En 2023, lis ce que voudras

Cherchant une œuvre récente dans ma PAL , j'optai pour le recueil de Hao JingFang, L'insondable profondeur de la solitude.

Mais avant de commencer la lecture, je jetai un œil sur une poignée de critiques de l'ouvrage (dont celle parue dans Bifrost). Elles étaient unanimes : seuls un ou deux textes vaudraient le détour. Ça m'a quelque peu refroidi...
Du coup, je me suis contenté de la première nouvelle : Pékin origami (prix Hugo 2016).

Mettant en scène une ville qui se replie sur elle-même pour présenter successivement à la lumière du jour trois espaces dissemblables, dont les habitants occupent des catégories socio-professionnelles différentes, c'est un beau récit, peuplé de personnages d'une belle humanité.

Requiem des innocents de Louis Calaferte. Quelle claque littéraire ! Parfait pour commencer l'année.

Atlas des reflets célestes de Goran petrovic. Du surréalisme stylistiquement assez ardu.

		Citation : Requiem des innocents de Louis Calaferte. Quelle claque littéraire ! Parfait pour commencer l'année.

Je confirme, c'est un livre fabuleux, une claque magistrale (comme Versus de Chainas, dans un registre totalement différent).

Collapsus de Thomas Bronnec.

La millième nuit de Reynolds.
Début intrigant.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve que la hard-science colle parfaitement au format novella, espace idéal pour y déployer le sense of wonder sans trop pâtir des faiblesses structurelles de ce courant (personnages inconsistants, intrigue parfois poussive, voire notions scientifiques incompréhensibles ie science beaucoup trop hard, comme chez Egan, que seul Roland Lehoucq peut comprendre et apprécier).

Je ne vois pas trop ce que tu appelles hard sf. Pour Egan Ok c'est sûr qu'il appartient à ce courant et c'est vrai qu'il est meilleur sur format court et qu'il est devenu illisible sur format long. Alastair Reynolds je le classerais pas du tout dans ce courant, notamment la 1000ème nuit. On a coutume de le classer dans le NSO qui est un peu une catégorie fourre-tout aussi.

		Citation : Je ne vois pas trop ce que tu appelles hard sf.

Dans cette collection au Bélial :
- Le sultan des nuages de Geoffrey A. Landis.
Il a le double mérite de ne pas se focaliser sur Mars mais sur Vénus (qui a de nombreux atouts pour une éventuelle colonisation), et de ne pas nous infliger une trilogie à la KSR.
Un bon souvenir de lecture, en ce qui me concerne. Alors que sa nouvelle lunaire dans Bifrost m'avait parue plus anecdotique.
- Retour sur Titan de Baxter : vraiment pas un souvenir impérissable, contrairement à son long roman sur un voyage sur Titan, que j'avais beaucoup aimé. Mais bon, aucune nouvelle de Baxter ne m'a jamais vraiment convaincu, contrairement à ses romans.

Sinon, j'ajoute à la liste les Killer B's, Ben Bova, Larry Niven, etc.
Forward, qui devrait faire son retour chez nous, dans une trad révisée (qui en avait apparemment bien besoin).

Pour Reynolds, je n'ai jamais lu l'auteur, mais j'avais lu ici ou là qu'il était plutôt hard-sf.

Un recueil de nouvelles : Nouvelles de la mère patrie de Dmitri Gloukhovsky.

Connaissez-vous l'auteur ?
Que pensez-vous de ses romans ?

Je reprends la lecture de Killdozer/Le viol cosmique de Theodore Sturgeon, en attaquant la seconde novella.

Je suis frappé par une scène où un homme cherche à coucher avec une femme en usant de la ruse et... en versant un produit non identifié dans son verre. Les effets sur la dame : somnolence, baisse de la pression artérielle (dont l'homme s'assure en lui prenant le poignet pour y sentir le pouls)... Le texte date de 1958 mais ça fait forcément penser au GHB, la "drogue du violeur".

Au-delà de ça, je suis toujours épaté par la façon qu'a Sturgeon de décrire les sentiments de ses personnages, combinant la minutie d'observation d'un chercheur en psychologie clinique et l'empathie de l'écrivain poète. Il y a là un regard, et une musique, qui n'appartiennent qu'à lui.

Un petit homme gris dans une BMW bleue - André Lay- collection Spécial - Police .

		Jim : Au-delà de ça, je suis toujours épaté par la façon qu'a Sturgeon de décrire les sentiments de ses personnages, combinant la minutie d'observation d'un chercheur en psychologie clinique et l'empathie de l'écrivain poète. Il y a là un regard, et une musique, qui n'appartiennent qu'à lui.

Etant en train de terminer Les Talents de Xanadu, je ne peux que vigoureusement plussoyer.