Les vieux

Ma mémoire n'est hélas ici nullement en cause. Elle a plutôt tendance à fuiter ces temps.
Doris fut amuseur public aux thèmes enracinés dans la mort et une étonnante mysogynie conjuguale.
Il m'a suffit de lancer Monsieur Google pour l'envoyer pêcher des citations du bonhomme.

Un autre exemple de récit où les jeunes donnent la chasse aux vieux :
Journal de la guerre aux cochons, d'Adolfo Bioy Casares.

Ne pas oublier non plus, si j'en crois ce qu'on m'a dit (pas lu pour ma part), le récent Rien ne nous survivra, de Maïa Mazaurette. Et personne n'a cité Soleil vert 0-o ??? J'ai dû le rater...

On va bientôt reprocher au gens de vieillir...si ce n est déjà le cas....

Ben oui, c'est le cas : t'as pas suivi le match sur les retraites ?

C'est vrai qu'à lire ce fil, on a vraiment l'impression qu'en SF, les (personnages) jeunes, y font rien qu'à maltraiter les vieux.

Il me semble tout de même que dans certains textes ce sont les anciens qui ne sont pas tendres avec leur progéniture.
Souvent, le jeune est agaçant... mais il a des organes en bon état de marche. Eh eh !
Par exemple : Bon pour le service des organes (nouvelle de Robert Silverberg).

		Jim : Il me semble tout de même que dans certains textes ce sont les anciens qui ne sont pas tendres avec leur progéniture.

Farpaitement. Exemple: dans Immortels en conserve de Michael Coney, on décervèle les bébés pour que les vieux puissent continuer à vivre !

Je m’explique.

Dans ce roman, pour lutter contre la surpopulation et s’affranchir de la charge que représentent les vieux pour la société, on pratique l’euthanasie à 40 ans. Une euthanasie particulière puisque le corps est détruit mais le cerveau conservé (avec tous ses souvenirs) et réimplanté dans la boite cranienne - élargie à cet effet - d’un bébé de six mois.

Bien sûr, les gens sont moins motivés pour procréer (ce qui résout le problème de surpopulation) et le nombre de bébés disponibles chute de façon si drastique que les cerveaux doivent attendre avant d’être transplantés : on les met donc dans des boites remplies d’un fluide nutritif en attendant qu’un bébé soit disponible.

Pour rendre l’attente plus agréable, les boites sont équipées d’une ouïe électronique et de cordes vocales. Elles peuvent donc entendre, discuter, intriguer, voter, se plaindre et parfois vous faire vraiment ch*** grave.

Un bon petit bouquin.

Michael Coney est assurément un auteur à lire.

Je plussoie à propos de Coney, et note précieusement ton conseil ;-), d'autant que ça me fait bien plaisir de te revoir par ici, zomver !

Le portrait de Dorian Gray ?