Je n'arrive pas à apprécier Dune, c'est grave Docteur?

Et pourtant on peut pas dire que j'ai pas essayer, et j'arrive à comprendre pourquoi ça a pu marquer des gens et vraiment plaire. Je m'explique.
J'ai tenu jusqu'aux Enfants de Dune. A savoir que je me suis forcé à partir de la moitié de Dune 1, j'ai donc plus que donné sa chance à cette histoire de me plaire.
J'ai jamais spécialement aimé les grandes intrigues politiques dans les récits. On me ferra probablement pas lire le Trone de Fer, j'ai tenté sans succès L'assassin Royal (pourtant j'ai rencontré Robin Hobb qui est absolument a-do-ra-ble), et j'ai quand même fini péniblement Fondation (l'intrigue politique y est plus légère il faut dire). Quel que soit le soin donné à l'écriture par l'auteur, cela n'arrive tout simplement pas à m'intéresser!
C'était donc déjà mal partit avec Dune.
Ensuite, l'écriture était quand même aride (normal vu le climat d'Arrakis me diriez-vous). Pourtant j'ai quand même avalé des truc plus rude que ça, en général ça ne me fait pas peur, mais le combo pas intéressant (pour moi)+ écriture complexe...
Ensuite... J'ai du mal avec le mélange des genre. C'est de la SF? ok! pas de magie alors. Terry Pratchett, que j'adule, disait "La Science-fiction, c'est de la fantasy avec des boulons", ce en quoi je n'était absolument pas d'accord. (sauf peut-être Star Wars?)
En l’occurrence, il y a trop d'élément surnaturel dans Dune pour que j'arrive à prendre ça au sérieux.
Mais ça aurait pu passé, puisque c'est bien passé pour Star Wars que j'apprécie, sans être une fan absolue.
Non, mon véritable problème avec Dune, ce sont les personnages.
J’ai lu (et même parfois écris) assez de fanfictions dans mon jeune temps pour connaitre le terme « Mary-sue ». S’il ne vous est pas familier, disons qu’en résumé, il s’agit d’un personnage-type du genre « parfait », parfois représentation idéalisée de l’auteur. Le/la Mary-Sue a des caractéristique extra-ordinaires, aussi bien physique que psychique (yeux qui changent de couleur), des pouvoirs spéciaux (parler aux animaux, voir le futur), un passé complexe et/ou misérablement triste (j’étais noble mais ma famille a été détrônée/décimée…).
En d’autre mots, un gamer dirait « ce perso-là est ultra cheaté », d’autant plus que l’auteur qui crée un personnage Mary-Sue force à l’apprécier avec du drama. C’est forcé, c’est trop, c’est énervant, c’est… une caractéristique génétique de la famille de Muad’dib! (lui déjà, mais sa sœur est une Mary-Sue à un niveau quasiment ultime)
C’est quand je me suis rendu compte que les enfants de Muad’dib, dans le tome 4, étaient encore pire que j’ai laissé tomber. Je n’arrivais pas à ressentir les émotions des personnages principaux – à la limite, leurs mercenaires étaient parfois plus intéressants. Ils ont quelques choses de non-humain, mais pas dans le sens divin du terme. Ils sont parfait – et dégoûtants.
(une dernière chose: J’ai aussi eu du mal avec le machisme et l’homophobie plus que latente – Harkonnen ? Infect ! Les femmes ? Des mères ! Ou des objets sexuels. J’aurais sans doute pu le supporter sans tout le reste, en mettant en perspective l’époque d’écriture et le fait que la SF est une littérature relativement masculine, mais là, ajouté au reste, c’en était trop.)

Il ne me reste plus qu'un espoir: Kyle MacLachlan, que j'aime d'amour fou j'adore et le film de Lynch (qu'il soit béni pour Twin Peaks). J'en conçoit des espérances immenses. Je vous en reparlerais quand je l'aurais vu.

Non c'est pas grave, par contre aimer d'amour fou Kyle MacLachlan ...

A mon sens, dans le cycle de Dune, il y a un obstacle à franchir: c'est passer "L'Empereur-Dieu". Et je n'y parviens pas. Et pourtant j'ai essayé plusieurs fois, en reprenant le cycle à zéro, patiemment, lentement. Je traine ce problème depuis trente ans. Rien n'y fait.

C'est la faute des vers, des truites, de leurs cycles enchevêtrés. A mon sens çà plombe tout. Malgré une concentration forcenée que j'applique à ce que je lis; je parcoure des paragraphes entiers sans les comprendre, sans les atteindre vraiment. Je reprend, je relis, je m'endors.

