J’avais bien compris que ton avis sur ce livre était le reflet d’une attente déçue,
Gutboy. ;)
Ayant lu ce livre, il y a trois ans, ce qui m’en reste avant tout, ce sont les idées maîtresses brillantissimes (et parmi elles, sans doute celles qui t’ont plu).
Cependant, je n’ai pas aimé que les idées.
Outre l’écriture (beaucoup de sensibilité, je trouve), le traitement même de l’histoire autour de ces idées m’a plu.
Ce qui déplaît à
sandrine qui évoque de
"brillantes idées" au traitement
"très (trop) centré sur les tribulations existentielles des protagonistes", je le perçois à l’instar de
K2R2 et de
JCV comme une qualité. Une trop grande prise de recul me paraîtrait froide (pas inintéressante mais froide) et l’intimisme banal me semble adapté pour rendre palpable une situation.
Bref, j’ai au contraire apprécié que des évènements qui bouleversent le monde soient mis à hauteur d’individu : si la géopolitique mondiale est bousculée, ce sont bien les individus qui en vivent les conséquences, chacun avec son filtre personnel et ses petits problèmes. Cet "angle de vue" donne au lecteur (à moi du moins ;)) une impression de réalité très forte. (En écrivant ceci, je réalise que c’est également une des (nombreuses) raisons qui m’ont fait aimer
Le grand silence de
Robert Silverberg : un évènement planétaire que l’on perçoit au travers de multiples personnages).
Je vois que la fin du roman en a agacé beaucoup :
"ridicule" pour
sandrine, qui
"part en couilles" pour
Gutboy,
"queue de poisson" pour
Lisbeï… Autant de lecteurs avertis... Je n’ai donc plus qu’à enfiler mon bouclier de protection avant de vous avouer que je n’ai pas souvenir de l’avoir trouvée mauvaise.
Robert C. Wilson n’a - ama, of course- pas à rougir de la façon dont il s’est sorti du paradoxe temporel.
Mmmh... Difficile de parler de cette fin sur le forum sans trop en dire. ;) Je peux quand même rajouter que j’ai cru y voir
un clin d’œil qui m’a bien plu mais sur ce point, il est fort possible que je me sois fait des idées.
Et puis tant de réflexions générées par à peine plus de 300 pages ! Franchement, c’est remarquable !
…
Nan ?
…
En couilles ? Vraiment ?
…
Ah, bon … ben je vais conclure alors.
Coup d’œil à gauche, coup d’œil à droite,
Gracie n’est pas là, hé, hé, j’en profite ;D: largement plus que
Le vaisseau des voyageurs qui reste une lecture agréable mais pas exceptionnelle et plus que
Darwinia, pourtant déjà très honorable,
Les chronolithes représentent pour moi un des archétypes de la SF que j’aime et à lire ce tu dis de
Spin,
Gutboy, je sens que je vais me régaler...! ;)