Ces titres oubliés...

Je plussoie aussi très vigoureusement sur Eclipse totale.

		Citation : Eclipse totale

Voulant me rafraichir la mémoire sur certains éléments du récit, je suis allé voir la page anglaise (d'habitude plus étoffée) de wikipédia pour ce roman. Et bien, c'est simple : il n'y en a pas. Seules existent les pages française, néerlandaise et ukrainienne.
A donc bien l'air un peu oublié ^^

		lacroute : Dans un autre ordre d'idée "Dr Bloodmoney" de Dick ne semble plus avoir son panache d'antan sur les forums de littérature générale, où il apparait comme daté et trop complexe (?) sans doute au regard de la vogue des récits post-apos d'aujourd'hui qui squattent le créneau.

Ça me surprend un peu.

Au moins n'est-il pas oublié par les éditeurs : encore une réédition chez J'ai lu en 2014 ; dans la collection des chefs-d'oeuvre de la SF chez Gollancz...

Note moyenne 3.7/5 ce qui en soit n'est pas si mal. Mais certaines chroniques sont très dures (Il a nécessairement un côté daté de part cette maintenant lointaine Guerre Froide qu'il remue) ce qui chagrine ma perception du roman que j'ai toujours pensé le meilleur de Dick, y voyant une touchante galerie de héros humains hors-normes confrontés à un simple mot: la survie.

Quelques perles d'humour oubliées, parce que Fredric Brown et Douglas Adams n'en ont pas le monopole.
Les erreurs de Joenes et La dimension des miracles de Sheckley.
Qui va là ? de Bob Shaw


Deux des plus brillants romans francophones clairement estampillés New wave, signés Daniel Walher : Happy end, audacieuse relecture de L'odyssée, et la dystopie kafkaïenne Krysnak ou le complot.
Sans oublier L'épouvante.
Et bien sûr, les nouvelles, où l'on peut lire des phrases comme :
" Les allées du temps s'arrêtent toujours aux frontières du silence. Les évidences se perdent dans les ronces des avenues, les routes défoncées de la nuit.
Mais à l'aube de cette journée d'été, la caravane se trouvait à plusieurs lieues des murs de la ville."
" Un extraterrestre nommé James Joyce me donna à boire, à Trieste, un alcool si divinement fort que j'en délirai deux nuits de suite, avec rien qu'une courte interruption, placée comme il se doit dans la journée intervallaire."


Du côté des recueils de nouvelles :

Poussières de lune de Thomas Disch, dont n'ont été réédités qu'une poignée de romans. On y trouve des merveilles, comme Casablanca.

Des auteurs qui sont surtout connus par leurs romans, et dont peu de recueils ont été publiés (souvent un Livre d'or et un ou deux autres recueils épuisés depuis belle lurette) : John Wyndham, Roger Zelazny, Norman Spinrad...

La machine aux yeux bleus, Dérapages et les recueils parus aux Humanos du génial Harlan Ellison.

Ombres sur la route de Steve Rasnic Tem, probablement l'un des plus beaux recueils de nouvelles fantastiques publiés chez nous, bouleversant d'empathie.

Promenades vers le gouffre d'Alain Dorémieux. Auteur discret mais singulier, ce recueil est d'une étonnante diversité, allant de l'humour à l'une des plus belles nouvelles qu'il m'ait été donné de lire : L'oiseau qui prend son vol.

Les Andrevon en pdf, notamment Dans les décors truqés, Neutron et Il faudra bien se résoudre à mourir seul, ainsi que ceux écrits avec Cousin, notamment L'immeuble d'en face (et son histoire hilarante de cannibalisme) ou Hôpital Nord.
Sans oublier Cousiin en solo. Et bien sûr, pour en finir avec Andrevon, Compagnons en terre étrangère, écrit à chaque fois avec un co-auteur différent.

		Olivier : Daniel Walther

Un an après son décès, peut-on envisager de prochaines rééditions ? Ce n'est pas gagné...

Musique de la chair date de 2010, déjà, et je ne conseillerais pas ce recueil pour une première approche : les récits y sont hypersexués et peu charpentés.

		Olivier : Poussière de lune de Thomas Disch

Malgré la récente reprise de Génocides (je ne compte pas Le prisonnier - c'est la marque qui est vendue, pas l'auteur), je trouve que c'est toute l'oeuvre de Disch qui est injustement oubliée. :-/

Poussière de lune ferait une bonne entrée en matière ; 334 et Camp de concentration seraient aussi les bienvenus.

Le titre que je verrais bien ressortir, c'est Le caducée maléfique : le début est assez kingien, dans le sens où il passe un bon moment à décrire le quotidien de ses personnages et de leur communauté, puis le roman prend des directions plus inattendus et aborde des sujets qui restent d'actualité : fondamentalisme religieux, réalité virtuelle, OGM...

"Est-ce qu'en changeant le nom d'un roman à l'occasion d'une réédition c'est tenter de lui donner une seconde chance...?" demandait lacroute... Pour celui-ci, je dirais oui : l'actuel sonne comme celui d'une série B sans ambition, ce que le roman est loin d'être.

		Olivier : Des auteurs qui sont surtout connus par leurs romans, et dont peu de recueils ont été publiés (souvent un Livre d'or et un ou deux autres recueils épuisés depuis belle lurette) : John Wyndham, Roger Zelazny, Norman Spinrad...

Un recueil en forme de best-of des nouvelles de Norman Spinrad, j'achète les yeux fermés.

		Olivier : (...) les recueils parus aux Humanos du génial Harlan Ellison.

Ceux-là, ça fait un moment qu'on les attend... :-|

		Olivier : Promenades vers le gouffre d'Alain Dorémieux.(...) recueil est d'une étonnante diversité, allant de l'humour à l'une des plus belles nouvelles qu'il m'ait été donné de lire : L'oiseau qui prend son vol.

Aux nouvelles générations, le nom de Dorémieux ne doit plus rien évoquer, hélas.
Promenades aux bords du gouffre, un recueil magnifique et effectivement très varié, serait tout indiqué pour leur faire découvrir cet auteur (qu'il y a vingt ans déjà Jacques Sternberg qualifiait, en titre d'un article, d'"inoubliable oublié").

Qui se souci encore de cet étrange pavé qu'est Radix ? Ce premier romans baroque ne laisse pourtant pas indifférent ceux quii finissent par en apprécier l'opulence ou le détester la lourdeur.
Sur ses 3 séquelles, seule l'Arc du rêve, le troisième tome que je suis en train de lire, a été traduite.

Il m a toujours intimide , celui la ! J y viendrqis un jour ...

Un gros morceau à avaler en effet

Radix, celui-là, je ne peux l'oublier: quelqu'un dans mes connaissances porte ce nom. A chaque fois que je le voie....