Les vieux

		Lacroute : Quelles façons la SF a t'elle choisi pour traiter nos petits vieux ? La faiblesse de leurs retraites, leurs souffrances physiques et morales, l'oubli social qui les menace, la mort de plus en plus omniprésente, la manière dont les sociétés imaginaires traitent les vieux jours et vénèrent les disparus ?

Des questions aux formules pessimistico-dramatiques... quasi rhétoriques, et ben mon vieux, tu vois t'es pain perdu aussi. Il est beau l'optimiste contemporain. : D

		Lacroute : sauce Simak

Le Grand-père dans un des contes de Demain les chiens.

(pas lus; le second est dans ma PAL)

		lacroute : Emprunts de corps jeunes par les esprits de riches vieillards daubés ?

Une des pistes envisagées par le khan Gengis ll Mao IV pour atteindre à l'immortalité, et rester au pouvoir, dans Shadrak dans la fournaise de Robert Silverberg.
Pour éviter un quelconque accident de santé, en attendant que l'évolution technique lui permette d'atteindre son Graal, il peut compter sur la vigilance de son fidèle médecin qui, par capteurs greffés, est informé en continu des constantes vitales de son patient et maître.

Tiré du Goût de l'immortalité de Catherine Dufour :

"Après tout, que peut-on attendre de gens qui, au bout de cent années d'existence, ne sont morts ni d'amour, ni de dégoût, ni d'épuisement ? Un peu de sagesse ? J'en cherche les effets autour de moi et je ne vois rien. Que peut-on espérer d'un monde que dirigent d'inusables vieillards ? Nous qui avons le temps, la connaissance et le pouvoir, nous ne savons que durer. Nous n'avons appris qu'à nous survivre. Nous sommes des monstres, mon ami."

		Jim : Tiré du Goût de l'immortalité de Catherine Dufour :

" Savez vous qu'il n'y a pas si longtemps, on trouvait encore, dans certains pays, des espérances de vie oscillant entre ving-cint et trente ans ? On était adulte à treize ans, héros à vingt et mort dix ans plus tard. Il y a encore moins longtemps, passé la quatre vingtaine, on ne pouvait plus espérer que des souffrances physiques et la déréliction mentale. Depuis, nous avons dompté la vieillesse : quel changement pour nous tous ! Mais quel changement autour de nous ? Le monde tangue [...] Je bois des âmes et vous videz des clones et pour que perdure notre existence, nous avons besoin d'entretenir l'injustice du monde: voilà toute notre contribution à la condition humaine."

Vient le passage que tu cites. Qui se termine sur un constat un peu plus loin :

"... la vie est une drogue terrible."

Si tu termines le Gout de l'immortalité, je t'engage à vite empoigner Outrage et Rebellion et à poser tes fesses à l'atelier ... ;)
Un régal !



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Ces vielliards qui, malgré eux, créent de l'obscurantisme :

Le Vieux dans Niourk de Wul , ce chef de la tribu ("Celui-qui-sait-tout" ) est écouté comme la voix d'un sage. Niourk, l'enfant noir, n'en fera qu'une bouchée ^^.

L'Homme Eternel, dans Un monde aveugle de Galouye : Il s'enferme dans ses pensées comme un autiste.

"L'Homme Eternel se remit à tapoter d'un doigt hésitant. Jared reçut l'impression d'un doigt squelettique qui pénétrait presque entièrement dans le roc avant chaque "tap". Combien de génération lui avait-il fallu pour creuser un trou d'une telle profondeur dans la pierre !"

Je viens de commencer eternity express....
Ca a l'air assez succulent , jusque là ...

Tiré de la critique d'Olivier sur Le petit garçon qui voulait être mort de Jean-Pierre Andrevon :

"« Mort aux vieux ! » ou comment faire un génocide chez les responsables politiques de la gérontocratie française ? Non, il n’est non plus question de politique ici. Ni même de vieux. Le narrateur fait en effet partie d’une de ces bandes qui traquent impitoyablement les vieux pour les exterminer. Ici c’est d’effusion grégaire que l’on parle. Ou comment commettre des actes atroces, en étant entrainé par un groupe. Le hooliganisme quitte ici l’arène sportive, mais l’état d’abrutissement est bel et bien le même. Mauvaise surprise en plus, car la chute est là encore redoutable."

Depuis l'ouverture du thread je cherche, nichée en mémoire, l'exhaustivité d'une petite phrase sous la plume de Pelot. Elle se trouve dans un de ses romans SF mais, extrait de son contexte garde une tournure généraliste. Il y est dit en gros que les rides sur les visage des personnes agées ressemblent à celles sur les fesses des bébés. J'aime bien cette métaphore qui semble créer un cercle perpétuel de la vie vers la mort, et de mort vers la vie. Je n'ai pu retrouver le texte intégral. Dommage.

Et moi qui ne me souviens plus qui comparait les nouveaux-nés à de "petits vieillards tout rouge"..;-)

Jim: smiley sourire..!

Dans le domaine des citations.
Signé Pierre Doris, humour noir à tous les étages, au troisième âge ainsi qu'à la cave, celui des racines de pissenlits au plafond:
":C'est très beau un arbre dans un cimetière. On dirait un cercueil qui pousse..."
"On dit que la jeunesse ne croit plus à rien. Quelle tristesse... Et si un jour le Père Noël ne croyait plus aux enfants !"
"quand l'homme est mort, on l'enterre ; quand l'arbre est mort, on le déterre"
"Sur le mur d'un cimetière j'ai lu : "Défense de déposer des ordures." Pourtant, aucun corbillard ne fait jamais demi-tour !"

la dernière est remarquable! Bravo, quelle mémoire!