|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|  | | | |
|
| Inscrit le : | |
|
|
14/05/2003
| |
|
|
|
|
825
messages | |
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|
|
 |
|
RE : Dossier la planète des singes
|
21/11/2004 à 00h16
|
|
|
| |
|
|
| |
|
Salut Gracie,
Merci beaucoup pour tes compliments. ;-)
Je m'étais promis, il y a un moment déjà, de revoir complètement ce dossier - qui date des tous débuts du site - tant sur la forme et la présentation des pages que sur le fond : pas mal de choses sont à revoir et mes commentaires sont parsemés de maladresses. Ce devrait être pour bientôt, si tout va bien.
| | | | | | Citation :
de très bons effets spéciaux, beaucoup d'argent et rien derrière : pas de scénario, pas de personnages intéressants. |
| | | | | | |
Sans compter que les personnages humains de cette adaptation déplorable y sont dotés du langage articulé, ce qui modifie profondément le contexte de l'histoire et trahit purement et simplement les idées qu'avait fait passer Pierre Boulle dans son roman ou Schaffner dans son film.
Cette remarque m'avait d'ailleurs été adressée par un internaute il y a quelques mois. Un élément à ajouter lors de la refonte....
|
|
| |
|
|
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|
| Inscrit le : | |
|
|
08/12/2004
| |
|
|
|
|
25
messages | |
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|
|
 |
|
RE : Dossier la planète des singes
|
09/12/2004 à 14h32
|
|
|
| |
|
|
| |
|
Je ne vais pas polémiquer ici sur le film de Tim Burton, celui de Schaffner, ou sur le roman de Pierre Boulle. Mais il se trouve que j'ai vu les deux films, et lu le livre, sans jamais prendre aucun des trois au sérieux. Et j'aimerais dire que dans les trois versions de l'histoire, la chute est pratiquement identique. Je ne vais pas dire quelle chute, pour ne gâcher le plaisir de personne. Disons simplement que dans le roman, nous avons une chute spectaculaire, mais pas d'explication quant au pourquoi et comment du cette conclusion. Dans le film de Schaffner, nous avons une explication. La chute n'est pas strictement identique à celle du livre, mais l'idée reste la même: pas d'échappatoire. Idem dans le film de Burton. Et quand on me parle de comprendre... Je crois qu'il n'y a rien à comprendre, "La planète des singes" est une rigolade, rien d'autre, à mon avis.
|
|
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|
| Inscrit le : | |
|
|
08/12/2004
| |
|
|
|
|
25
messages | |
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|
|
 |
|
RE : Dossier la planète des singes
|
10/12/2004 à 06h54
|
|
|
| |
|
|
| |
|
Quand je dis que le film de Schaffner est un rigolade, je veux dire que l'intérêt de le voir réside, à mon avis, dans l'amusement de voir de singes à cheval et en armure chassant des humains tous nus. C'est rigolo parce qu'inattendu, et aussi effrayant si on se laisse prendre. Et c'est rigolo quand, dans le film de Schaffner, on assiste à l'épisode de l'avion en papier... Les singes croient que le vol est scientifiquement impossible jusqu'à ce que l'humain leur prouve le contraire. Il n'y a donc pas d'oiseaux sur la planète des singes... Mais à part ça, c'est un film qui ne nous apprend rien, un simple amusement, sans plus. Idem pour le film de Burton. On le trouvera nul si on tente de le prendre au sérieux. Mais il y a de bonnes séquences. Franchement, la fin est spectaculaire. Et n'est pas incompréhensible si on a l'habitude des films de science-fiction... Les longs voyages dans l'espace sont parfois aussi des voyages dans le temps. Et la planète des singes était peut-être une terre du futur... Je trouve les dernières images du film de Burton très amusantes, et il y aurait même eu là matière à une suite, si le film avait eu plus de succès...
|
|
| |
|
|
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|  | | | |
|
| Inscrit le : | |
|
|
14/05/2003
| |
|
|
|
|
825
messages | |
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|
|
 |
|
RE : Dossier la planète des singes
|
10/12/2004 à 15h47
|
|
|
| |
|
|
| |
|
Par Saint George !
Je ne peux voir sans réagir le roman de Pierre Boulle et le film de Schaffner relégués au rang de simple pantalonnade. Je vais donc tenter d'argumenter un peu ma position...
Notez que celle-ci n'a naturellement qu'une valeur relative, puisqu'il ne s'agit après tout que d'une question d'appréciation ! ;-)
| | | | | | Citation :
Et c'est rigolo quand, dans le film de Schaffner, on assiste à l'épisode de l'avion en papier... Les singes croient que le vol est scientifiquement impossible jusqu'à ce que l'humain leur prouve le contraire. Il n'y a donc pas d'oiseaux sur la planète des singes... |
| | | | | | |
Peut-être effectivement n'y a-t-il pas d'oiseaux ? :)
Je dois reconnaître qu'il s'agit là d'un point auquel je n'avais jusqu'alors pas prêté attention. Ce sera pour la prochaine fois.
