Forum SF
  Critiques
  Critiques BD
  A propos du site
  L'Atelier
  Remue-méninges
    Le bistrot
    Annonces (une dédicace ? vous venez de publier un livre ?)
Pseudo :
Passe :
  Pas encore enregistré ?
  Mot de passe oublié ?
9 visiteurs actuellement
  Les forums de Culture SF
Olivier

Inscrit le :
02/09/2004
9824 messages
 

Idées contre verbeux

09/09/2008 à 17h24 
Musique : Eye of the tiger, bien sûr.
Combattants : la sf Anglophone et la sf francophone.
Le but : lancer le débat, pour parler un peu des francophones des années 50-70.

Description des adversaires :
D’un coté des auteurs qui ont la réputation d’avoir des idées : Brunner, Priest, Spinrad…
De l’autre, des auteurs jugés verbeux : Walther, Dorémieux, Curval, Andrevon, Pelot, Ruellan-Steiner …
L’origine du différent : Nouvelles des siècles futurs, lu par Gutboy.

Avons-nous en France une littérature verbeuse ?
Je tiens d’abord à préciser que je ne suis pas un spécialiste de la sf, ni de France ni d’ailleurs. Je vais juste donner quelques souvenirs et impressions de lecture. Ce qui suit est donc totalement personnel, totalement subjectif et en aucun cas exhaustif, pour la période 70-80.
Je parle parfois du Fleuve noir, mais pas des auteurs maison (Limat, Randa, Guieu), puisque ce n’est pas le propos dans ce que dit Gutboy. Je parle surtout des auteurs ayant aussi publié au Fleuve noir (Andrevon, Pelot…).

En fait, les auteurs que tu cites Gutboy, ont commencé leur carrière sur une période assez étendue, allant grosso modo du début des années 50 au années 70.

- Chez les Grands anciens, on trouve tout d’abord Alain Dorémieux.
Rédac’chef de Fiction pendant de longues années, traducteur et anthologiste remarquable. Il a surtout écrit des nouvelles (son seul roman est fantastique), et très largement du fantastique. Ses histoires sont souvent oppressantes et tragiques, et je trouve franchement que c’est un auteur à redécouvrir. Il ne fut peut-être pas un auteur révolutionnaire, mais on lui doit tout de même l’un des premiers textes coquins de la sf francophone !
A lire : Le livre d’or, qui offre un bon aperçu de son œuvre (fantastique et sf).

- Philippe Curval, ami de longue date d’Alain Dorémieux et de pas mal de monde. C’est un peu une figure tutélaire de la sf en France, de par son travail critique, la longévité de sa carrière (débutée dans les années 50), mais aussi son travail d’anthologiste dénicheur de jeunes auteurs (Ligny, Brussolo (qui n’est pas du goût de tout le monde), encouragements au jeune Thierry Di Rollo). On lui doit des livres assez différents. Il a débuté plutôt dans une optique âge d’or (Le ressac de l’espace), mais on lui doit aussi des œuvres vraiment ambitieuses. Parfois aux limites de l’imaginaire (La forteresse de coton), ou bien en allant jusqu’à faire un pot-pourri génial de plein de grands thèmes, comme l’invasion ET, l’anticipation, les réalités truquées (Congo Pantin). Voire les réalités truquées tout court, avec l’excellent (L’homme à rebours). Il a aussi remis au goût du jour les robots dans son dernier et goûteux roman (Lothar blues). Il est aussi un très bon nouvelliste.
Auteur controversé (verbeux par excellence selon certains), je l’aime beaucoup. C’est un auteur qui n’hésite pas expérimenter (influence de Raymond Roussel), au style affirmé. Les avis sont souvent très tranchés entre admirateurs (dont je suis) et détracteurs.
A lire : Congo Pantin (roman) ou Le livre d’or.

