Silverberg

A signaler aussi dans l'oeuvre de Silverberg, la semence de la terre (seed of earth 1962) un petit bijou sur l'aspect civique de la colonisation spatiale, trouvable d'occase en "Masque SF".

La bibliographie gargantuesque de ce monstre de l'édition (probablement le plus gros auteur de SF en terme de bouquins publiés) est bien sur très disparate. Sans éplucher l'oeuvre au complet je dirais qu'il y a quelques chefs d'oeuvre:

- L'homme dans le labyrinthe
- Les ailes de la nuit
- L'oreille interne (le must d'après moi sur le thème de la télépathie et ses conséquences psychologiques)
- Le fils de l'homme
- La tour de verre
- Le temps des changements
- Un jeu cruel (en anglais "thorns")

Et puis quelques nanards post soixante huitards vaguements ecolo-rebelles qui ne valent d'après moi pas le prix du papier sur lequel ils sont imprimés: les déportés du cambrien et le livres des crânes, à éviter d'urgence...

Quant aux chroniques de Majipoor, c'est pour moi un plagiat éhonté de l'univers de la "Planète géante" de Jack Vance...

Mais qui c'est donc le gratteux sur l'avatar..?
Le connais ou le reconnais pas..!

Warf! Le gratteux c'est moi même! Comme ça, je n'ai pas de problème de copyright...

Dans un tout autre style on peut aussi citer dans l'oeuvre de Silverberg : "Les royaumes du Mur " avec une histoire originale et qui se lit facilement. Mais il est vrai , en ce qui me concerne en tout cas, que son meilleur roman est "L'oreille interne".

		Citation : Et puis quelques nanards post soixante huitards vaguements ecolo-rebelles qui ne valent d'après moi pas le prix du papier sur lequel ils sont imprimés: les déportés du cambrien et le livres des crânes, à éviter d'urgence...

Moi ce qui m'a gêné dans ce roman c'était les personnages caricaturaux, et les penchants un peu "spéciaux" de certains des protagonistes.

		Citation : Moi ce qui m'a gêné dans ce roman c'était les personnages caricaturaux, et les penchants un peu "spéciaux" de certains des protagonistes.

Tu parles des Déportés du Cambrien ?
Il est vrai que c'est un roman assez moyen, vite et mal écrit, puisqu'on voit très vite venir la fin.
Ce livre aurait pu être une dystopie intéressante s'il avait vraiment été travaillé, pour ce qui est de la description de la société us. La survie à l'époque du Cambrien offrait aussi d'intéressantes pistes qui n'ont été qu'à peine foulées. Quant à la psychologie des personnages, on frise la catastrophe ! Il aurait été vraiment intéressant de voir l'impact de la déportation et des conditions de vie.

Ce livre est vraiment un gachis, dans le sens où il avait un bon potentiel et que l'auteur ne l'a pas exploité.

J'ai tendance à penser dans le cas des déportés du Cambrien qu'il s'agissait d'une nouvelle qui ne supportait finalement pas l'elargissement au format roman...
M'enfin faut bien aussi que les auteurs croutent et il est quand même étonnant de voir le nombre de gens qui ont finalement lu ce qui est probablement le pire navet de Silverberg; comme quoi ça s'est vendu...

"Soleil Vert: je me suis toujours demandé ce que valait les livres de Silverberg du genre Gilgamesh, les éléphants d'Hannibal etc."

Salut Oman,

Pour les deux ouvrages du cycle de Gigalmesh, on peut dire que c'est une mise en forme romanesque du mythe de Gigalmesh, récit datant de Sumer.C'est très agréable à lire,sans plus

Quant aux éléphants d'Hannibal, il s'agit d' un recueil de 8 nouvelles sur le thème des invasions extraterrestres dont se détache le récit "passagers" également présent dans le recueil "les chemins de la nuit"

1- L'occasion de rappeler que la fantazy n'est pas le cheval de bataille de Silverberg.Le cycle de "Majipoor" a été écrit en réaction à la bouderie du public devant certaines oeuvres auxquelles tenaient Silverberg (shadrak dans la fournaise).Par contre ce romancier amateur d'Histoire aime aussi explorer le passé (Gilgameh, Thèbes aux cent portes...)

2-Autre remarque (sans rapport avec ta question mais Majipoor m'y fait penser): Silverberg, à l'inverse de ses collègues romanciers de SF (mais on pourrait citer des cinéastes comme Tim Burton) a d'abord écrit des oeuvres standarts avant d'opter progressivement pour des productions "personnelles" et donc originales.
Cette démarche le rapproche de grands créateurs comme Rimbaud,qui faisait du Victor Hugo à 15 ans, ou Picasso qui s'inspirait des grands peintres espagnols classiques à 14 ans et qui tous ont choisi ensuite une voie personnelle

Livre de Silverberg à éviter: La face des eaux.
Roman de science fiction pseudo mystique sur fond de science fiction...

> Soleil vert: ok, je crois que je vais occulter ce côté de Silverberg dans ce cas.

J'ai encore Starborne et ciel brûlant de minuit dans ma pile à lire.