Du rôle de la SF en littérature...

Tout comme certains, je suis tout aussi attiré par la science et ses inventions et ce qui fait que je lis de la S-F. Bien sûr, je me suis régalé devant des inventions comme :
- le disrupteur de Brenn bir ou les bobines à pensée (Les rois des étoiles : Edmond Hamilton)
- la sphère de Clane (Le sorcier de Linn : A.E VAN VOGT
- l’arme bleue (Aux armes d’Ortog : Kurt STEINER)
- le scaphandre de combat du soldat Rico (Etoiles, Gardes à vous) : Robert A.HEILEIN)
- la merveilleuse interface du vaisseau de Trevize (Fondation foudroyée : Isaac ASIMOV
- le scooter temporel de la patrouille du temps
- les cerveaux positroniques des robots
- le système Aristote de René Dzagoyan
- les mutants (Béni soit le nom de Mantley Rawson)
Etc….

Mais pour moi, il s’agît de la première couche de la S-F car je ne peux m’empêcher d’aller plus loin et, par exemple, de me régaler de l’interprétation infini des trois lois de la robotique, pardon les 4 lois, quand on me promet que le Robot du XXIème siècle sera la voiture du XXème siècle, c'est-à-dire qu’il sera partout. Qu’est ce que cela implique …. ? La question est tellement large qu’elle peut faire l’objet de pas mal de livres de S-F. A cet époque, beaucoup ont dû s’émerveiller en rêvant à la voiture volante de demain et se moquer de l’idée qu’un jour, des robots marcheraient, danseraient et plus encore….
L’humain est au cœur de ces inventions mais que lui apportent t-elles vraiment ?
La S-F , sous couvert d’aventures fantastiques, de débauches scientifiques et de divertissements, nous renvoie toujours à l’être humain et à son devenir. Les philosophes peuvent ensuite s’emparer de ces sujets et longuement discourir. La Science-Fiction est passée par là bien avant elle.

		Tleilaxu : J'suis plutôt d'accord avec oman; un des aspects de la sf qui m'interesse le plus et qui, à priori, semble rébarbatif c'est l'illustration de théories scientifiques.

Une certaine idée de la science-fiction en quelque sorte ?

		jérome : Les philosophes peuvent ensuite s’emparer de ces sujets et longuement discourir. La Science-Fiction est passée par là bien avant elle.

Ton enthousiasme fait plaisir mais ne trouves-tu pas qu'il t'emporte un peu loin quand tu dis cela ? :-)

En fait, je pense comme Curval qu'il y a deux sf.
L'une plus populaire (au sens noble du mot), est une littérature de divertissement et d'évasion. Stefan Wul par exemple.
L'autre est plus travaillée, soit sur le plan littéraire (Limite) ou sur le plan de la réflexion, qui peut aller d'Egan à Delany (Babel 17).

C'est même pour moi l'un des intérêts majeurs de la new wave, d'avoir brisé le moule campbellien de la crédibilité scientifique, en s'ouvrant aux sciences humaines, et en devenant par là peut-être plus philosophique.

-->Olivier: et Van Vogt est pile à mi-chemin entre tes deux définitions. D'où son succès.

--- juste pour te titillier :-) ------

		Citation : C'est même pour moi l'un des intérêts majeurs de la new wave, d'avoir brisé le moule campbellien de la crédibilité scientifique, en s'ouvrant aux sciences humaines, et en devenant par là peut-être plus philosophique.

Pour sûr..! Mais je ne peux m'empêcher d'évoquer l'ITV de Priest sur Bifrost qui parle de son désir propre de l'époque de s'en éloigner encore plus en tracant sa propre voie..!