- André Ruellan (alias aussi Kurt Steiner, parce que tout le monde prenait des noms anglo-saxons (Randa, Guieu…), il a choisi l’Allemagne, mais après la guerre, hein, il a même pas fait le STO comme Marchais).
Le monsieur s’épanouit à merveille dans le roman court, point de pavés chez lui. Il a fait du fantastique et de la sf, mais reste surtout connu pour sa sf.
Auteur inclassable, malicieux et surprenant, on lui doit une œuvre très diverse. Il a publié aussi bien au FNA (Le disque rayé) qu’en AD (Tunnel). Grand ami de Philippe Curval, dont il a signé le Livre d’or. Il lui rendit la pareille, ou presque, avec De flamme et d’ombre, une anthologie de romans et nouvelles, ainsi que d’aphorismes succulents.
A lire : Mémo (très dickien, à litre d’une traite), Tunnel ou encore Le disque rayé

- Gérard Klein : est-il encore besoin de présenter l’inventeur du PEL ? On le connait plus souvent comme éditeur que comme auteur, on lui doit de bons, voire très bons romans comme Le temps n’a pas d’odeur, Le sceptre du hasard, Les seigneurs de guerre ou encore en nouvelles La loi du talion (pourquoi a-t-il fait illustrer la dernière édition par Paternoster au lieu de reprendre la couverture de Csernus ???).

- Jean-Pierre Andrevon : la grande gueule.
On connait tous l’anecdote : premier texte publié dans Fiction en mai 68, comme quoi le hasard fait bien les choses.
C’est un des seuls auteurs français à avoir été adapté en dessin animé (et croyez moi, Gandahar en film c’est très bien). Il a un coté écolo-gaucho qui peut irriter, une noirceur qui peut outrer, ce que je comprends parfaitement. Mais moi, je l’aime bien, en particulier comme nouvelliste.
SF ou fantastique, c’est souvent du très très bon. La rumeur dit qu’il fut d’ailleurs l’un des auteurs les plus publiés en PdF, et qu’il fut l’un de ceux qui poussèrent Roland Wagner à l’écriture (avec La guerre des Gruulls).
A lire : Gandahar, Le travail du furet, bien sûr, ce sont les plus connus. Mais aussi l’un de mes romans préférés (d’Andrevon et en SF aussi), Le désert du monde. Un très bon roman reprenant le thème classique de l’homme qui se réveille seul au monde, mais traité finement et magnifiquement illustré par l’auteur lui-même (2e édition PdF).
En nouvelles, il y a de quoi faire là encore. Le petit garçon qui voulait être mort est excellent. Mais il y a aussi Les crocs de l’enfance ou Dans les décors truqués. Ainsi que les recueils écrits avec Philippe Cousin (lire aussi les recueils de Cousin seul, si vous aimez Brown et Sheckley, c’est du bon !).
A noter aussi : le monsieur est aussi dessinateur, peintre, chanteur et critique cinéma. Il a rendu un bel hommage au ciné de sf « catastrophe » avec Les enfants de Pisauride (coucou le nucléaire !).

- Pierre Pelot, le conteur.
Pelot est un auteur dickien (Transit), parfois dickien-visionnaire-violent (Le sourire des crabes), qui a aussi publié au Fleuve sous le nom de Suragne des romans pas dégueulasses du tout, comme Mais si les papillons trichent. Il a aussi écrit des romans non-dickiens (La guerre olympique), et fut des quelques français publiés chez Calmann-Lévy (Les pieds dans la tête, l’un de ses romans préférés).
A lire : tous ceux que je viens de citer. Le premier est repris dans un omnibus intitulé Délirium circus (Lunes d’encre), et les deuxième et troisième chez Bragelonne, dans Orages mécaniques. On peut déjà lire ces deux omnibus pour se faire un avis, et puis un recueil de nouvelles, Les barreaux de l’Eden (même si l’auteur préfère de loin les romans : il a écrit plus de romans que de nouvelles) mais attention : auteur adictif !

- Daniel Walther : le torturé.
On trouve de nombreuses influences chez lui. L’imaginaire allemand (de Hoffmann à Kafka) et Dino Buzzati, qu’il adore, ainsi que James Joyce.
Il peut parfois être décevant (mais bon, c’est son bouquin publié en Novella SF). Il écrit des romans et des nouvelles, du fantastique et de la sf, et reconnait aimer particulièrement la nouvelle fantastique (plusieurs recueils chez NéO).
En sf, on peut lire L’épouvante (bien bel hommage au Désert des tartares, mais pas que). Mais aussi Krysnak ou le complot (roman assez audacieux et très new wave) et puis Happy end, une variation sur l’Odyssée fort intéressante. Il y a aussi Apollo XXV, un polar légèrement futuriste qui se lit avec un grand plaisir.
Coté nouvelles, Quatre saisons de la nuit donne un bon apperçu. On ne peut pas non plus passer à coté de Sept femmes de mes autres vies, où chaque texte est un magnifique blason à la femme, dont Walther est un amoureux fou et éperdu.

