| | | |
| | Citation :
Bonne lecture, Olivier ! J'ai hâte d'avoir ton avis ! |
| | |
| | | |
Assez, voire très déçu.
C'est typiquement le genre de bouquin qui me gonfle.
Tout d'abord parce que j'ai toujours eu horreur des baroudeurs à la virilité en bande-molletière. Ensuite, parce que je trouve que ça verse dans un exotisme un peu facile, plutôt que cette ambiance envoûtante que l'on trouve parfois chez Shepard. Et puis la rédemption, ce truc de sacristain typiquement ricain, ça m'a toujours prodigieusement gonflé. Je préfère largement quand on s'interroge sur la culpabilité ou sur le mal, en évitant si possible le confessionnal. J'ai trouvé que le livre manque grandement d'ambition, de finesse, d'ambiance : tout le contraire de
Lousiana breakdown. A choisir, je trouve que
L'île d'Aldous Huxley est beaucoup plus réussi et infiniment plus percutant.
Mais il est vrai que je suis un lecteur difficile, qui s'est toujours ennuyé à mourir en lisant Stevenson ou Jules Verne : j'ai horreur des aventures, des pirates, des jungles, etc. J'ai toujours préféré le lyrisme contemplatif d'un Ballard ou d'un Gracq. Là, on a une sorte de roman d'aventures mollassonnes, qui s'étirent en descriptions stériles : même les scènes d'action sont descriptives, et donc fastidieuses et ennuyeuses. Et c'est justement là que le bât blesse : il n'y a pas la fameuse ambiance shepardienne pour compenser.
Shepard a au moins eu le délice de ne pas étirer son texte : c'en est d'ailleurs la principale qualité à mes yeux
Je me remets avec le très caustique
Mariage et la morale suivi de Pourquoi je ne suis pas chrétien de l'excellent Bertrand Russell.