Forum SF
  Critiques
  Critiques BD
  A propos du site
  L'Atelier
  Remue-méninges
    Le bistrot
    Annonces (une dédicace ? vous venez de publier un livre ?)
Pseudo :
Passe :
  Pas encore enregistré ?
  Mot de passe oublié ?
14 visiteurs actuellement
  Les forums de Culture SF
vda

Inscrit le :
16/02/2006
34 critiques
1528 messages
Consulter le profil de vda
Envoyer un message privé à vda

L'orange mécanique

Anthony Burgess


L'orange mécanique
Traduction : Antoine Volodine, Georges Belmont
Illustration : Dimitri Selesneff
Titre original : A Clockwork Orange
Première parution : 1962

 Pour la présente édition :

Editeur : Robert Laffont

Lire la critique
L'avis des internautes (18 réponses)
  Répondre  |   page 1 / 2   |  aller en page :   1  2       
Cyril

Inscrit le :
10/11/2004
651 messages
RE : L'orange mécanique 23/10/2007 à 11h39  
bouquin magnifique ayant donné un film non moins excellent. Je garde un très bon souvenir de ces droogies en quête d'identité et de cette société en perdition pas si éloignée de la notre, malheureusement.

PS : Je conseille d'ailleurs aussi de Burgess ferraille à vendre où comment une bande de poivrots gallois se lancent en plein XXe siècle en quête d'Excalibur, quête allant jusqu'au coeur du second conflit mondial et de la guerre froide naissante.
   Consulter le profil de Cyril  Envoyer un message privé à Cyril  
Olivier

Inscrit le :
02/09/2004
9674 messages
RE : L'orange mécanique 23/10/2007 à 15h04  
Je plussoie également sur l'excellence du livre, qui anticipe largement le nihilisme d'un Palahniuk.
Signature de Olivier "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
   Consulter le profil de Olivier  Envoyer un message privé à Olivier  Visiter le site de Olivier  
LeGaidol

Inscrit le :
12/05/2005
3199 messages
RE : L'orange mécanique 23/10/2007 à 18h35  
Putain de bouquin !
A lire !

PS : L'illustration de couverture est classe. Mieux que la couv' tirée du film.
   Consulter le profil de LeGaidol  Envoyer un message privé à LeGaidol  
JC

Inscrit le :
07/08/2005
1375 messages
RE : L'orange mécanique 25/10/2007 à 11h21  
A savoir: (attention, quelques spoiler)

Ce livre à été écrit suite à la mort de la femme de burgess.
Celle-ci avait été agressé et violé et est morte de ses blessures
.

édite:
Aprés vérification, je ne trouve nulle part cette information sur le net (ce qui semble plutôt suspect), j'étais pourtant sur de moi.
Si quelqu'un peut confirmer, ou infirmer ce fait, je lui en serait reconnaissant.

Pour le reste, je maintient mes commentaires, disons juste que si l'histoire du viol de la femme de Burgess n'est pas réel, cela replace Burgess dans la position normal d'un ecrivain reflechissant intelligemment sur la société...


Re-édite:
Bon, finalement, j'ai trouvé ça:

La réflexion sur la violence, à la source de ce roman, est évidemment liée au contexte social des
années 60 en Grande-Bretagne : le développement des bandes de jeunes soudées par des codes
vestimentaires et langagiers, telles que les « Mods » et les « Rockers ». Mais si Burgess a choisi de
donner une expression littéraire au thème de la violence, c’est aussi pour une raison plus
personnelle : sa femme Lynne avait été agressée par une bande de GIs déserteurs en 1944 et en
avait conservé de graves séquelles.

Ce n'est pas exactement ce que je pensais mais l'esprit est le même...
Cependant, vu la rareté de cette information, je veux bien qu'on me la confirme (voire qu'on la compléte)


Au cours de ses pergrination Alex penettre dans la demeure d'un ecrivain dont le livre encours s'intitule...Orange Mécanique.
Vous deviné la suite...
Une scene de viole perpetré sur la femme de l'ecrivain (il faudrait vérifié, mais en toute logique celle-ci doit décéder à la suite de ses blessure.)

Le personnage de l'ecrivain est egalement celui qui recupere l'Alex sorti de prison a des fin de politique mais aussi de vengeance (alliance malsain et peu compatible en l'occurence).

En gros, au lieu de ce poser en victime et de ce contenter de condamner l'autre du crime qui a boulverser sa vie réel, Burgess tente pas le bias de ce livre de comprendre où se situe la responsabilité de la societé.
Il fait egalement un prodigieux travail sur lui même en analysant la haine que ces evenement ont pu suciter en lui et en y voyant les germe d'inhumanité qui en ressort.
Dans le livre les rôle finisse d'ailleur par s'inverser, l'ecrivain est un sale type et Alex une victime (de la societé d'abord, de l'ecrivain ensuite).