On pourrait aussi citer :
- le très dickien Dominique Douay, dont Cinq solutions pour en finir contient une brillante anticipation de Dark city (mais pas que…).
- Philippe Cousin, auteur génialement délirant, seul ou avec Andrevon.
- Michel Jeury, je dois dire à ma grande honte que, comme pour Demuth, je connais assez mal l’auteur (quelques nouvelles en antho).
Signature de Olivier "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
   Consulter le profil de Olivier  Envoyer un message privé à Olivier  Visiter le site de Olivier  
  Ajouter ce sujet à mes favoris Culture SF
   Répondre   |   page 1 / 4   |   aller en page :   1  2  3  4       
lacroute

Inscrit le :
13/03/2005
6496 messages
RE : Idées contre verbeux 09/09/2008 à 18h46  
Réponse à la va-vite, peu construite et peu réfléchie car le sujet est vaste, propice à discussions, voire à polémiques. Je me sens ici en osmose avec Olivier. Il me semble que le procès n'a pas lieu d'être. C'était une autre époque.

1_"Avons-nous en France une littérature verbeuse ?". Oui et non..! Et si "Oui": et alors..!

2_Le panel offert dans "Nouvelles des siècles futurs" en miroir de cette époque est-il représentatif..? Je possède le recueil, ai picoré des nouvelles de ci de là, sans avoir lu celle incriminée de Walther. J'en ai parcouru néanmoins pour le présent post la première page. Celà me semble abstrait au possible, en prise avec une mode datée et en échec, de principe axé sur la forme et oublieux par obligation d'une somme d'idées. Walther a écrit d'excellents romans en FNA et ailleurs, je n'ai pas le souvenir qu'ils manquaient d'idées. C'était bien, c'était bon et j'y suis revenu.

3_N'existe t'il pas de différences plus que notables entre des écrits made in 50's et made in 70's. La SF made in France des 50's fut celle de mon ouverture à la SF. Celle des 70's fut celle d'"actualité", en prise directe avec mes 20 ans et mes préoccupations d'alors. Et elles n'ont que peu à voir l'une avec l'autre.
En outre, la politisation quelquefois outrancière de certains auteurs sur la dernière décennie, ne détruit t'elle pas les idées sfiques si en désaccord avec une sensibilité différente chez le lecteur...?

PS en édit concernant Pelot. "Conteur" adictif précise Olivier. Et comment. Pour profiter pleinement du bonhomme: se méfier de ne pas se prendre les doigts dans les pages d'un des trop nombreux romans SF écrits. Un choix judicieux s'impose en privilégiant les PDF, les PP et un A&D: "Transit".

PS et édit concernant Andrevon. J'aime sa façon d'écrire et ses idées. Si celà énerve certain(e)s, nous venons de mettre le doigt sur le point clé du présent thread.

dernière édition : 09/09/2008 à 19h02   Consulter le profil de lacroute  Envoyer un message privé à lacroute  
KAAN

Inscrit le :
30/08/2004
1130 messages
RE : Idées contre verbeux 09/09/2008 à 19h02  
lequel d'entre vous court après la poule les rocky ?
sérieusement, je pense qu'il est possible de concilier les deux NON ?
   Consulter le profil de KAAN  Envoyer un message privé à KAAN  Visiter le site de KAAN  
Gutboy

Inscrit le :
05/05/2006
1268 messages
RE : Idées contre verbeux 09/09/2008 à 20h35  
Merci Olivier d'avoir pris le temps d'ouvrir le thread

Pour répondre à Kaan: bien, sur qu'on peut concilier les deux.
Je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas (malgré la présentaton agressive que j'en ai faite dans le post sur les lectures de septembre) d'opposer les uns aux autres.
Je parlais juste d'un contraste, global, entre les anglos saxons tels que présentés dans le recueil et les francophones. Il ne s'agissait pas - et j'y tiens - de cirtiquer l'un ou l'autre des auteurs. J'ai été marqué par l'impression globale qui se dégageait de ces deux tendances.

Vous savez, le tout et la somme des parties. Vraiment.

