L'orange mécanique

		Citation : Veux-tu faire allusion à Max Weber, qui délègue à l'Etat le monopole de la violence légitime

Oui, quand je parle de droit à la répression c'est dans le sens large de respect de la justice commune.
On peut toujours retourner le problème dans tous les sens,en définitive la civilisation ne peut exister que dans l'abandon de la violence à une instance supérieure.
Freud insiste beaucoup (trop ?) sur le role de la religion au début des civilisations mais on pourrait insister sur l'aspect laïque de l'Etat au sens grec du terme.

Freud parle surtout de la religion comme moyen structurant de la civilisation, qui permet de fixer des limites et des interdits.
Il n'en pense pas moins qu'il est temps de renoncer à la religion, pour baser nos interdits sur la raison. Il se montre assez proche des Lumières.

Roman indispensable. Burgess est un génie. Le personnage d'Alex est aussi fascinant qu'effrayant et me rappelle à bien des égards celui d'un certain Patrick Bateman qui verra le jour quelque 40 ans plus tard sous la plume d'un autre écrivain de génie : Bret Easton Ellis dans American Psycho. Je viens de relire l'Orange il y a quelques jours, avec un réel plaisir. Amusant de constater que le roman, tout comme l'excellente adaptation cinématographique que Kubrick en a tiré, n'ont pas vieilli... Comme si ces deux oeuvres, par la pertinence du regard qu'elles portent sur l'homme, s'étaient gravées dans le marbre de l'éternité. Un vrai régale !

Relu avec plaisir,
L'humour en je narratif et néologismes cache beaucoup de douleur et de désillusions.
C'est un p**** d'OLNI SF étonnant quand même. Bien que certains aspects me semblent maintenant datés (dont la vie en HLMs)
Il me semble que l'explication Mods & Rockers n'est pas si farfelue que çà.
Il me faut retrouver le DVD. Je l'ai mais où. Souvenir d'un excellent long métrage.

Orange mécanique, les rouages de la violence :
https://www.arte.tv/fr/videos/111767-000-A/orange-mecanique-les-rouages-de-la-violence/

Yep, j'ai vu ça.

C'était instructif (les raisons du choix du Russe, la fin originale absente de l'édition US, etc.)

Bien foutu, dynamique et didactique.
Le docu s'occupe plus du roman que du film. attitude somme toute légitime.
Burgess s'y montre très humour british de répartie ... je ne l'entrevoyais pas ainsi.
On y apprend que les Stones auraient pu adapter le roman au cinoche.

		Citation : Le docu s'occupe plus du roman que du film. attitude somme toute légitime.

Oui, c'est un cycle documentaire sur les romans qui ont fait scandale, dont un qui a valu un procès retentissant à son auteur :
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-020152/les-grands-romans-du-scandale/

Sur un thème proche du film de Kubrick, il y a The Great Ecstasy of Robert Carmichael, qui se concentre sur la violence, façon Funny games de Haneke.
Plus contemporain de Kubrick, tu as un chef-d’œuvre trop méconnu du cinéma bis italien, avec une musique sublime et lancinante de Morricone : La bête tue de sang-froid d'Aldo Lado.