stargate universe

Bondage-ready, YEEEES !!!


Bon, pas trop vioque quand même hein... !!! :S

		Citation : Bin, le problème quand même, c'est que l'intérêt du film est dans le fonctionnement de la "dictature" des cartels qui, je trouve, fait que le film gagne beaucoup aujourd'hui a être revu, bien à l'inverse de beaucoup de blockbusters actuels qui osent seulement donner envie de dormir à ma grand-mère sous les coups répétés de flash-boum hypnotiques.

Rollerball est en effet un film qui va bien plus loin que les matches (il n'y en a que trois, Houston vs Madrid-Tokyo-New York) avec 2 pistes SF particculièrement alléchantes:
- La dictature des cartels qui n'était pas un sujet très en vogue au début des 70s (ça a bien changé depuis en particulier dans les trames çaïberpounque)
- L'aspect Panem et Circenses (qui me rappelle à chaque fois un bouquin de Pierre Boulle, les jeux de l'esprit) avec d'une part la montée graduelle de la violence avec la libéralisation progressive des règles du jeu, et d'autre part l'antagonisme Jonathan E vs le jeu lui même: le joueur peut il être plus important que le jeu? A quel moment va-t'il comprendre que ce n'est pas un jeu? Comment son propre respect de ce jeu symbolique qu'il adore (au premier degré) va l'entrainer à devenir un rebelle à l'ordre établi alors qu'il n'a fait qu'obéir (à son opinion) aux règles qu'on lui a inculquées? Quelle est la part de sa vengeance vis à vis de l'ordre établi pour la perte de son épouse (Maud Adams) parti au bras d'un cadre du cartel de l'energie?
C'est un très grand film, et le limiter aux séances de baston sur rollers en est une vision partielle, tronquée, lapidaire et erronée.

		Citation : Je pense en particulier à Dune, qui est un gigantesque livre avec beaucoup de rendu qui ne peuvent l'être à l'écran.

Sans me répèter pour la ouatemillième fois sur le fait que le Dune de David Lynch est une Bouze Galactique Monumentale, la mini série de 2000 de John Harrison couvrant la trilogie Dune-Le Messie-Les Enfants est particulièrement réussie, le tout avec un budget relativement modeste (20 Millions USD). Même si quelques erreurs de casting rendent le truc parfois folklo, la mystique d'Arrakis est fort bien rendue.
Tout cela pour dire qu'il était possible d'adapter Dune à l'écran sans en faire une Grosse Daube Cosmique. Et je suis convaincu qu'il est possible d'en faire de même avec Starship Troopers.
Et puis Julie Cox en princesse Irulan et Daniela Amavia en Alia, miam miam! :D

		Citation : Morca Prenons par exemple la téléportation, puisqu'elle existe aussi en fantasy sous la forme d'un sort jeté par exemple. Le type qui rentre dans une cabine de téléportation utilise un artefact technologique. Bien sûr, rien est n'est peut-être explicité de son fonctionnement ou très peu ou dans un jargon parfois indéfendable sur le plan scientifique. Mais ce n'est pas là le plus important. Cela peut paraître olé-olé, être d'une trop grande facilité, certes, comme les coups de l'hyperespace, du voyage dans le temps, des technologies d'invisibilité, etc, mais il n'en reste pas moins qu'il s'agit toujours, ne serait-ce que par accord tacite entre l'écrivain et le lecteur, de la résultante d'une avancée technologique n'ayant rien à voir avec le magique, où le sort lui peut provenir de pouvoirs divins, maléfiques, de fabrication elfiques ou autre ethnie mythologique, ou tout autre moyen surnaturel... Rien de surnaturel dans la sf.Le voyageur dans le temps utilise une machine qui n'est pas magique. Certes, son fonctionnement reste la plupart du temps opaque - on pourrait avoir envie d'avoir les moyens de l'imaginer plus "possible" - mais quel lecteur lirait un livre qui détaillerait de manière plausible et scientifique une telle machine ? C'est sans doute impossible, et dans tous les cas rendrait le livre illisible... Même chose pour la téléportation, d'ailleurs, en général, ces inventions ne sont pas l'intérêt premier du récit (ou alors, c'est de la bien mauvaise sf, ama ^^)