Ceci dit, qu'il y ait ou non des oiseaux ne change à mon avis pas grand'chose face au dogmatisme religieux de mise sur la planète des singes : si un fait, une découverte, ou une quelconque preuve de quoi que ce soit va à l'encontre de l'interprétation ontologique qui est faite des textes sacrés, alors ce ne peut être que pure hérésie ou ignoble mensonge. Nombreux sont ceux qui, sur Terre, ont connu le bûcher pour moins que cela, comme Giordano Bruno par exemple. Ses arguments ou son idée n'étaient-ils pas recevables, tout comme ceux avancés par Galilée qui a du abjurer l'héliocentrisme ?
J'ai ainsi eu récemment, et à plusieurs reprises, l'occasion de rencontrer des créationnistes : inutile de leur parler de fossiles, de preuves ou d'indices archéologiques ou paléontologiques, de génétique, vous n'aurez droit - au mieux - qu'à leur compassion. C'est extrêmement frustrant, d'autant que nous appartenons à une époque au sein de laquelle science et connaissances tiennent une place importante et où les bibliothèques ne manquent pas.
Les religions, si elles sont le domaine des dogmes infondés, tiennent donc à mon sens avant tout du registre de la croyance et de la foi. J'insiste sur ces deux derniers termes, car la foi est capable d'aplanir les montagnes sur le fondement de bien peu de choses. La croyance est quant à elle question de sentiments, peut-être de confiance, mais en aucun cas de raison...
Et c'est bien là je pense la principale force de l'adaptation de Schaffner, lequel a à mon avis su parfaitement restituer cette atmosphère conservatrice et ultra-religieuse, dans un monde somme toute assez proche de celui qu'a connu l'Europe durant l'inquisition. Le dogme y est le fondement de la nation simiesque, de son code pénal, et les gardiens de la foi sont les garants du respect de l'orthodoxie scientifique (!). Je ne pense donc pas que la présence de volatiles ou autres insectes volants leur importe d'une quelconque manière, puisque le singe créé à l'image de son dieu unique - et accessoirement l'homme - n'ont pas été dotés de la capacité physique de voler. Le vol leur est donc impossible avant même de leur être interdit, quelque soit la logique ou l'évidence des preuves allant à l'encontre de ce fait établi. C'est tout juste si, de nos jours, les plus fervents témoins de Jéhovah ou certains baptistes ne seraient pas enclins à adopter une position similaire.
D'autre part, si l'on considère cette fois dans le film de Schaffner l'étonnement devant l'avion de papier des savants/scientifiques Zira et Cornélius, deux personnages d'un naturel pourtant curieux et pragmatique, une seconde explication est peut-être envisageable, pour laquelle il est nécessaire de se replacer dans un contexte inquisitionnel et de prendre en considération l'ostracisme frappant a priori la recherche technique dans le domaine de l'aéronautique : aucune réflexion n'a sans doute jamais été tentée dans cette direction, laissant ainsi le domaine vierge et permettant par là-même l'acceptation tacite de l'impossibilité du vol. Enfin, Zira et Cornélius sont sans doute tout aussi étonnés de constater que ce qui reste un simple humain est également capable d'une telle prouesse technique et d'une telle capacité intellectuelle...
Un autre point intéressant, dans le roman comme dans le film de Schaffner, est à mon sens le renversement absolu des rapports homme/singe, retournement rendu possible par le mutisme fort à propos des humains, et donc l'incapacité pour les deux espèces de véritablement communiquer entre elles (à l'image du monde que nous connaissons). Accessoirement, les hommes ne sont que des sujets d'expérimentation ou du gibier, nuisible détruisant les cultures du fait de la réduction de ses zones d'habitat, et les jeunes humains sont parfois adoptés moyennant finance comme animal de compagnie, ce qui a pour effet d'accroître encore l'étendue des massacres. Là encore, la symétrie est flagrante.
En définitive, la seule ombre au tableau qui me vienne à l'esprit pour cette première adaptation est que les singes parlent anglais... Allez, un peu de mauvaise foi : ce raccourci a sans doute permis d'aller directement au coeur du problème sans trop embrouiller l'intrigue ? :)
| | | | | | Citation :
Franchement, la fin est spectaculaire. |
| | | | | | |
Je suis entièrement d'accord, du moins en ce qui concerne le film de Schaffner. Afin de ne pas déflorer celui-ci, je dirais juste que le film est sorti en 1967, c'est-à-dire en pleine guerre froide.
