Quelle Sf avant internet ...?

Au départ, la télé avec la quatrième dimension, temps X ...etc a été une première amorce.
J'ai ainsi abordé Bradbury, Matheson, et les auteurs plus ou moins bien adaptés au cinéma, King, Dick, Herbert.
Puis, en prépas des lecteurs de SF m'ont vanté Asimov, Benford, Bester.
Après un passage à vide de 25 ans (armée-boulot-mariage), le cafard cosmique m'a fait acheter Hyperion et La guerre éternelle.
La pompe était ré-amorcée.

Oh p! temps X!!!!

Du blanc, rien que du blanc dans le noir et blanc de la télé du salon. Des pas encore mentons prognathes, de la vulgarisation et des choix de titres..
Dans le même temps (clin d'oeil à Bruss) Patrice Blanc Franquart nous disait "Bonsoir c'est pop2" et c'était Can, Soft Machine, les Variations et tant d'autres en images baveuses issues du Bataclan.,

		lacroute : Question en corollaire: la Toile a t'elle changé le chemin pris par la SF ?

Question complexe.

J'aimerais bien connaître la réponse...

		Olivier : Je crois qu'aucun d'entre nous ne se connaitrait de quelque façon sans le net.

Les amateurs de SF pouvaient quand même se rencontrer avant internet ; mais il est clair que ça demandait plus d'efforts ou plus de chance.

Le Net fut d'une aide précieuse pour les personnes relativement isolées géographiquement et les personnalités introverties (je me compte dans ces lots).
Il me semble que Mélanie Fazi disait quelque chose dans ce sens.

		Citation : Le Net fut d'une aide précieuse pour les personnes relativement isolées géographiquement et les personnalités introverties (je me compte dans ces lots). Il me semble que Mélanie Fazi disait quelque chose dans ce sens.

Le net est une mine de renseignements (il est plus facile de lancer un blog qu'un fanzine, et l'audience est toute autre).
C'est aussi un excellent moyen de suivre des auteurs (les poèmes de Mélanie Fazi par exemple), et les réseaux sociaux ont encore d'avantage bouleversé tout cela.
A cela s'ajoute également le streaming (vidéo, podcast).

Pour ma part, si je compte les utilisateurs réguliers de csf, éparpillés aux quatre coins de la France (si j'en crois les localisations indiquées : Paris, Antony, Normandie, Saint-Etienne, Toulouse, Nantes, Lyon, etc.), il me parait difficile d'imaginer que tout ce beau monde ait réussi à se rencontrer, et surtout à maintenir de tels liens, et surtout une telle quantité d'échanges.

		Olivier : si je compte les utilisateurs réguliers de csf, éparpillés aux quatre coins de la France (si j'en crois les localisations indiquées : Paris, Antony, Normandie, Saint-Etienne, Toulouse, Nantes, Lyon, etc.), il me parait difficile d'imaginer que tout ce beau monde ait réussi à se rencontrer, et surtout à maintenir de tels liens

(et au-delà des frontières)

Quand on pense à ça, ça fait vraiment plaisir.

		Citation : lacroute : Question en corollaire: la Toile a t'elle changé le chemin pris par la SF ? Question complexe. J'aimerais bien connaître la réponse... Olivier : Je crois qu'aucun d'entre nous ne se connaitrait de quelque façon sans le net. Les amateurs de SF pouvaient quand même se rencontrer avant internet ; mais il est clair que ça demandait plus d'efforts ou plus de chance. Le Net fut d'une aide précieuse pour les personnes relativement isolées géographiquement et les personnalités introverties (je me compte dans ces lots). Il me semble que Mélanie Fazi disait quelque chose dans ce sens.

A mon avis c'est au niveau du marketing éditorial que les choses ont changé : outre le numérique, avec les réseaux sociaux, "les influenceurs" (quel mot horrible) on fait leur apparition, youtubeurs, booktubeurs ...

Et dire qu'avec le déclin de Fiction, je regardais les vitrines de librairies SF comme des vieilleries

		Citation : A mon avis c'est au niveau du marketing éditorial que les choses ont changé : outre le numérique, avec les réseaux sociaux, "les influenceurs" (quel mot horrible) on fait leur apparition, youtubeurs, booktubeurs ...

Il y a une chose qui s'est développée, c'est la fan fiction, notamment autour de Harry Potter.
Je ne sais pas si ça c'est fait autour d'autres classiques, comme Asimov ou Tolkien.

Ainsi que l'écriture directement en ligne, type Wattpad.

Après Frankenstein, 1984 puis mes quelques premières découvertes autodidactes en matière de SF, internet est vite devenu la bonne conseillère, donc je botte en touche. Csf avec ses Remues-méninges et l’indispensable Noosfere m’ont permis d’appréhender l’étendue et l’histoire de la littérature science fictive qui va de pair avec ses illustrateurs. Pour le fantastique, c’est différent car les classiques du genre sont abordés plus franchement à l’école. La réflexion d’Olivier sur Harry Potter me semble juste. Ça me parait être un tournant. La littérature jeunesse me semble être de plus en plus riche d’ailleurs, et les mauvais genres ont toujours été bien représentés. Je pense que des parents un peu au fait ou l’aide d’instituteurs/professeurs ou cdi jouent un rôle aussi important qu’internet, aujourd’hui encore. Amazon et consorts doivent être combattus avec le plus grand acharnement et intransigence.