Croisière sans escale

Je confirme globalement ce qui a été dit.
Si le livre n'est pas un chef-d'oeuvre impérissable, il fait partie de ces livres attachants, avec une chute assez touchante.

Ouais, +1

L'un des livres avec lesquels je suis tombée dans la science-fiction, il y a ... bien longtemps.
Et pour moi, c'est toujours un livre magique : de part la création d'un univers entier (refermé sur lui-même) avec sa mythologie propre, des hantises et des tribus, de part sa chute qui amplifie la résonance du roman.

Du bon Aldiss sur un sujet endémique de la SF

		Citation : il y avait tout de même quelque chose de profondément inhumain dans l’idée d’envoyer dans l’espace l’équivalent de la population d’une petite ville dans l’espoir qu’elle y trouve un havre de paix où bâtir les bases d’une nouvelle civilisation : même en dehors des dangers potentiels du voyage lui-même, la condamnation est sans appel pour ces générations futures qui ne demandaient peut-être pas un tel honneur ; le plus simplement du monde, c’est leur liberté qu’on prend en otage en embarquant dans un tel voyage – tout à fait le genre d’évidence qui échappe aux rationalisations extrêmes des esprits trop scientifiques.

Sur ce thème, je préconise la lecture de La semence de la terre, un Silverberg anecdotique mais néanmoins pertinent sur le sujet: croissez, multipliez et essaimez dans les étoiles (rien à voir avec Lester Del Rey et son 11° Commandement ou les amants étrangers de PJ Farmer!), c'est votre devoir civique en tant qu'être humain. Ou la colonisation spatiale forcée (genre de service militaire aléatoire) afin de pallier aux problèmes de surpopulation et d'assurer un avenir à l'humanité dans les étoiles.

		Citation : Il part alors, en compagnie de Marapper, le prêtre, et de trois autres membres de la tribu, à la découverte de secteurs inexplorés du monde où subsistent les traces d'une civilisation gigantesque et disparue.

Thème élégamment repris par Harry Harrison dans L'univers captif: les colons du vaisseau redevenant plus ou moins primitifs par rapport à la mission d'origine (problématique que Brian Aldiss a repris lui même dans la station d'observation d'Helliconia dans le cycle éponyme). Totalement en opposition avec une population surcivilisée visitant à l'instar du Beagle de AEVV différents mondes rencontrés en chemin comme dans Rite de passage de Panshin.

Pour l'aspect "quête desperée" (le coté sans escale), je renverrais le lecteur vers un Spinrad pas forcément très connu mais fort goutu: les avaleurs de vide (en VO the torchriders il me semble)

Un des thèmes les plus prenants de la SF en tout cas

		Citation : les avaleurs de vide (en VO the torchriders il me semble)

;-) (un des cinq titres de cette éphémère série).

		Citation : (un des cinq titres de cette éphémère série).

Ca n'avait pas donné en français la collection Etoile Double qui avait du sortir une douzaine d'opi dans les années 80s? Je me souvient avoir lu l'Arbre à salive de Aldiss justement dans cette collection (l'autre novella du livre devait être les diploïdes de Kath McLean)

en fait non, les titres issus des Binary Stars se sont plutôt retrouvés chez Futurama (la 2ème série), y compris le Spinrad comme tu l'indiques.

Tu parles de la série des Futurama AVANT qu'ils ne deviennent superlights? :)
Dans cette série là j'ai un paquet de PJ Farmer et de Silverberg ainsi que la dernière croisière du Dragon Zephyr de Spinrad et la planète des damnés de Jack Vance. Le tout avec des couvertures plutôt cheap qui étaient souvent des mauvaises copies de Chris Foss.
Dans la série antérieure, la jaquette était encore plus naze, je dois avoir Polymath de John Brunner avec une illustration improbable du dessinateur espion de Métal Hurlant, Serge Clerc.
Marrant de voir le mauvais gout qui pouvait régner dans les jaquettes de certaines collections françaises de SF à l'époque (j'ai pas dit que c'était mieux maintenant!!!)

1ère série : grand format (de tête il doit y en avoir 5 surtout du Budrys)

2ème série : poche avec d'abord couvertures de l'équipe "métal hurlant" (Sire, Clerc) puis un peu de tout (surtout du Huescar sur la fin)

3ème série : poche "Superlight"

On peut aussi y rajouter le Harrison (Soleil vert) qui se place entre la 1ère et la 2ème série.

Salut,
ce livre m'avait beaucoup plu!
Ambiance un peu claustro, inquiétante et une fin assez angoissante.
A lire absolument
Girl from space