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Sujet proposé le 24/12/2024 à 12h24 par Jim |
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RE : En 2025, que les bons films défilent sur tes écrans plus vite que les ministres dans notre gouvernement
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07/10/2025 à 10h21
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The Magdalene Sisters de Peter Mullan
(disponible en replay ici).
Un très beau film sur un sujet grave : l'internement, le travail forcé et les abus (psychologiques/physiques/sexuels) commis à l'encontre de jeunes femmes "perdues", "de mœurs légères", dans les couvents/blanchisseries de la Madeleine, en Irlande, jusqu'à une date encore bien trop récente (1996).
J'ai été particulièrement impressionné par la première scène, presque sans dialogue (la musique d'une fête de mariage empêchant d'entendre ce que se disent les personnages), où c'est par les visages que sont exprimés toute la détresse de l'une et la corruption des autres.
Peter Mullan avait déjà réalisé un premier film mais c'était avant qu'il fut reconnu par son prix d'interprétation au Festival de Cannes (Pour My name is Joe) et il profita de sa notoriété nouvelle pour s'attaquer à un sujet sensible, comme d'autres acteurs anglais reconnus le firent au travers de leurs premières (et uniques) réalisations : Gary Oldman sur les addictions aux drogues et à l'alcool dans Nil by Mouth et Tim Roth sur l'inceste dans The War Zone.
Bravo à eux.
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 "Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
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RE : En 2025, que les bons films défilent sur tes écrans plus vite que les ministres dans notre gouvernement
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07/10/2025 à 12h07
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Peter Mullan s'offre d'ailleurs un petit caméo dans cet excellent film : c'est lui qui ramène la jeune fille qui s'était enfuie du couvent-prison au début du film.
J'aime beaucoup la façon dont il filme les repas : les prisonnières n'ont pas le droit à la parole, et doivent se contenter d'un brouet, tandis que les geôlières font bombance derrière leur espèce de grille en bois.
Autre scène très forte : la jeune fille qui vient d'accrocher, et la grand-mère qui lui tourne le dos et refuse même de voir l'enfant.
Mais c'est vraiment le destin de cette pauvre Crispina qui m'a bouleversé. De son amour pour un fils qu'elle voit de loin, sans connaitre ni sa voix ni même son prénom, à sa fin tragique.
Et c'est toujours avec joie que je revois la jeune héroïne s'enfuir en collant une rouste bien méritée à la mère supérieure.
Mais ce qui m'étonne, c'est de voir à quel point l'Irlande a évolué. D'un oui à très courte majorité pour légaliser le divorce (!!!), et à peine deux décennies plus tard, près de 80% de oui en faveur de l'IVG et du mariage pour tous (alors que l'interdiction de l'IVG a failli être inscrite dans la Constitution dans les années 80, jusqu'à ce qu'on découvre que le Cardinal qui portait le combat avait envoyé l'une de ses maîtresses se faire avorter à New-York, avec la complicité du Cardinal local, John O'Connor).
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 "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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RE : En 2025, que les bons films défilent sur tes écrans plus vite que les ministres dans notre gouvernement
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07/10/2025 à 14h58
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| | | | | | Olivier :
Peter Mullan s'offre d'ailleurs un petit caméo dans cet excellent film : c'est lui qui ramène la jeune fille qui s'était enfuie du couvent-prison au début du film. |
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Oui, je l'avais reconnu ; son personnage est terrifiant par sa brutalité, qu'on imagine bien trop ordinaire.
Le film regorge vraiment de scènes et personnages mémorables.
Comment oublier Crispina, en effet...
(Si je signalai d'abord la première scène, c'est que n'étais pas sûr de vouloir regarder ce film en direct hier soir – car fatigué, pas forcément d'humeur... – mais quand dès la première séquence je réalisai que j'avais affaire à un véritable cinéaste, capable de porter un propos fort par l'image, je ne pouvais que le suivre.)
| | | | | | Olivier :
Mais ce qui m'étonne, c'est de voir à quel point l'Irlande a évolué. D'un oui à très courte majorité pour légaliser le divorce (!!!), et à peine deux décennies plus tard, près de 80% de oui en faveur de l'IVG et du mariage pour tous (...) |
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Je n'avais pas retenu cette remarquable évolution. Merci du rappel.
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RE : En 2025, que les bons films défilent sur tes écrans plus vite que les ministres dans notre gouvernement
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07/10/2025 à 17h15
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Après Eddington, c'est au tour de Paul Thomas Anderson d'ausculter l'Amérique contemporaine avec Une bataille après l'autre. Il réalise ici un film équilibré, évitant l'écueil de la satire, même si la caractérisation des personnages est gratinée. Il traite de l'engagement et de l'opposition violente contre un État oppressif, gangrèné par le racisme et la violence. Sean Pean y livre une interprétation magistrale d'un militaire suprématiste, perclus de tics et bas de plafond. Leonardo DiCaprio n'est pas en reste dans le rôle de l'ex-révolutionnaire, un tantinet diminué par les excès en tout genre. Mais, les autres acteurs sont impeccables aussi, notamment Teyana Taylor et Chase Infinity. Débutant par l'attaque d'un camp de rétention pour les migrants et se terminant par une hallucinante poursuite auto à ras de bitume dans le désert, Une bataille après l'autre est un film drôle et touchant sur la transmission des valeurs et des combats qui fait du bien et reste formidable de bout en bout.
Tout ceci est librement inspiré de Vineland de Thomas Pynchon, auteur de Inherent vice que Paul Thomas Anderson a également adapté avec succès, je trouve, avec une bof de Jonny Greenwood qui convient idéalement.
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RE : En 2025, que les bons films défilent sur tes écrans plus vite que les ministres dans notre gouvernement
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08/10/2025 à 14h09
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| | | | | | tj :
Heretic, avec un Hugh Grant qui cabotine pour notre plus grand plaisir. Les premiers, disons, 3/5 du film sont franchement intéressants et iconoclastes, mais hélas le reste retombe dans le grand guignol sanguinolent traditionnel... |
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+1
La majeure partie du film est très chouette ; dommage que la suite verse dans la facilité.
C'est une faiblesse récurrente de trop de scénarios de séries B horrifiques, que de partir de bases accrocheuses/originales pour se conclure par des dénouements convenus...
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Companion de Drew Hancock.
Pas terrible du tout.
Une écriture entre paresse et surlignage (la longue exposition, bien ennuyeuse, est farcie d'allusions mal intégrées au twist connu de quiconque a seulement vu l'affiche du film) ; une mise en scène aux abonnés absents.
L'abattage de l'actrice principale ( Sophie Thatcher, vue dans... Heretic) ne peut sauver l'ensemble.
Il y avait pourtant à faire sur une problématique à la Matheson ou Dick : le trouble puis la recherche d'émancipation d'un robot de compagnie prenant conscience de sa nature.
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