L'originalité en question

Pourquoi ne pas évoquer dans ce thread, ce superbe roman qu'est Le Moineau de Dieu de Mary Doria Russell.

Emilio, un Jésuite, est parti dans l’espace avec ses meilleurs amis pour une mission (commanditée par les Jésuites) visant à établir un contact avec des E.T. suite à la réception d’un signal musical d’origine inconnu venant de l’univers..
Emilio est aujourd’hui revenu sur Terre, c’est maintenant un homme meurtri dans son âme et dans sa chair. On devine qu’il a vécu des choses atroces. Lui-même a fini par commettre des crimes horribles dont il doit rendre compte devant ses pairs. Pourquoi ? Comment a t-il pu en arriver là ?

Ce livre est un must . La structure de la narration est originale en ce sens que le récit commence au retour d’Emilio puis alterne le passé et le présent. Ce n’est que progressivement que l’on découvre comment la mission s’est mise en place, comment elle s’est déroulée et ce qui est arrivé à Emilio. J’ai déjà brièvement parlé de ce roman ici . Je vous le recommande vivement.

PS Galvin, Stealrige, Franz, je suis prête à oublier vos faux pas. Vénalité, aptitude manifeste au chantage ou à la rebellion sont autant de qualités très prisées à la zomver s.a. J’ai des postes à vous proposer.
En CZE (Contrat zomverien d’embauche) évidemment.
Faut pas rêver, non plus. ;D!

Ceci n'est pas du léchage de bottes anti-gravité, mais je ne peux que plussoyer avec Zomver sur le moineau de Dieu. C'est un bouquin génant à lire, on croit toujours qu'il va tomber des mains, mais non impossible de le lacher, on y revient inlassablement jusqu'à l'avoir fini. Très finement écrit, l'ambiance m'a rappelé Frères de la terre de Cherryh ou Parade nuptiale de Kingsbury et un ton un peu LeGuinesque matiné de James Blish...
Bref un cocktail très original, parfois capiteux mais qui a du goût!
C'est du tout bon à lire absolument.

Spoiler:
Je suis resté fasciné pendant des jours par la mutilation volontaire aux mains permettant de montrer qu'on est riche et que l'on possède suffisament de serviteur pour ne pas avoir à effectuer de tâches manuelles.

Je reviens à ce sujet après lecture d'un débat chez les blattoptères sur le thème du renouvellement de la SF.
Je me demandais : doit-on plutôt chercher à provoquer une évolution dans cette littérature ou à nous rendre plus sensible à ses prémices ?

Pour éclaircir , si possible, ce questionnement, je dois dire que, depuis quelques temps, me trotte dans la tête la thèmatique développée par François Jullien dans Traité de l'efficacité où, pour caricaturer, sont confrontées deux rapports entre l'action de l'Homme et son influence effective sur la Nature : la pensée traditionnelle occidentale où l'Homme cherche, par sa Volonté, à imposer à la Nature un schéma, une structure; et la pensée traditionnelle orientale où l'Homme cherche à s'harmoniser aux structures multiples d'une Nature mouvante et à favoriser les pentes qui le porteront vers ses buts.
Je fus et reste un amateur des textes de la New Wave ("mouvement" qui, s'il ne devait en être qu'un, illustrerait une tentative de rupture au sein du genre); toutefois, plus le temps passe, plus j'apprécie de rencontrer dans dans des textes antérieurs, chez des auteurs associé à l'"Age d'Or", des idées et des effets de style qui seront repris, amplifiés, etc, dans New Worlds, Orbit et autres. Ces éléments précurseurs sont pour moi comme le signe qu'une (r)évolution lancée ou accélérée dans des courants (déclarés comme tels ou étiquettés a posteriori) était en germe et allait, de toute manière mais par un voie plus douce, plus lente, se réaliser...

Pollen de Jeff Noon est particulièrement original.

		Citation : Pollen de Jeff Noon est particulièrement original.

ça fait un mois que j'hésite à l'acheter celui-là.
Je lis un commentaire : j'ai envie
J'en lis un autre : j'ai plus envie...

Gutboy ! Qu'est-ce que me conseillerais ton côté rêveur ?
;-)

Gracie:
Lis les premières pages pour découvrir le style de Noon ("Coyote est une carte"). Si tu colles au style, plonge.
Pour le contenu: si tu aimes être emmenée sans repère dans un monde totalement original, baroque, déjanté, mais furieusement cohérent, plonge.