Le but n'est pas de comparer les vertus respectives de Philippe Curval contre James Tiptree Jr.
Je veux dire, nous savons tous qu'en dehors de Reynolds, qui est le plus mauvais des auteurs de SF toutes époques confondues, ça n'a pas de sens de comparer l'un ou l'autre.

La vraie question est: sous quel angle lit-on la SF? Ou: que cherche-t'on dans la SF?
Ma réponse, et elle n'engage que moi: une vision. Une façon de montrer le monde (de demain ou d'ajourd'hui). Une angle de vue.
De ce point du vue, l'impression générale qui s'est imposée à mon esprit en lisant les Nouvelles des Siècles Futurs, section Francophones Modernes (pour ceux qui veulent se faire une idée, le sommaire est ), est celle d'une litterature globalement plus concernée par la forme que par le fond.
Rien de critquable à celà dans l'absolu. C'est juste que cette forme de SF n'est pas celle que je cherche.

Ou, de façon plus détaillée selon moi, le travail sur la forme n'est pas ce qui différencie la SF des autres littératures.

Le travail sur la forme est un travail ittéraire tout à fait valide, nécessaire même, mais il n'a rien de spécifiquement SF.
Comme le disait Philip Dick (je n'ai pas la citation exacte sous la main), ce qui différencie la SF des autres formes de littératures, c'est une idée qui ne peut pas être exploitée ailleurs. Ce n'est pas un dogme. Il se trouve que je partage cette opinion, que c'est ce que j'ai toujours cherché dans la SF.
Un texte de SF magnifiquement ciselé mais auquel il manque une façon de montrer le monde me laisse sur ma faim.
Même si la section renferme des textes interessants individuellement ( et surtout s'achève avec une nouvelle alors pour le coup magnifique, Bulle de Savon de PierrePelot), c'est l'impression générale que j'ai ressentie en lisant Nouvelles des Siècles Futurs, Francophones Modernes. Le tout, pas la somme des parties.
Signature de Gutboy The abyss should shut you up. Peter Watts - Starfish
dernière édition : 09/09/2008 à 20h36   Consulter le profil de Gutboy  Envoyer un message privé à Gutboy  
Franz

Inscrit le :
30/05/2005
3144 messages
RE : Idées contre verbeux 10/09/2008 à 11h21  
Très interessant, merci d'avoir ouvert ce débat :)

Le point qui me semble crucial n'est pas tant d'opposer SF US à SF made in France, mais plutôt de comparer certaines différences comportementales. Le terme verbeux me semble employé avec raison par Gutboy pour décrire un certain paradigme francophone en matière de SF: comme l'a rappelé justement RCW la SF a une image de sous littérature au pays de Voltaire ou de Hugo: j'ai parfois l'impression que pour sortir de cet espèce de sous ghetto et pour avoir une image de "moi je ne fais pas de la SF mais de la littérature", certains auteurs en viennent à se perdre complaisamment dans l'ivresse du verbe. A titre d'exemple, je reprendrai le cas de Curval avec deux ouvrages que j'ai lu (c'était il y a quand même plus de 25 ans!) l'un après l'autre:
- Le ressac de l'espace: excellente SF classique
- L'homme à rebours (une de mes 10 top GDC), bouze illisible et verbeuse à souhait... comme dirait Gutboy pointless.

Je pense qu'on pourrait même établir une classification comportementale des auteurs français pour les 70s:
- Les "alimentaires" pondant du FNA au kilomètre sans forcément avoir d'ambition trop démesurées quant à l'élévation du genre (avec quelques exceptions comme Andrevon, Suragne, Ruellan et Walther entre autres)
- Les "éditeurs/traducteurs" dont la partie romancière n'était pas le gagne pain principal (Dorémieux, Klein, Demuth, Duvic entre autres)
- Les "politiques" qui vont passer par Kesselring (Douay, Blanc etc...)
- Les "polymorphes" qui peuvent passer de l'alimentaire à la politique ou à l'édition/anthologie voir même à la litgé comme Jeury, Fremion et d'autres

Enfin brefle, sans vouloir à tout prix cataloguer ces auteurs 70s, il me semble quand même que la tentation verbeuse était un tropisme propre à la SF française...
Il m'étonne aujourd'hui de voir que des auteurs de très bonne tenue comme Serge Lehmann ou Laurent Généfort ne soient pas considérés par le lectorat français car trop faciles d'accès (pourtant on est au dessus du FNA dans pas mal d'oeuvres) et probablement pas assez verbeux
Signature de Franz C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases...
   Consulter le profil de Franz  Envoyer un message privé à Franz  
Olivier

Inscrit le :
02/09/2004
9824 messages
RE : Idées contre verbeux 10/09/2008 à 11h54  

Citation :

- Les "politiques" qui vont passer par Kesselring (Douay, Blanc etc...)

