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oman

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L'homme nu

Dan Simmons


L'homme nu
Traduction : Monique Lebailly
Illustration : Christian Broutin
Titre original : The hollow man
Première parution : 04 septembre 1996

 Pour la présente édition :

Editeur : Le Livre de Poche
ISBN : 225313998X

Ce livre est noté   (3/5 pour 1 évaluations)


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La critique du livre
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Entrée en matière :

« Bremen quitta l’hôpital et sa femme mourante pour rouler vers l’est, vers la mer. Les routes étaient encombrées de Philadelphiens fuyant leur ville en ce week-end pascal exceptionnellement chaud, aussi dut-il se concentrer sur sa conduite, ne gardant qu’un contact fort ému avec l’esprit de sa femme… »

L’histoire :

Jeremy et Gail Bremen ont une vie douce et tranquille, tout à fait normale… autant qu’on puisse l’être quand ce couple est télépathe, lorsque les pensées d’autrui vont envahissent, violentes, parfois heureuses, mais toujours agressives car elles envahissent votre univers. Jeremy voit son univers basculer lorsqu’il se retrouve seul lors de la disparition de sa femme dans un cancer, et l’écran mental qu’ils avaient dressé entre leur bonheur et le monde éclate. Jeremy se retrouve comme nu et impuissant face à ces pensées perfides du monde environnant, dans cette maison pleine de souvenirs. Il ne lui reste plus qu’à partir ou mourir…

Le chemin de la tristesse.
Quand on referme ce roman, on a besoin de faire le vide, car la fin est véritablement triste. Ça faisait bien longtemps qu’un roman ne m’avait pas touché comme l’homme nu l’a fait.
C’est un homme qui est bouleversé par la mort de sa femme et qui est réellement jeté dans la cage aux fauves pervers et qu’on appelle le monde. Imaginez d’avoir le don de télépathie et que vous captiez les pensées d’un violeur ou d’un criminel fou ? D’autant plus que Bremen n’a pas le choix et dresse comme il peut un rempart contre toute ces pensées inexprimées…
Alors vient le voyage, pour fuir. Fuir cette sphère propre à chacun d’entre nous et que Bremen ne veut rien savoir.
Ce voyage l’emmènera à la misère, l’emmènera à la richesse. Grandeur et décadence d’une bête apeurée.

Les mathématiques et le chaos.

Simmons

en profite pour évoquer et proposer une théorie scientifique du chaos. C’est pourquoi il est parfois difficile de suivre certains passages scientifiques tellement détaillés qu’il formule la chose à l’aide d’équations mathématiques et physiques. On y lit des théories scientifiques et des noms comme Scrödinger, Lorenz, Poincarré
De quoi en rebuter certains. Mais ça se lit comme « le chaos pour les nuls ».

Bref, un petit chef d’œuvre que ce roman superbement maîtrisé, triste et noir à la fois.

Extraits :

« Vanni Fucci essayait de s’orienter. Très bien, on est dans cette putain de Grand’Rue tirée de l’enfance de ce cher macchabée de Walt. Bon… c’est l’ajaculation nocturne d’une enfance imaginaire, mec. Une putain d’éjaculation nocturne. Aucune Grnad’Rue n’a jamais ressemblé à ce putain d’endroit. La Grand’Rue où je suis né, c’étaient des putains d’usines et des putains de concessions et des putains de Mercedes 1957 sur des pûatins de blocs parce que leur putains de pneus avaient été piqués par des putains de nègres. »

« La plupart des êtres violents que Bremen contactaient mentalement étaient stupides… beaucoup l’étaient extraordianirement, beaucoup pactisaient avec leur stupidité grâce à des drogues… mais l’incertitude des pensées et des centres de la mémoire n’était rien comparée à la clarté, puant le sang, du moment présent, l’immédiateté – cœur battant, érection du penis – de ces secondes de violence qu’ils avaient cherchées et savourées. Le souvenir des ces actes ne résidait point tant dans leur esprit que dans leur mains, leurs muscles, leurs reins. La violence validait le reste. »




Et si la solitude devenait impossible ? Si un jour nous ne pouvions plus nous isoler, fermer notre conscience ? Si les pensées, les désirs, les pulsions des autres nous envahissaient à chaque minute, comme des écrans restés allumés ?
Bremen, un mathématicien, a ce terrible pouvoir de divination. Longtemps, son union avec sa femme Gail, comme lui télépathe, lui a servi de bouclier. Mais Gail meurt d'un cancer, et le voilà seul dans le chaos, livré à la neuro-rumeur du monde... De Disneyland aux bas-fonds de Las Vegas, dans le sillage d'un crime dont il est le témoin, Bremen va vivre la plus effrayante odyssée à travers les ténèbres de la société et de l'homme, tout en s'accrochant à ses connaissances de chercheur pour dresser la carte des contrées inconnues de l'esprit.
Le romancier de Nuit d'été nous entraîne, au gré de sa puissante imagination, dans un parcours où la science-fiction et le paranormal, mêlant leurs sortilèges, composent une fable philosophique moderne.

"J'ai adoré L'Homme nu, sa beauté et sa tristesse. C'est un authentique chef-d'oeuvre." - Stephen King


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