Iconoclasme.

Magnifique analyse Gutboy!
Ca me donne envie de relire le cycle...
Ce ne sera que la quatrième fois ;-)

Bravo Gutboy ! C'est à la fois limpide et bien documenté. Je suis entièrement d'accord avec ton analyse.

Frère Gutboy disait il y a bien longtemps:

		Citation : Le choix de l'Empereur-Dieu est celui du chemin qui évitera la mort de l'humanité. Il impose une telle dictature à l'humanité et pendant si longtemps que la réaction que cela engendrera assurera l'expansion infinie. Ce dont parle Herbert, c'est le principe de la super-nova, voire même du BigBang. La compression est telle que l'explosion qui la suit sera infinie. En revanche je ne me rappelle pas qu'il y ait une notion de bien ou de mal derrière. Je n'ai pas eu l'impression qu'Herbert défendait un totalitarisme quelconque. A aucun moment il ne m'a semblé qu'Herbert voulait dire que c'est la bonne solution pour l'humanité. Il pousse sa logique littéraire jusqu'au bout. Dans Dune et Le Messie (en partie Les Enfants), l'une des idées de base est que le fait de voir l'avenir force cet avenir à être unique et conduit à la mort. La seule solution est de réagir en éclatant cette vision afin de ne plus avoir d'avenir figé, lisible, d'ouvrir sur la vie. Dans les autres ouvrages, Herbert suit une logique semblable vis à vis de l'espèce humaine. Le postulat est que l'humanité va mourir à cause de son incapacité à grandir. Pour réagir, la dictature de l'Empereur force l'humanité à une seule voie, une seule conduite. Un seul guide, un seul référent. Elle compresse jusqu'à l'étouffement. Sauf si, et c'est toute la difficulté de Léto, cette dictature explose juste au bon moment pour forcer l'humanité s'ouvrir de manière infinie, et désormais incontrôlable. De grandir enfin. ---Le genre de bouquin dont la fin provoque des poussées d'urticaires aux responsables marketing de tous poils: pas de catégorie de client, pas de comportement-type, pas de cible facile. Le cauchemar ! Heureusement on en est loin, ce n'est qu'une fiction --- Pour revenir au sujet initial: Simmons et Reynolds devraient s'arrêter d'écrire, pour le bien de l'humanité.

Je ne me souvenais pas de la brillance de cette analyse à laquelle je souscris vigoureusement. Pour Simmons aussi d'ailleurs...

Puisque je passe dans le coin...

Je trouve Dick très surestimé : ses bouquins, que j'aimais beaucoup jeune, me paraissent maintenant bordéliques et presque brouillons au mieux, et à la limite du foutage de gueule au pire. Sa manie de dépeindre des "fausses réalités" me donne l'impression de lire toujours la même chose d'un roman à l'autre. Ses nouvelles, par contre, sont de purs bonheurs...

Quant à Egan, et pour le (très) peu que j'en ai lu, il me semble assez naïf dans son approche très, voire trop, scientiste du monde, comme si la science était le seul domaine apte à résoudre les problèmes et comme si l'humain n'avait aucun rôle dans tout ça, si ce n'est de chercher et encore, sans vraiment comprendre... Ses idées sont néanmoins fulgurantes et je comprend son succès, mais sans vraiment y adhérer. Ses romans sont peut-être mieux cependant : j'en saurais plus quand j'aurais lu La Cité des Permutants qui lézarde dans ma PàL depuis l'an dernier

>Gui : je n'ai pas lu La cité des permutants, mais d'autres (Isolation, Téranésie, et L'énigme de l'univers), et je souscris totalement à ton analyse. C'est d'ailleurs ce qui me rebute (le "simplisme") et qui m'attire (la fulgurance des idées) chez cet auteur.

		Citation : Ses romans sont peut-être mieux cependant :

Houla,houla, tu t'avances à la légère j'en ai peur.

Pour ma part dans le domaine des idoles à déboulonner je citerai Herbert qui ,à part le premier volume de Dune,m'a toujours paru très confus, AC Clarke qui réussi le tour de force de figurer parmi les géants du genre sans avoir écrit un véritable chef d'oeuvre et bien sur Van Vogt,roi sans conteste du £%!!§§/?!

La citée des permutants m'a fait l'impression d'être plus un livre de vulgariastion scientifique que de science fiction. L'histoire me semblait inexistante et servant juste à l'auteur à débatre tout seul de ses théories scientifiques. Il faut dire que je ne suis pas doué en science et que je n'en comprenais pas la moitié. Je n'avais même pas réussi à aller jusqu'à la fin et je n'ai pas remis les pieds dans un de ses livres.

J'ai fait plusieurs tentative pour lire neuromancien de William Gibson et je n'ai jamais réussi à aller jusqu'au bout. Je me suis vraiment ennuyé et je n'ai pas réussi à comprendre où aller le récit. Je n'ai également pas eu le courage d'en lire un autre.

		Citation : J'ai fait plusieurs tentative pour lire neuromancien de William Gibson et je n'ai jamais réussi à aller jusqu'au bout. Je me suis vraiment ennuyé et je n'ai pas réussi à comprendre où aller le récit. Je n'ai également pas eu le courage d'en lire un autre.

J'ai pour ma part souffert le martyre avec ce bouquin, que je me suis forcé à finir. Depuis, je ne me force plus à finir un bouquin.
J'ai essayé ensuite Comte zéro, et comme j'avais renoncé depuis à finir un bouquin, je ne vous fais pas de dessin !

A déboulonner aussi pour ma part : Douglas Adams, qui ne fait que du mauvais sous-Sheckley dans son Guide galactique. Vive La dimension des miracles !!!
Maurice Dantec, qui croit réinventer la littérature parce qu'il a mélangé Gibson et le polar en liant le tout avec des énormités et des contre-sens philosophiques, avant de se mettre à la théologie. Sans parler de son épouvantable journal.

Enfin, l'idole autodéboulonnée est Ballard, qui tourne en rond et m'ennuie terriblement depuis La face cachée du soleil. Cela fait donc une bonne dizaine d'années que son oeuvre est d'une confondante stérilité.

		Citation : Quant à Egan, et pour le (très) peu que j'en ai lu, il me semble assez naïf dans son approche très, voire trop, scientiste du monde, comme si la science était le seul domaine apte à résoudre les problèmes et comme si l'humain n'avait aucun rôle dans tout ça

Je te trouve très injuste, Gui.

Il suffit de se retrouver dans une artère piétonne le week-end précédant Noël pour vérifier empiriquement le principe du tube de Venturi. A se demander d'ailleurs si ce n'est pas de cette manière que Bernoulli et lui ont eu leurs idées, comme Newton avec son pommier...
Ajoutons à ceci une porte tambour pour l'effet Magnus, une forte amplitude thermique entre les environnements intérieur et extérieur, sans oublier un zeste de théorie du chaos... Vraiment, je suis convaincu qu'il y a quelque-chose à en tirer !

Poussez pas, j'ai déjà eu ma dose aujourd'hui. D'ailleurs, je suis déjà parti. :)

J'ai bien aimé "le maitre des reves" pour Zelazny, alors que ça ne m'attirait pas.
Je n'ai pas réussi à aller au bout des "plus qu'humains" meme si le début m'a beaucoup plu
La pire déception surtout : rdv avec Rama
Quel ennui !!! peut etre réaliste mais voilà... je me suis endormie... alors que j'attendais un truc génial