Dick sur Arte

Je n’ai pas regardé la fin… mais c’est parce que le sommeil m’a rattrapé. ^^

Je n’y ai guère trouvé d’intérêt non plus (hormis le plaisir un peu « people » des photos et enregistrements sonores de l’auteur).

		Butch : J'ai de sérieux doutes sur le fait que son documentaire n'amène ne serait-ce qu'un seul lecteur potentiel à lire du K.Dick.

Comment ?! Alors que, je cite – à peu près : « Sur quarante romans, trente-cinq sont bons. Ou excellents. » ;-)

		BC : Le réalisateur s'est fait plaisir au montage.

Pour un résultat bien brouillon, je trouve.

		BC : […] les commentaires de David Brin […]

« Stephen King », « grand auteur de science-fiction » : vraiment ?

		Citation : « Sur quarante romans, trente-cinq sont bons. Ou excellents. » ;-)

Mouais, c'est plutôt l'inverse qui est vrai... Quels sont les romans pas trop mauvais de Dick ?
Pour moi (j'ai pas tout lu mais j'ai essayé de lire presque tout) : A Scanner Darkly, c'est amha son meilleur. Après, mais loin d'être parfaits : Ubik, La vérité avant-dernière, le Maître du Haut Château, le Dieu venu du centaure... Et puis j'ai un bon souvenir quand même de romans moins ambitieux comme Loterie solaire et the Zap Gun... Time out of joint, ça commence bien et puis ça devient calamiteux... Et puis j'ai des souvenirs de trucs catastrophiques comme Simulacres ou Message de Frolix 8.
Il ne faudrait lire que ses nouvelles...

Vu ce matin en replay.
Moins d'effet sommeil, sans doute, car:

Exploration de surface en effet, écrémage succinct peu nourrissant pour les Dick-addicts. Mais je ne serai pas si catégorique, Butch, sur le peu d'effet de racolage sur le non-initié. Avec un peu de chance çà peut marcher . Je n'écris pas "sur un malentendu", mais avec "un peu de chance".

Blade Runner, le film, n'est pas exclusivement apprécié par une frange SFiste, mais semble plaire à un plus large panel qui connait le titre du film mais pas forcément l'auteur. Même mécanisme de pénétration que lorsque "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques" est devenu "Bladerunner" sous/en prévision de l'effet Ridley Scot et marketing aidant.

Et lorsque, dans le documentaire d'Arte, déboule l'affiche du film, certains peuvent se dire: "Tiens le mec qui a écrit çà se nommait Dick et semble avoir d'autres trucs bizarres à son actif, je ne zappe pas" Et là, la chance peut jouer, mais encore faut-il que le mec soit, pour çà, derrière son écran, à cette heure là pour ce type de programmes. Et là, au final, je me dis que c'est Butch qui a raison.

BC

		Citation : Mouais, c'est plutôt l'inverse qui est vrai...

Je crois qu'ici, tout le monde a presque raison, ton serviteur y compris..!

Je m'explique:
AMHA, tout dépend par quel titre de lui tu te fais choper. En gros, le premier titre abordé te percute et ne te lâche pas, même longtemps après. Les thématiques du mec tu les retrouves plus tard, presque à chaque fois, mais l'effet de surprise se tasse..

Perso, le premier fut "Message de Frolix 8"; le second "Bloodmoney". Ils me restent très marquants, intéressants, étonnants...etc Même si après j'en ai trouvé de mieux..! Au final, hormis un bon troupeau de têtes de série, je me demande si ce qui les suit soumis à référendum ne ferait pas apparaitre une multitude de classements possibles.

Ps: il me reste le France-Culture à écouter et là je suis sûr que ce sera un autre poème quand les objectifs ne paraissent pas les mêmes.

Quelqu'un connait la chanson du générique de fin ?
(du genre acide/psychédélique à la Jefferson Airplane, Grateful dead ou Quicksilver Messenger Service)

Si on enlève le sémillant psychologue venu toucher son chèque, le témoignage de la veuve, et une succession de plans hideux sensés évoquer les années 60 en Californie. Il reste pas grand choses: quelques banalités de Brin, les images d'archives et la voix de Philip, quelques plans de longs métrages, trois phrases relativement pertinentes de cette vieille ganache de Rutger Hauer et le sentiment d'un auteur déglingué. Ils n'ont même pas pris la peine de mettre un liste exhaustive des films directement inspirés du film pourtant accessible en deux clics sur Allociné.

@BC : Parmi les grands romans de Dick : Glissement de temps sur mars
, Coulez mes larmes dit le policier, Les joueurs du Titan...

C'est effectivement un documentaire qui s'adresse d'avantage à un public curieux plutôt qu'à un public d'initiés, nous sommes bien d'accord là-dessus.

Pour ma part, les points positifs sont :
- La comparaison avec Orwell et Kafka.
- Rappeler que Dick n'était pas un inculte, qu'il a lu Joyce et Proust, qu'il lisait de la philo.
- L'insistance à rappeler que la sf n'est pas de la sous-littérature.
- Un bon choix de textes lus (y compris ses notes suite à la crise hallucinatoire).
- Parler d'un auteur majeur de la sf sur une chaine grand public (ou non spécialisée dans la sf).
- Son rapport à la sf : scepticisme sur la technologie, vision assez personnelle des classiques du genre (robots, télépathes, etc.)

Les points négatifs :
- Quand même plus que cinq romans à jeter, et surtout pas mal de romans moyens.
- Rien, absolument rien sur la critique de la société de consommation ! Pourtant, quand il parle des barbies qui ont inspiré Le dieu venu du centaure, pourquoi ne rien avoir glissé sur les combis Poupée Pat ?!
- Les nouvelles ont été un peu négligées (surtout quand elles n'ont pas été adaptées au ciné).

Ecouté et bien déçue.
N'ayant que peu fréquenté PK DICK, j'attendais des précisions sur "ses mondes". J'ai entendu son psychiatre, sa veuve, et... pas grand chose.

Malheureusement souvent le cas avec ce genre de doc . Le dernier en date sur le Dune de Jodorowski en est également un bon example : beaucoup de verbiage et de ronds de jambes , peu de choses sur le projet en lui même.

Un reportage qui pourrait donner envie de découvrir un auteur par curiosité pour son psychisme. La fin que beaucoup n'ont pas vue est d'ailleurs assez étrange.
Peut être aurait il fallu le scinder pour évoquer ses ouvrages puis l'auteur et ses démons?