Pareillement, les petits vieux de la bibliotheque sont assez malsain. Tout peureux et inoffensif tant qu'Alex joui de sa violence, il se mette à le lyncher dés qu'Alex deviens passif.

Autre point, le passage d'ancien membres de la bande d'Alex dans les force de police montre à quel point la violence reste une barbarie, quel qoit le fait de voyons ou de force de l'ordre: la légalisation de la violence ne l'a rendant pas plus acceptable.

Il y aurait bien d'autre chose à dire mais j'ai lu (dévoré) ce livre il y a plus de 10 ans et ma mémoire n'est pas parfaite...
En tout cas je porte l'auteur en trés grande estime pour la demarche qu'il a entrepris avec ce livre.
dernière édition : 25/10/2007 à 11h43   Consulter le profil de JC  Envoyer un message privé à JC  
vda

Inscrit le :
16/02/2006
1528 messages
RE : L'orange mécanique 25/10/2007 à 18h15  

Citation :

Au cours de ses pérégrinations Alex pénêtre dans la demeure d'un écrivain dont le livre encours s'intitule...L'Orange Mécanique. Vous devinez la suite... Une scène de viol perpétré sur la femme de l'écrivain (il faudrait vérifier, mais en toute logique celle-ci doit décéder à la suite de ses blessure.)
Elle meurt effectivement suite à ce viol.


Citation :

Le personnage de l'écrivain est également celui qui récupère Alex sorti de prison à des fins de politique mais aussi de vengeance (alliance malsain et peu compatible en l'occurrence).
Les fins politiques, oui. Il s'agit pour l'écrivain de dénoncer la violence exercée par le gouvernement sur les membres de la société, les prisonniers de droit civil, mais aussi le restant de la société (à un moment, des prisonniers politiques sont évoqués). La vengeance est moins évidente. Alex et ses drougs étaient masqués lors de leur attaque de Notre Refuge (!), et l'écrivain qui le recueille après la bastonnade de ses anciens amis/ennemis - coreligionnaires devenus milichiens, ne fait pas immédiatement de rapprochement entre la petite troupe qui s'est attaqué à sa famille plusieurs années auparavant. C'est par petites touches que la vérité se dévoile à lui : la mention d'un téléphone, la voix d'Alex, le vocabulaire d'Alex. Et, ce qui arrive à Alex est-il vengeance de l'écrivain ou manœuvre politique et donc cynique ? Personnellement, je penche pour du cynisme politique auquel se mêle un dégoût certain et bienpensant de la part du parti contestant le gouvernement en place. Ce n'est pas parce qu'ils sont intellectuellement opposés aux pratiques de celui-ci qu'ils accueillent sans réticences la personne d'Alex, cet être de pur égotisme. Il y a une grande part d'opportunisme et de calcul dans leur façon de pousser Alex à se défenestrer.


Citation :

En gros, au lieu de ce poser en victime et de se contenter de condamner l'autre du crime qui a bouleversé sa vie réelle, Burgess tente pas le biais de ce livre de comprendre où se situe la responsabilité de la société.
Je ne sais pas s'il s'agit ici de recherche de responsabilité.


Citation :

Il fait également un prodigieux travail sur lui même en analysant la haine que ces évènements ont pu susciter en lui et en y voyant les germes d'inhumanité qui en ressortent.
Effectivement, Burgess fait preuve d'une belle absence de manichéisme. Il montre la réaction des personnes victimes de la violence, leur appropriation de cette violence.


Citation :

Dans le livre les rôles finissent d'ailleurs par s'inverser, l'écrivain est un sale type et Alex une victime (de la société d'abord, de l'écrivain ensuite).
Selon moi, ni bons, ni mauvais dans le roman de Burgess. Alex n'est pas racheté par les violences qui lui sont faites, qu'elles proviennent des institutions ou de dissidents politiques ou d'anciennes victimes. A aucun moment il ne remet en cause sa propre pratique de la violence, ni ne souhaite s'en amender.


