En 2023, lis ce que voudras

		Citation : Je suis un heinleinien modéré,

Plutôt campbellien alors que heinleinien (le bouquin de Bellagamba et Picholle était très bien. Son libertarisme est assez difficile à appréhender pour un esprit français. Celui de Brèque sur Anderson : autre libertarien, était très chouette aussi. Dommage qu'on ait aussi peu d'essais d'une telle qualité).

Pour ma part, j'ai beaucoup de mal à avoir un auteur favori, car je ne vois aucun auteur dont j'aime tout, les nouvelles comme les romans (c'est souvent l'un ou l'autre) et toute la carrière.

		Citation : Plutôt campbellien alors que heinleinien (le bouquin de Bellagamba et Picholle était très bien. Son libertarisme est assez difficile à appréhender pour un esprit français. Celui de Brèque sur Anderson : autre libertarien, était très chouette aussi.

Heinlein et Poul Anderson sont deux de mes auteurs préférés. Et j'aime bien leur libertarianisme même si je ne me sens pas libertarien moi-même (il faut être anglo-saxon.). J'aime bien Ben Bova aussi, je l'ai dit souvent, libertarien en diable lui aussi. Ses héros sont très souvent des chefs d'entreprise innovants aux prises avec tout ce qui entrave, selon lui, la liberté d'entreprendre et l'innovation, militants écolos, fondamentalistes religieux, fonctionnaires tatillons.
Quant à Campbell, comme auteur, ce n'est pas grand chose quantitativement. Mais, qualitativement, il a fait quelques bons trucs. J'aime bien son recueil Le ciel est mort. Comme éditeur, Westfahl (The Mechanics of Wonder), m'a convaincu qu'il n'était pas si important que ça. Il a attiré les meilleurs de l'âge d'or simplement parce qu'Astounding payait mieux que les autres. S'il avait vraiment influencé profondément ses auteurs ils ne seraient pas aussi différents dans leur manière d'écrire de la SF que le sont Heinlein, Asimov, van Vogt ou Sturgeon. J'ai démarré la lecture du livre Astounding de Nevala-Lee pour en savoir plus.

		Citation : S'il avait vraiment influencé profondément ses auteurs ils ne seraient pas aussi différents dans leur manière d'écrire de la SF que le sont Heinlein, Asimov, van Vogt ou Sturgeon.

J'aime beaucoup l'article de Sturgeon sur Campbell, repris dans l'A&D consacré à Campbell. Plus intéressant que ce qu'a écrit Asimov, car plus sincère et moins narcissique et égocentrique.
Effectivement, il est difficile d'influencer une telle écurie, aussi disparate.

C'est pour ça que je n'étais pas trop d'accord avec Altairac, quand il parlait de sf campbellienne (en gros, la sf de Heinlein, de la science-fiction au sens étymologique).

Dans les libertariens, il y a aussi Vance, notamment sa nouvelle Les Œuvres de Dodkin, qui rappelle la bureaucratie de Brazyl.

Au lieu d'écurie Campbellienne, il faudrait alors parler d'un courant libertarien ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Science-fiction_libertarienne

		Citation : Au lieu d'écurie Campbellienne, il faudrait alors parler d'un courant libertarien ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Science-fiction_libertarienne

Effectivement, il y a une certaine constante qui traverse les époques (de Campbell à Stephenson) et les approches (de Heinlein à Vance ou VInge).
D'autant qu'Asimov, tout campbellien qu'il était, était également membre des Futurians.

Ceci étant, l'article me parait assez confus.
Il semble essayer de récupérer les dystopies qu'il peut (Levin), et botte en touche sur des auteurs antitotalitaires irrécupérables comme Orwell, qui a toujours lié socialisme et antitotalitarisme (Pourquoi j'écris, Hommage à la Catalogne, Les pieds dans le plat espagnol, Littérature et totalitarisme, Préface à l'édition ukrainienne de La ferme des animaux ou sa recension de La route de la servitude de von Hayek).
Le tout avec d'authentiques libertariens (Stephenson, Vinge, Niven, Pournelle, Heinlein), dont certains ont défendu la guerre du Viêt-Nam, alors que les libertariens sont plutôt isolationnistes (voir Ron Paul).

Oui il est un peu léger cet article. Il faudrait aussi distinguer les libertariens des libertaires. Le Guin est clairement libertaire. Mais Banks ? Ken Mac Leod, qui a souvent eu un prix Prometheus me semble plutôt libertaire que libertarien. Révolte sur la Lune, c'est libertaire ou libertarien ? Je me rappelle vaguement un débat là-dessus peut-être avec Sandrine.

		Citation : Révolte sur la Lune, c'est libertaire ou libertarien ?

Dans son Journal, Manchette s'amusait de la révolution très léniniste de Heinlein.

Houston, Houston, me recevez-vous ? de James Tiptree Jr.

Relecture (3eme ?) de Hier les oiseaux, de qui vous savez. Je le possédais en PDF, j'ai acheté la version Poche, because gros caractères, et là PAF, une couverture horrible, et une grosse coquille en première page.
https://images.noosfere.org/couv/l/ldp34923-2018.jpg

A venir aussi du Ellison (celui-là je le chroniquerai sur Culture SF si ce n'est pas déjà fait), un machin érémitique japonais, du McCarthy etc.

The Legion of Time de Jack Williamson,, première grosse prise de Campbell éditeur, paru en épisodes dans Astounding en 1938. Je le (re)lis en traduction française sous le titre Les guerriers du temps en very small press (éditeur : Patrice Granet)