La politique n'est pas la caractéristique principale de Douay. Je le classe plutôt dans les dickiens talentueux.
Signature de Olivier "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
   Consulter le profil de Olivier  Envoyer un message privé à Olivier  Visiter le site de Olivier  
Franz

Inscrit le :
30/05/2005
3144 messages
RE : Idées contre verbeux 10/09/2008 à 15h21  

Citation :

dickiens talentueux.

Bel oxymore...

------------> [ ]
Signature de Franz C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases...
   Consulter le profil de Franz  Envoyer un message privé à Franz  
Olivier

Inscrit le :
02/09/2004
9824 messages
RE : Idées contre verbeux 10/09/2008 à 16h27  
Non pas du tout.
Je suis tout à fait d'accord pour dire que Dick n'a pas écrit que des livres inoubliables.

Mais son thème majeur, la réalité truquée, a été exploitée avec bonheur par plein d'auteurs, qui ont su en tirer le meilleur (Transit ou Le sourire des crabes de Pelot par exemple).
Signature de Olivier "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
   Consulter le profil de Olivier  Envoyer un message privé à Olivier  Visiter le site de Olivier  
Stephane

Inscrit le :
15/02/2008
324 messages
RE : Idées contre verbeux 11/09/2008 à 09h20  

Franz :

Il m'étonne aujourd'hui de voir que des auteurs de très bonne tenue comme Serge Lehmann ou Laurent Généfort ne soient pas considérés par le lectorat français car trop faciles d'accès (pourtant on est au dessus du FNA dans pas mal d'oeuvres) et probablement pas assez verbeux


Je pense que le manque de considération dont tu parles à pour cause la raison donnée dans la parenthèse, plutôt qu'une trop grande accessibilité (je parle surtout pour Genefort que je connais mieux que Lehman).
   Consulter le profil de Stephane  Envoyer un message privé à Stephane  Visiter le site de Stephane  
ElJusticiero

Inscrit le :
10/01/2005
876 messages
RE : Idées contre verbeux 11/09/2008 à 22h10  
En fait ça serait plutôt conteurs contre verbeux.

Ou narrateurs contre littératurants.

Signature de ElJusticiero « Fuck the mundanes of Mainstream, the elitists of Literature. We’re Genre and proud of it. » (Hal Duncan)
   Consulter le profil de ElJusticiero  Envoyer un message privé à ElJusticiero  Visiter le site de ElJusticiero  
Gutboy

Inscrit le :
05/05/2006
1268 messages
RE : Idées contre verbeux 12/09/2008 à 11h37  

El Justiciero :

.En fait ça serait plutôt conteurs contre verbeux.
Ou narrateurs contre littératurants.

Il y a de ça, mais pas seulement. La volonté de procurer au lecteur une nouvelle vision de son monde est tout de même plus marquée chez les Anglo-saxons.
Si je comprends ce que tu veux dire, tu parles ici de technique, de contenant, de forme?
C'est peut être effectivement l'élément le plus important dans la différence entre AS et F. Pour autant le contenu aussi marque une différence.
On peut narrer ou littératurer une histoire.
On peut aussi littératurer le vide, comme le fait parfaitement et de manière caricaturale le programme Chief 1.0 (cité par Beauverger dans Chromozone- désolé je ne le trouve plus sur le net; ou aussi comme on peut trouver sur ce site).
Le narrer, c'est à mon avis moins facile: ca se voit tout de suite qu'on a rien a dire si on le dit simplement.
Signature de Gutboy The abyss should shut you up. Peter Watts - Starfish
   Consulter le profil de Gutboy  Envoyer un message privé à Gutboy  
   Répondre  |   page 1 / 4   |  aller en page :   1  2  3  4       

Science-fiction

, fantastique, fantasy : Culture SF, toutes les littératures de l'imaginaire

© Culture SF 2003 / 2014 - Conception et réalisation : Aurélien Knockaert - Mise à jour : 08 juin 2014

nos autres sites : APIE People : rencontres surdoués - Traces d'Histoire