Quand c'est qu'on bouffe..!

Oh, j'oubliais Méchasme de Sladek !

Dans le New York de Chair à pavé de Norman Spinrad, parvenir à se faire un rat rôti est une chance. C’est pas si facile que ça de trouver des rats et en plus certains ont la rage mais un type qui a "assez de cojones et de talent " peut "facilement les coincer, les griller sur un feu d’ordures et en tirer cinq sacs pièce sans problèmes".

Sinon, vous pouvez toujours avaler quelques tranches insipides de Poulgrain : concentré de protéines extrait d’une espèce d’énorme masse gélatineuse vivante formée de tissus organiques alimentés en continu en liquides nourriciers et croissant en permanence.
"Quelle différence y a-t-il entre du rosbif et une tranche de Poulgrain ? Réponse : Cent cinquante ans de progrès." Planète à gogos – Frederik Pohl et C. M. Kornbluth


Pour les palais délicats, il ne faudra pas oublier d’essayer un banquet mental comme celui décrit dans L’étoile de ceux qui ne sont pas nés – Franz Werfel. Dans la société astro-mentale, pas de nourriture solide. Se nourrir d’un rat rôti spinradien éveillerait sans doute "une horreur plus intense " que pour nous "celle d’absorber un steak d’être humain accompagné de Worcester sauce ".
On avale donc de la nourriture liquide qui répand dans le corps "des sensations merveilleuses". On l’absorbe debout en méditant afin de permettre à ces sensations "de se propager plus aisément, d’atteindre jusqu’aux extrémités des moindres ramifications nerveuses". Outre ce plaisir physique qu’elle procure, la nourriture astro-mentale suscite chez celui qui l’absorbe, des images "qui enchantent l’esprit". Chacun des services du banquet se révèle être "une synthèse spirituelle, une symbolisation consciente des forces substancielles significatives du goût"

Je ne garantis pas que cela vaut une bonne tartiflette aux lardons... ;)

De toute façon, si la synthèse spirituelle n’est pas votre truc ;D, vous pouvez toujours essayer les cuisses ou les côtelettes de chat comme dans Neverwhere – Neil Gaiman (je suis sûre que les chats de Lisbeï et d’Olivier doivent être appétissants ;D)

Ma mémoire me souffle que Le guide galactique aborde aussi le délicat problème de la gastronomie.
On imagine comment.

Dans Le monde inverti de Priest, le sujet revient fréquemment sur la table (hum...) avec l'opposition synthétique/naturel.
On pourra citer également Les monades urbaines de Silverberg.

		Sous l'emprise probable de la fringale, zomver a écrit : (je suis sûre que les chats de Lisbeï et d’Olivier doivent être appétissants ;D)

Pas les miennes : trop de gras ;-)) !

PS J'étais contre tout zomvericide, et prête à m'inscrire à la SPZ, mais finalement, je vais y réfléchir, après cette attaque sauvage contre d'innocentes bestioles...

En première page de Scherzo avec tyrannosaure, de Michael Swanwick:

"Mais les hors d'oeuvres venaient d'arriver : pléiosaure en robe de varech, oeuf de maiasaure tranché émaillé de beluga, aiguillettes de dodo rôti sur toast, et une douzaine d'autres mets délicats."

Marrant, le sommaire de Carbowaterstoemp et autres spécialités de Thomas Gunzig :

- Amuse-bouches et pâté de lièvre
- Hors d'oeuvre et canapés, sous le signe du Chorizo
- Combinaison de dîners à l'hôtel
- Cinq casse-croûte pour le concert Take five
- Les Atouts de la gastronomie au grand air
- Trois sucreries nationales Royaumes
- Gastronomie hospitalière. Figures du transfert. Episodes cliniques.

Haaaaaa, les larmes de Norfolk ! dans l'Aube de la nuit ( le nectar le plus prisé de l'univers).