Lectures de février

Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau de Nietzsche.
C'est assez fascinant : on sent l'auteur bouillonnant, on l'imagine presque en train de vous hurler le bouquin tandis qu'il l'écrit. Comme toujours chez Nietzsche, le meilleur peut côtoyer le plus douteux.

Je poursuis mes relectures de Manchette, après son excellent western crypto-situ, avec Nada.

C'est marrant, je croyais que tu l'avais déjà lu, ce Nietzsche...

Critique du roman de Jean-Philippe Depotte, Les Démons de Paris, un thriller fantastique dans le Paris d'avant-guerre :

http://www.scifi-universe.com/critiques/23090-61-les-demons-de-paris.htm

Je viens de terminer les recueils Les Nageurs de Sable et Déchiffrer la trame de Jean-Claude Dunyach.
Et ca me donne furieusement envie de lui faire un poutou :)

La nouvelle éponyme "Déchiffrer la trame" est MA-GNI-FI-QUE, au bout de la deuxième page du recueil, j'avais déjà la larme à l'oeil. Les autres très courtes histoires ne lui arrivent pas à la cheville, bien que la dernière nouvelle La stratégie du Requin surprenne une dernière fois par la monstruosité de l'idée (une théorie du Tout).

Dans le recueil Les nageurs de sable, l'histoire (L'orchidée de la nuit) qui met en scène le personnage Arthur Conan Doyle et d'autres illustres personnages dans la ville de Toulouse, est irrésistible (citation: "J'entrevois des hypothèses... Toute cette histoire est impossible, naturellement, mais nous autres Anglais commençons la journée en avalant cinq ou six impossibilités au petit-déjeuner" ; )

Dans Les jardins de Médicis (qui me fait penser au film Eternal Sunshine of the spotless mind...) nous offre une ballade dans une Venise arrachée des eaux... Les mots claquent, une merveilleuse et triste nouvelle !

La nouvelle Détails de l'exposition est étonnante, un titre rhématique.

Je me tais à propos des autres nouvelles toutes aussi belles, si courtes que le seul fait d'en parler, peut vous enlever le plaisir de la découverte !

		Citation : Déchiffrer la trame

M'a toujours fait chier ce texte : j'ai jamais compris ce que le fandom lui avait trouvé...

La Stratégie du Requin, par contre, m'avait laissé sur le cul, et pas seulement pour sa conclusion (dont je ne me souviens plus, à vrai dire...)

La mort blonde de J.P Andrevon ( collection Crime Fleuve Noir )

		Gui à propos de la nouvelle Déchiffrer la trame : M'a toujours fait chier ce texte : j'ai jamais compris ce que le fandom lui avait trouvé...

Pas emballé non plus.
Par contre, Détails de l'exposition, quelle claque !

J'ai fini la série en quatre tomes (moyenne 300 pages format poche l'unité) de Jay Caselberg
j'aime bien quand l'auteur vous plonge dans son univers comme si tout est si évident qu'il n'y a rien ou presque à expliquer sinon les fils de quelques personnages qui s'enchevêtrent sans qu'on sache très bien où cela nous mène (un peu comme si on vivait un rêve Tout est possible y compris la réalité)
J'ai bien aimé l'idée de la cité hermétique et baladeuse et le personnage de Jack, très humain, un peu paumé, au doux métier de Psychic Investigator ...
moins, certains clichés usés croisés dans chaque tome comme le pote pilote d'astronef la mafia sub urbaine et la méga entreprise prête à tout pour s'approprier ( ...)
Pour résumé, j'ai lu rapidement sans m'ennuyer jusqu'au bout , chouette résultat pour un cerveau de Nouille à distraire... Merci donc à Caselberg Jay

Fini Nada, quelle claque !
Je commence La pêche aux anges de Pouy : 26 chapitres allant de "Autour" à "Zébrée".

		scifictif : Par contre, Détails de l'exposition, quelle claque !

Elle est géniale cette nouvelle, je suis d'accord. La forme et le fond.

Quant à Déchiffrer la Trame, c'est une nouvelle nostalgique (c'est tout un état d'esprit! :-), je me suis clairement laissé déborder par l'histoire dès que j'ai compris ce que ces personnages faisaient avec leurs MAINS ! J'ai pensé aux métiers perdus, aux orfèvres oubliés, et à ces objets artisanaux qui sont autant de livres ouverts sur notre passé. Cette courte histoire est limpide et fascinante. Vous n'avez pas de coeur. d-:

Elle fait écho à Des milliards de tapis de cheveux d'Andreas Eschbach, à mes yeux.

		Citation : Pour résumé, j'ai lu rapidement sans m'ennuyer jusqu'au bout , chouette résultat pour un cerveau de Nouille à distraire...

pareil ici. Je pense que c'est exactement le positionnement de ces livres et de l'éditeur. C'est vrai que ce n'est pas d'une originalité folle (le mélange noir & SF) mais cela se laisse lire.