Je suis cependant nettement plus venimeux vis à vis du remake grandiloquent sauce Burton : le final (sans parler du reste) est risible, et un éventuel voyage dans le temps ne constitue pas à mon sens, dans le cas présent, une explication acceptable. Passons sur l'atterrissage en plein centre de Washington (le hasard fait toujours bien les choses à Hollywood), sur la belle perspectice du Washington Monument, et arrêtons-nous sur la montée des marches du Lincoln Memorial par le protagoniste humain, bâtiment ô combien symbolique à quelques mètres duquel a finalement stoppé la capsule... Que voit celui-ci en haut des marches ? Une statue simiesque, exacte réplique de celle de Lincoln. C'est gros, c'est frais, c'est léger, c'est hollywoodien. Et je n'y trouve pas d'explication plausible, sauf hypothèse des univers parallèles. Auquel cas la seule et unique différence entre ce monde et le nôtre est le code génétique de l'espèce dominante : même Histoire, mêmes découvertes géographiques, mêmes sciences, mêmes administrations (cf. le débarquement policier et celui des journalistes), ... Bref, cela ne tient absolument pas la route.
| | | | | | Citation :
Je trouve les dernières images du film de Burton très amusantes, et il y aurait même eu là matière à une suite, si le film avait eu plus de succès |
| | | | | | |
Une suite ?? Dieu nous en préserve ! ;-)
Voilà, j'espère ne pas avoir dit trop de bêtises...
Pour la peine, je m'engage au cours des prochaines semaines à relire le roman et de nouveau visionner les adaptations de Schaffner et Burton, puis à venir effectuer mon mea culpa ici-même à propos des erreurs qui se seront peut-être glissées dans le précédent verbiage. Cela me fera des pieds ! ^_^
Amicalement,
KGB
|
|
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|  | | | |
|
| Inscrit le : | |
|
|
27/04/2004
| |
|
|
|
|
5844
messages | |
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|
|
 |
|
RE : Dossier la planète des singes
|
10/12/2004 à 23h16
|
|
|
| |
|
|
| |
|
bin, kgb, je crois que pendant que tu le reliras... je le lirais...
ma première idée quant aux oiseaux étaient - mais c'était pure drolerie logique - que le vol leur paraissait naturellement possible, mais scientifiquement utopique - au contraire de l'oiseau, le singe ne peut voler, pas plus qu'un... bout de papier par exemple. (pourtant les papiers volent tout le temps - n'y aurait-il pas de courant d'air sur la planète des singes :)
mais ton exposé m'a remis certaines images en tête, et j'ai bien vu, grâce à l'intervention de Ludwin qu'une intervention de ma part n'eut été que pure galéjade.
alors, Boulle, j'imagine qu'il faudra que je le lise... grr... je ne tomberais pas dans la manie de la-pile-des-à-lire, non, non, non :)
| | | | | | Citation :
J'ai ainsi eu récemment, et à plusieurs reprises, l'occasion de rencontrer des créationnistes |
| | | | | | |
Mon dieu, c'est terrible !!! Oua, ici, dans l'hexagone ???... bon sang, les US ont aussi réussi à exporter ça, en plus des navets gros budget, de la paranoïa, des quotas, du communautarisme, du...
bon sang, qu'ils m'aient foutu en l'air le présent passe difficilement, mais qu'il touche pas à mon futur...
| | | | | | Citation :
Peut-être m'a-t-il tout particulièrement touché du fait de mon vécu, c'est fort possible. |
| | | | | | |
Non, non, KGB, je te rassure : si tu descends du singe, alors nous tous, aussi :( )
|
|
| |
|
 C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
|
|
|
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|  | | | |
|
| Inscrit le : | |
|
|
05/10/2004
| |
|
|
|
|
1857
messages | |
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|
|
 |
|
RE : Dossier la planète des singes
|
13/04/2005 à 10h15
|
|
|
| |
|
|
| |
|
Je me suis enfin décidée à lire le roman de Pierre Boulle, et heureusement la fin, si elle a effectivement beaucoup inspiré celle du film de Tim Burton, n'a pas grand-chose à voir avec celle-ci au niveau du sens qui est on ne peut plus clair dans le roman, alors que dans le film on se pose vraiment des questions ...
Une des forces du roman, et ceci n'est repris dans aucun des films, c'est que la civilisation simiesque est aussi évoluée que la notre dont elle est très proche, et non pas quasi moyenageuse. Et le renversement des rôles n'en est que plus angoissant.
Les singes ne sont pas aussi "méchants" que dans les films, ils sont surtout indifférents à la condition des "animaux", que sont les humains, et les utilisent comme tels.
L'effet "miroir" est donc frappant, c'est nous que nous regardons à travers cette civilisation simiesque.
Mais l'idée de la régression de la civilisaton humaine au profit d'une autre me laisse encore perplexe. Je ne sais pas trop comment l'interpréter .
|
|
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Science-fiction, fantastique, fantasy : Culture SF, toutes les littératures de l'imaginaire
© Culture SF 2003 / 2014 - Conception et réalisation : Aurélien Knockaert - Mise à jour : 08 juin 2014
nos autres sites : APIE People : rencontres surdoués - Traces d'Histoire
|
|
|
|
|