question existentielle

		Citation : Suis pas spécialiste mais l'imaginaire n'est-il pas limité par le réel ?

Arf!

J'aurais plutôt tendance à dire que c'est le réel qui est limité (ou pas) par l'imaginaire! :)
Thread très intéressant par les digressions qu'il permet. J'y vais de la mienne sur deux sujets qui finalement se rejoignent (amha):
- La mémoire: les capacités de stockage de notre cerveau sont très supérieures aux limites dans lesquelles on les emploie. Personellement je considère avoir de grosses facultés mémorielles qui ne sont pas innées mais que j'ai développées à travers deux exercices (dont ce n'était pas le but): le jeu et la lecture.
- L'intelligence: c'est amha la capacité à établir les relations: ma définition personelle s'en fait à travers les 3 étapes de ce que j'appelle O.R.A.: Observer, Réflechir, Agir. La première consiste au sens large du terme à acquérir l'information, la seconde à traiter et enrichir cette information avec d'autres infos déjà stockées et créer ainsi une méta-information, la troisième à se mettre en action en cohérence avec les processus ainsi définis.

Dans les deux cadres, l'imaginaire est une extrapolation, a step beyond, à partir de l'information. Ce traitement de la réalité m'apparait personellement comme un exercice de l'intelligence et de la capacité à créer à partir d'un réseau de relations cohérentes.

Je ne fait donc pas de séparation nette entre la réalité et l'imaginaire, je ne suis donc pas schizophrène, mais parfois complétement mytho :D

Dans ce cadre là, le jeu ou la lecture de SF m'apparait comme un exercice de développement de l'intelligence, bien qu'ils soient pour moi à la base un LOISIR.

Et si je retournai ta question star6 en te posant celle de la réalité ?

Lire Pirandello et se demander si notre monde n'est pas le rêve de quelqu'un d'autre, si nous ne sommes pas des personnages dénués de libre-arbitre.

Lire de la sf ou tout autre genre est peut-être un désir d'échapper à la réalité quotidienne, mais c'est avant tout un exercice de compréhension de cette réalité, une façon de se détacher, de mettre de la distance.

Eh, elle est vache ta question ! finalement, n'est-tu pas en train de me dire que je suis une lâcheuse qui préfère un monde défini par un auteur qu'affronter les heurts du quotidien ?
tu as sans doute raison, soupir.

Vda dit : "un monde défini"

Le défini n'est-il pas plus intéressant que l'indéfini ?