Bonsoir,

Je suis tout à fait d'accord avec votre analyse. Je l'interprète simplement en termes de code (ce que vous nommez "accord tacite").
Il y a des codes SF, déterminés par l'appartenance de cette littérature au XXème siècle, là où le fantastique jouait sur d'autres codes, pour leur part liés au magique, en effet.
On change de codes, les codes récents jouent sur un vernis scientifique, mais je ne suis pas toujours certain que certains de ces codes soient plus plausibles, c'est-à-dire plus envisageables rationnellement que certains codes fantastiques.
Par exemple l'existence d'une chronosphère est-elle plus crédible que celle d'un vampire ?
Disons que l'une et l'autre permettent de faire de la littérature relevant de deux genres, mais de là dire que la chronosphère est plus "scientifique" que le vampire ???
D'une certaine manière j'aurais tendance à dire oui, car j'appartiens à mon époque, j'en ai subi l'influence culturelle, et j'en accepte implicitement bien des systèmes de représentation. Et je sais bien que le vampire n'est pas "scientifiquement" acceptable, même si certains auteurs ont essayé de justifier "scientifiquement" leur existence, ce qui à mon sens n'a donné ni de la bonne SF, ni du bon fantastique.
Donc, influencé par mon éducation, j'aurais tendance à considérer la chronosphère commé étant plus envisageable que le vampire ou la sorcière qui ne le sont assurément pas.
Joue donc ici l'argument du "un jour peut-être... pourquoi pas ... sait-on jamais..."
Le "un jour peut-être" ne joue pas en faveur du vampire (on sait qu'il n'y en aura jamais) mais joue vaguement en faveur du voyage dans le temps (on n'en sait rien).
Le "vaguement" fait la différence.

Cependant il y a SF et SF, et tous les auteurs ne jouent pas tous de la même manière avec les alibis scientifiques ; certains sont nettement plus exigeants quant au critère de plausibilité. Toujours difficile d'établir des généralités, quand on parle d'un corpus de milliers d'auteurs et de dizaines de milliers d'oeuvres.

		Citation : "un jour peut-être... pourquoi pas ... sait-on jamais..."

Oui, c'est ce qui fait la différence spécifique de la SF amha... En tout cas de l'anticipation.

		Citation : Eternal Sunshine, on peut le compter dans le cinéma francais?

		Citation : Une question du même tonneau : le premier segment du film Necronomicon est de Christophe Gans, est-ce suffisant pour l'inclure dans le ciné français ?

Il me semble que c'est le pays de production qui rentre en compte et non la nationalité du réalisateur.
Donc il me semble que non pour les deux.

		Citation : Une question du même tonneau : le premier segment du film Necronomicon est de Christophe Gans, est-ce suffisant pour l'inclure dans le ciné français ? Il me semble que c'est le pays de production qui rentre en compte et non la nationalité du réalisateur. Donc il me semble que non pour les deux.

Reste à savoir de toute façon si le cinéma français y gagne ou y perd grand'chose.

		Citation : Franz Sans me répèter pour la ouatemillième fois sur le fait que le Dune de David Lynch est une Bouze Galactique Monumentale, la mini série de 2000 de John Harrison couvrant la trilogie Dune-Le Messie-Les Enfants est particulièrement réussie,

J’ai vu une partie de cette série et je ne suis pas allée très loin, je n’ai pas accroché – de même d’ailleurs qu’avec le film. Les livres de Frank Herbert même s’ils ne font pas partie de mon top ten reste pour moi impossible à rendre à l’écran – tous les ressentis ne peuvent être rendu à l’écran

Exemple : Yueh risqua un pâle sourire. Je pense que cela à marché, pensa-t’il. A présent, elle croira que toute attitude étrange de ma part peut s’expliquer par mon embarras. Pendant qu’elle détient la réponse, elle ne cherchera pas plus loin d’autres raisons.