J'ai l'impression qu'avec "Les hérétiques" le calme va revenir, que le récit va retrouver plus de linéarité. Je me dis çà, pour m'encourager; mais au final ce ne sont peut-être que des chimères; je perds espoir et je repose en PAL cet Empereur qui m'a bien gonflé les génitoires..!

Ce ne sont pas tant les personnages qui me turlupinent. Encore que le Paulot de l'Empereur je souhaitais souvent qu'il ne revienne jamais de ses sables profonds, qu'il y mènent ses truites et ses vers, leurs cycles. Que l'épice les bouffe.

Alors, vous allez me dire que les bestioles en question sont le sel des sables, je suis d'accord. Alors que les explications ne soient pas si longues, harassantes, exténuantes, interminables..

J'ai souvent ressenti imbuvale le sable de l'Empereur-Dieu, il y a un grain dans cette machine si bien huilée depuis le départ du cycle, et ce grain me bloque. Totalement.

Dune est mon chef-d'oeuvre de la SF et je ne peux pas le finir.

L'Empereur-Dieu me parait une haie infranchissable. Me faudrait un cheval. Herbert n'a pas trouvé utile de mettre des chevaux des sables dans son cycle. Et pourtant il aurait du. Des sauteurs, aux yeux bleus, bouffeurs d'épice, qui te prennent en selle, hop l'obstacle derrière toi, pour t'emmener direct chez les Hérétiques. Non. Y'a pas pensé.

Et je reste planté comme une endive sous le sable, blanche comme une aspirine en attente de soleil, je ne verrai jamais le soleil se lever sur l'èpisode suivant..

		Butch : Non c'est pas grave, par contre aimer d'amour fou Kyle MacLachlan ...

J'assume.

		Lacroute : Encore que le Paulot de l'Empereur je souhaitais souvent qu'il ne revienne jamais de ses sables profonds

Parce qu'en plus il revient! Nooooon!

		Citation : Parce qu'en plus il revient! Nooooon!

En fait j'en sais rien. Faut demander au z'autres. A celles et ceux qui ont trouvé le chemin du large entre les dunes. A celles et ceux qui te diront que l'Empereur-Dieu est l'apogée du cycle, son sel, son nirvana, son zénith, son point d'orgue. S'en foutent, sont passés eux, ils savent nager dans le sable, eux, z'ont des nageoires eux, ce sont des truites en fait.

Gaffe, ils approchent....... Non, non, pitié..... Ils vont m'expliquer les truites, les vers et les machins..!

MDR..!

De Dune, j'ai retenu de me pas m'asseoir dos à une porte.^^

j'aime et relis souvent tout le cycle de Dune par F. HERBERT sans me lasser Par contre, les séquelles par le fils horripilent tant ils manquent la profondeur du Maïtre, la magie de son monde délayant, à mon goût, sans parvenir à retenir mon intérêt l'action en abandonnant le côté "sens of wonder"

Je suis un inconditionnel d'Herbert; certes le Cycle de Dune mais aussi le programme conscience et le Bureau des sabotages et même ses romans autonomes. Je n'ai pas d'argument à fournir.
J'ai commencé à le lire pendant mes études à Paris. Cinq ans que j'ai vécu comme une punition loin de mes vignes et de mes vergers de bergerons. J'étais tellement bien dans le désert d'Arrakis qu'absorbé dans ma lecture, j'en loupais les stations de métro et les Arrêt de bus.

Jamais compris cet engouement pour Dune mais il est tellement répandu qu'il doit bien y avoir quelque chose. Dans mon souvenir je n'ai vraiment apprécié que la première moitié du premier roman, où j'ai le souvenir de luttes de palais entre clans ou entre familles. Après j'ai un souvenir de bagarres dans le désert qui m'ont gonflé. J'ai tout de même essayé de lire le Messie, sans y parvenir.

Ah, Dune. Dans les années mi-80, juste après la mort du Maître nous avions phagocyté un site minitel de rencontre et l'avions transformé en site 100% Herbert. Grands moments surtout quand les rabatteurs d'autres sites faisaient leur apparition. En général ils étaient plutôt décontenancés. Par contre le propriétaire du site ne nous avaient jamais ennuyé sur la redirection de son machin. Je pense que nous devions lui rapporter plus avec Herbert que ses précédents visiteurs.

Ceci dit pour ma part c'est la deuxième partie qui m'intéresse le plus dans Dune, à partir du début des romans fleuves avec l'Empereur-dieu. Néanmoins, c'est vrai que, dans les derniers, Herbert s'était enfermé dans une progression pantouflarde. J'aime bien la série, mais on sent qu'il aurait pu continuer comme cela jusqu'à la fin des temps. Sa technique était bien rodé.

Jamais lu ni l'intention de.
(ma minute obtuse, pardon)