Citation :

Autre point, le passage d'anciens membres de la bande d'Alex dans les forces de police montre à quel point la violence reste une barbarie, quel qoit le fait de voyons ou de force de l'ordre: la légalisation de la violence ne l'a rendant pas plus acceptable.
D'où une question : existe-t-il une violence légitime ?
   Consulter le profil de vda  Envoyer un message privé à vda  
Nostromo

Inscrit le :
01/12/2006
1019 messages
RE : L'orange mécanique 25/10/2007 à 18h43  
La legalisation de la violence est à la base de toutes les civilisations.
L'important est la notion de consensus et de representativité des institutions auxquels nous déleguons le droit à la répression.
C 'est pourquoi tout en admirant beaucoup le roman de Burgess et son humour joyeusement anarchiste précurseur des révoltes des années 60 j'ai toujours trouvé la portée de son message limité.
   Consulter le profil de Nostromo  Envoyer un message privé à Nostromo  
LeGaidol

Inscrit le :
12/05/2005
3199 messages
RE : L'orange mécanique 25/10/2007 à 20h07  

Citation :

L'important est la notion de consensus et de representativité des institutions auxquels nous déleguons le droit à la répression.

Le droit à la répression ?

PS : Je me demande si l'on ne surestime pas l'aspect violent du roman. Sans doute, un effet du film. Il me semble que Burgess se place dans le champ de la morale. Alex est un sauvageon, un être qui ne reconnait aucune loi. Mais en le privant de la faculté de choisir entre le bien et le mal, on le condamne à ne plus être humain. Pour l'Etat, il fera fatalement toujours le choix du mal. Mais dans l'absolu, en est-on sûr ?
On devrait faire lire ce roman à certains...
dernière édition : 25/10/2007 à 20h28   Consulter le profil de LeGaidol  Envoyer un message privé à LeGaidol  
Olivier

Inscrit le :
02/09/2004
9674 messages
RE : L'orange mécanique 25/10/2007 à 22h33  

Citation :

La legalisation de la violence est à la base de toutes les civilisations.

La législation plutôt ?
Veux-tu faire allusion à Max Weber, qui délègue à l'Etat le monopole de la violence légitime ?

Il y aurait beaucoup à dire sur la violence et la civilisation, la violence et la nature humaine. Je crois que c'est l'un des aspects les plus intéressants de l'oeuvre freudienne, sa part anthropologique.
Ses réflexions sur le rôle de la religion dans la naissance de la civilisation, du principe de réalité, sur la Première guerre mondiale etc. sont aujourd'hui encore très pertinents.
Signature de Olivier "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
   Consulter le profil de Olivier  Envoyer un message privé à Olivier  Visiter le site de Olivier  
JC

Inscrit le :
07/08/2005
1375 messages
RE : L'orange mécanique 26/10/2007 à 13h37  

Citation :

La legalisation de la violence est à la base de toutes les civilisations.


Je dirais plutôt que la civilisation se doit de remplacer la justice privé (vengeance) par une justice publique, c'est à dire cadré par des lois et appliquant des peine proportionné à la nature du crime au délit et se situant dans une fourchette pré-etablie afin de garantir une similarité dans des cas semblable...

Dans le cadre de la répression, la violence, lorsqu'elle s'averre inévitable, n'est qu'un moyen (par exemple lorsqu'un policier tire sur un homme armé qui viens de tué deux personne innoncente et qui s'attaque ensuite au force de l'ordre venu l'arreté, pour reprendre un fait recent)
Lorsque je parle de légalisation de la violence, je pense plutôt à une violence en tant que but, la légalisation lui donnant juste un semblant de legitimité (c'est le cas lorsque que les ancien "amis" d'Alex le tabasse en toute impunité, c'est le cas aussi lors de nombreux acte de violence policière gratuite (les truc qu'on appel "bavure"). Idem lorsque des militaire aggressent, voire violent des civiles (ce qui serait apparement arrivé à la femme de Burgess).
Nulle trace de civilisation la dedant...
dernière édition : 26/10/2007 à 14h03   Consulter le profil de JC  Envoyer un message privé à JC  
Gui

Inscrit le :
10/08/2006
2910 messages
RE : L'orange mécanique 26/10/2007 à 13h56  
Un très bon livre que je recommande chaudement même si, lui aussi, je l'ai lu il y a bien dix ans au moins
Signature de Gui « Fouiller son âme, quoi de plus mortellement ennuyeux. Mais échanger pour de bon des signaux avec Mars, voilà une tâche digne d'un poète lyrique. » - Ossip Mandelstam
   Consulter le profil de Gui  Envoyer un message privé à Gui  Visiter le site de Gui  
   Répondre  |   page 1 / 2   |  aller en page :   1  2       
Lire la critique
L'avis des internautes (18 réponses)

Science-fiction

, fantastique, fantasy : Culture SF, toutes les littératures de l'imaginaire

© Culture SF 2003 / 2014 - Conception et réalisation : Aurélien Knockaert - Mise à jour : 08 juin 2014

nos autres sites : APIE People : rencontres surdoués - Traces d'Histoire