Tu fais comment pour le rendre à l’écran ce que pense Yueh et toute la série est comme ça et c’est ce qui fait le cœur de l’œuvre. Tu ne peux pas formaliser des pensées dans un film. Dune ne donnera jamais rien en visuel. Gros moyens ou pas

		Citation : Peut-être pas au niveau des motivations. Il n'est pas toujours évident de savoir pourquoi quelqu'un n'a pas fait quelque chose... Même s'il était possible, en effet, d'imaginer certaines formes de récits, ce n'était peut-être pas, culturellement, de l'ordre des préoccupations des écrivains qui préféraient s'en tenir à des choses plus traditionnelles. D'où sans doute l'originalité de Mary Wollstonecraft, et plus tard Jules Verne. Là, je crois qu'il faudrait pouvoir profiter des lumières d'un spécialiste de la première moitié du XIXème siècle.

Je ne sais pas, en tout cas ce n'est pas mon opinion.
Je pense que les préoccupations qui taraudent l'esprit des auteurs sont différentes en SF et en Fantastique.
Les idées et les émotions ne sont pas dosées pareilles.

		Citation : On change de codes, les codes récents jouent sur un vernis scientifique, mais je ne suis pas toujours certain que certains de ces codes soient plus plausibles, c'est-à-dire plus envisageables rationnellement que certains codes fantastiques. Par exemple l'existence d'une chronosphère est-elle plus crédible que celle d'un vampire ?

Si le fantastique existe dans notre esprit, c'est qu'il joue aussi un rôle dans notre adaptation à la réalité. Les auteurs peuvent se donner les moyens de contrôler, ou d'infléchir la réalité. Au départ, tout se comporte comme sur la surface de la Terre quand tous les objets quelque peu massifs veulent bien se tenir tranquilles. A la venue d'un ou plusieurs évènements surnaturels, l'auteur s'ouvre un nouveau champ d’action possibles. ....La machine à remonter le temps, et frankenstein sont peut-être surnaturels et ouvre aussi un nouveau champ de possibles. Arf!!!!!!!!!!!!! où je voulais en venir moi... Bon je suis d'accord avec toi, et puis, j'ai partiel de math demain.

C'est très gentil Zigoura de corriger mes fautes de grammaire/conjugaison dans les citations..

Pour en revenir au sujet initial, et par flemme d'avoir tout lu jusqu'à la, oui j'avoue, je tiens juste à laisser mon humble avis sur cette série qu'est Stargate Universe, trop facilement rabaissée au rang de ses soeurs aînées à mon goût.

Bon d'accord, j'admets, j'avoue, punissez moi au fer rouge sur mes chairs d'hérétique, mais j'ai fortement apprécié. Les deux saisons qui plus est. (En Vo bien sûr, pour avoir vu un extrait VF, j'ai juste été parfaitement horrifié.) Okay, ça reste de l'essence stargate, c'est à dire tout le carcan populaire appartenant aux codes hollywoodiens les plus sales et honteux, mais à côté de ça, il y'a cette sorte de fascination du jeune geek que je suis pour la mise en scène de l'espèce de naufrage interstellaire, du genre humain réduit à naviguer entre les galaxies les plus lointaines, qui est rendue d'une manière assez vertigineuse pour que je puisse apprécier. Peut être que je regarde juste pour ça, ce sens of wonder du vertige cosmique où la démesure des distances et du temps rend tout schéma humain parfaitement risible au sein de cette structure. Cf cet excellent épisode, où les gus débarquent sur une planète paradisiaque, avec juste un gigantesque obélisque. Et il n'y a pas d'explications clairement établis, rien n'est dévoilé à la fin, juste une énigme de plus incompréhensible à leur mortelle échelle. Parfum de Rendez vous avec Rama, référence explicite à 2001, ok c'est gros, mais c'est clairement plus fin que tous ce qui a été fait auparavant dans Atlantis et SG-1.

Dommage qu'il n'y est pas eu de renouvellement pour une troisième saison ! C'était un très bon divertissement pour une série de ce calibre!

ah non pitié pas les séries américaines...
--->[]