En 2014, d'aussi bons films qu'en 1974 !

White God de Kornel Mundruczó.

J’attendais sans doute trop de ce film qui bénéficiait d’une belle réputation depuis son passage à Cannes, et j’en ressort relativement déçu.

La faute à des choix de mise en scène ou de scénario manquant parfois trop de finesse à mes yeux (la séquence finale, par exemple, m’a paru vraiment too much) ; et surtout au sentiment d’assister à deux films en un, où l’un d’eux (la chronique adolescente, pourtant non dénuée de sensibilité) vient parasiter, et affaiblir, l’autre (le parcours du chien, de l’abandon à la révolte).

Au point de rêver d’un film qui s’en serait tenu au point de vue de l’animal…

Car les scènes où l’on suit Hägen, ce superbe bâtard, sont souvent très prenantes, fortes et atmosphériques.

PS : le film possède aussi un intérêt documentaire : sur les pratiques de ces salopards d’éleveurs de chiens de combat…

The battle of thefive armies ...
Une des critiques les plus vicieuses sur rotten tomatoes " ne le dites à personne , mais j'ai bien peur qu'il n'y ait du georges lucas dans cet épisode final " ...
Je suis vraiment curieux de voir si ce coup ci Peter jackson aura le courage de proposer une director's cut ( voire une extended director's cut ) au lieu d'une simple version longue ...
Au bas mot ,il y a 25 mn de trop , et ce n'est pas celles qui ont couté le moins cher . PJ s'est ( presque) bien tenu sur les deux premiers épisodes , mais là il se lâche un peu trop sur ses penchants habituels ( genre gamin qui se goinfre avec le paquet de gateau) et c'est dommage pour le film ( au niveau de l'équilibre global , dans le détail je n'ai retenu que deux détails grotesques qui m'ont vraiment choqué par rapport à l'univers de Tolkien ) . Je ne parle pas là de ce qui avait été débuté à l'épisode 2 et qui se continue ...
En contemplant les deux versions longues passées , je me dis qu'il y avait sans problème matière à 3 films , mais en opérant plus de discernement dans les matériaux retenus ( moins de digital,moins de personnages e tde lignes narratives rajoutées sans intérêt , plus de film quoi ).
Dans l'ensemble à voir ,mais un sentiment final de gachis ...

J'ai envie de faire plus court : fuyez pauvres fous !
Gâchis, le mot est faible. Une daube qui ne satisfait même plus le cahier des charges d'un blockbuster.

hmmm excessif,et comme tout ce qui est excessif : )
ne serait ce que pour l'aspect technique !
et je persiste à dire qu'en remontant tout ca autrement , y a moyen d'en tirer quelque chose de pas mal du tout

Les survivants de l'infini (This island Earth en vo). Ca se regarde avec grand plaisir.
Du bon gros cinéma de sf des 50's, avec une bonne dose d'optimisme, énormément de naïveté, des effets spéciaux... d'époque.

Et des extraterrestres ressemblant à Jacques Derrida.

RAS d'Yves Boisset. Une claque. Enorme.
Probablement l'un des meilleurs films sur la guerre d'Algérie (bien meilleur que Pontecorvo), et sur l'armée. Fortement marqué par Le désert des Tartares, et anticipant de façon frappante Full Metal Jacket, il est tourné dans des paysages magnifiques (dans l'itw en bonus, l'auteur explique d'ailleurs comment la France et l'Algérie, qui devaient coproduire le film, ont tenté de le torpiller parce qu'il était jugé antimilitariste). Ensuite le casting : Boisset ne voulait que des gens qui avaient l'âge d'être appelés en Algérie. On trouve donc de jeunes inconnus tels que Jacques Villeret, Jean-François Balmer, Jacques Spiesser, Jacques Weber, Jean-Pierre Castaldi... qui n'avaient jamais tourné à l'époque.
S'il a fallu attendre 31 ans pour que le film sorte (enfin) en DVD, l'attente fut tout sauf vaine !

Toujours dans mes vieux pots, avec de l'excellente soupe :

Le prix du danger d'Yves Boisset. A partir d'une nouvelle elliptique de Sheckley, Boisset élargit largement le propos, et anticipe de manière fascinante la télévision actuelle et notre époque. Cependant, il reste fidèle à l'esprit de Sheckley, contrairement aux extrapolations d'un Richard Kelly dans The box (j'ai néanmoins adoré tant le film que la nouvelle, qui ont finalement peu à voir). J'avais vu le film quand j'étais ado, et je n'en avais que de vagues souvenirs, à commencer par une admiration pour le personnage de Gérard Lanvin. Aujourd'hui, je suis abasourdi par l'excellence de Piccoli, en animateur d'un cynisme absolu (Drucker avait cru s'y reconnaitre, et n'invitera plus jamais Boisset !) et Bruno Cremer, en patron de chaîne sans aucun scrupule.
Comme toujours, l'entretien est passionnant, et Boisset s'y révèle un lecteur de goût : outre Sheckley, il cite parmi ses auteurs us favoris Dick et Matheson, excusez du peu.

Je me fais en parallèle une intégrale de La 4e dimension dont Rod Serling fut l'impressionnant chef d'orchestre (il écrira quantité de scénarios, et fera appel à d'immenses plumes telles Richard Matheson, Charles Beaumont (hélas peu traduit et oublié, alors que Miss Gentilbelle, mazette ! ou Ray Bradbury).
J'avais un peu peur que cela ait salement vieilli, et de ne plus y retrouver mon émerveillement enfantin. Il n'en est rien. La série mise surtout sur le scénario, et s'ancre dans le quotidien (Matheson et Beaumont étaient donc les meilleurs scénaristes possibles), refusant l'esbroufe et le déluge d'effet spéciaux au profit de l'histoire et des personnages. Toute la sf que j'aime, et que je revois avec grand plaisir !
Multiprimée aux Hugo, voilà un parfait exemple de récompense méritée et intemporelle.

David Fincher s'associe à James Ellroy pour créer une nouvelle série. Wait and see...