lecteur. Je crois que ça vient d'Edgar Poe qui considérait la littérature comme une science des effets, et je crois que le cinéma est une science des effets, effets émotionnels et sensés à l'usage du spectateur."

Dans tous les cas, si réflexion il doit y avoir, mieux vaut qu'elle se fasse dans la détente. Car si c'est pour se prendre la tête, autant lire des essais !

tout ce que je sais en physique chimie génétique astronomie etc je l'ai appris en lisant de la s.f. alors merci aux auteurs

Trop occupée au boulot, j'avais négligé ce fil, mais je ne l'avais pas totalement ignoré pour autant...

		Psychohistorien est moins rhétorique qu'il ne le croit quand il demande : Faut-il considérer la science fiction (et autre lecture fantastique...), et dans une plus large mesure la fiction, comme une lecture de seule détente.

Je ne sais pas comment une lecture, quelle qu'elle soit, peut être "de seule détente", sauf éventuellement quand je suis trop fatiguée, même pour lire, et même pour aller dormir, et que mes yeux suivent des lignes machinalement, bien contents dans ces conditions de frôler paresseusement la soporifique prose des Planètes Pirates, par exemple. Vive les GDC dans ces moments-là !

Hors ces instants de fatigue intense, j'aime bien personnellement réfléchir à ce que je lis, et donc que l'auteur m'en donne l'occasion.... Mais de toute façon je vais réfléchir au moins à la façon dont il écrit, dont il construit l'histoire, aux scénarios répétitifs qui apparaissent dans son oeuvre, et à ce que ça pourrait révéler de lui-même.

		Psychohistorien, toujours, dans la veine métaphysique : quelles autres prétentions peut-on accorder à toutes ces littératures.

Les mêmes qu'aux autres :-)), je dirais, mais je suis assez peu portée à dévaloriser les littératures dites de l'imaginaire ;-)... Les oeuvres littéraires pourraient bien être des auberges espagnoles (où l'on trouve ce que l'on apporte, paraît-il), ou des catalyseurs, qui révèlent ce que le lecteur porte en soi (ce n'est pas révélateur seulement pour l'auteur !!) Ne dit-on pas que pour connaître quelqu'un, il faut regarder sa bibliothèque ?

Lisbei cite

		Citation : Ne dit-on pas que pour connaître quelqu'un, il faut regarder sa bibliothèque ?

je trouve cela très intéressant comme réflexion
je vais aussitôt rentrer faire le tri dans ma biblio pour qu'elle ne me trahisse pas trop ! ... mais que dois je enlever ??? et que fais tu pour les grands lecteurs de cet important problème (la place) qui les contraints à "désherber" ???

		Citation : Faut-il considérer la science fiction (et autre lecture fantastique...), et dans une plus large mesure la fiction, comme une lecture de seule détente.

AH ! NON ! ABSOLUMENT PAS !

J'ai lu Les guerriers du silence, et ça m'a pas DU TOUT détendu...


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		MIJO s'arrache les radicelles : et que fais tu pour les grands lecteurs de cet important problème (la place) qui les contraints à "désherber" ???

Ah, mais c'est encore plus clair dans leur cas (dont je fais partie, dans une certaine mesure, modeste par rapport à ces accumulateurs, si j'ose dire, que sont Franz et Sandrine, par exemple) : quand tu es contrainte de "désherber", tout ce que tu gardes est important pour toi, et donc parle de toi :-)... Impossible d'y échapper !

		Citation : La sf, seulement une lecture de détente?

http://209.197.86.65/19580222/themes/tv/Muppet_Show.mid

-Dis c'est quoi la SF ?
- Bof, un truc féminin ...
- Ah bon ....
- Ouais ils en parlent beaucoup, mais ils ont jamais été capable d'y trouver un sens ....

		The Muppets : - Ouais ils en parlent beaucoup, mais ils ont jamais été capable d'y trouver un sens ....

- ils ... des zoms donc ?
- ben oui, des zoms.
- "ils ont jamais été capables d'y trouver un sens ..." pas de changement a priori, où en est-on de l'évolution du zoms ? que devient la sapiens ça pince ?
- il parle, il parle ... sa part féminie prendrait-elle le dessus ou le zom était-il au final plus papoteur que la Femme ?
- ... hum
http://209.197.86.65/19580222/themes/tv/Monty_Python.mid

La SF c'est un refus de la réalité
La lecture c'est une perte de temps
La détente c'est contre-productif

Ces 3 choses devraient être interdites et punies sévèrement.