Lectures de Novembre

Cette crédille qui nous ronge de Roland Wagner. Très sympa.

Fini Market forces de Morgan ?. Il y a des choses qui ne m'ont pas semblé très crédible, mais quand on lit la préface , la genèse du roman explique bien des choses . Ce que j'ai lu de moins intéressant chez lui , avec par contre son style habituel que j'apprécie beaucoup .
En attendant que je trouve "The steel remains " , où il s'attaque à l'héroic fantasy .
je suis dans le premier tiers de l'accroissement .. de Dufour , et c'est très plaisant pour l'instant .
Je ne sais pourquoi , mais la comparaison qui me vient à l'esprit c'est Maupassant . Peut être l'atmosphère générale , les descriptions , les personnages , les chutes ?
En tout cas voilà une illustration exemplaire du ghetto de la SF , les nouvelles que j'ai lu jusqu'à présent n'auraient pas déparé dans une collection de littgen à coté d'un Eric Faye par exemple.

		Citation : les nouvelles que j'ai lu jusqu'à présent n'auraient pas déparé dans une collection de littgen à coté d'un Eric Faye par exemple.

'tain, t'es vache avec Catherine Dufour, elle mérite pas ça, quand même !

tss tss tsss

Fini la biographie de Marx, signée Francis Wheen.
Et c'est... remarquable !
Il a le grand mérite de s'intérersser à l'homme pour mieux l'humaniser. Il en montre les contradictions, comme ce père si soucieux de la vertu de ses filles qui ne se gène pas pour engrosser sa bonne.
Il sait aussi à merveille restituer les nombreuses tragédies qui ont émaillé sa vie, comme l'enterrement de son fils Edgar où, brisé par le chagrin, il faillit se jeter dans sa tombe.
Mais il a surtout le mérite de mettre un terme aux imbécilités et aux mensonges qui ont toujours cours sur lui : antisémite, père du totalitarisme, dépassé...
Un excellent livre donc, indispensable à qui voudrait en savoir un peu plus sur lui, histoire de savoir de quoi il parle.
Sa double approche de l'oeuvre de Marx, sous le signe du goût de la polémique et de l'humanisme cerne remarquablement l'homme et son oeuvre.

Je me lance dans le Précis de philosophie moderne de Clément Rosset, une parodie assez jubilatoire des manuels de philo, histoire de mieux défendre cette matière atrocement massacrée au lycée.

Bientôt fini la fontaine pétrifiante de Priest, je me lance en parallèle hors SF dans une biographie de Flaubert, signé Henri Troyat.
Et j'ai toujours la profondeur des tombes de Di Rollo qui m'attend fébrilement!

Attention, le nom de Gustave Flaubert est explosif sur ce forum !

J'ai lu Les matinées structuralistes de Clément Rosset (publié sous le pseudo de Roger Crémant).
C'est du pur Rosset : il raille avec talent et surtout un humour jubilatoire le galimatias délirant et l'absurdité à laquelle aboutit le structuralisme.
Et voir Derrida, Althusser, Lacan ou Foucault ainsi raillés, ça fait du bien !
Ce que j'aime chez lui, c'est qu'il rappelle que la philosophie peut s'écrire en français, et être accessible à tout le monde. La complexité de la forme ne veut absolument rien dire quant à la qualité du fond.

Je vais donc me lancer maintenant dans complètement autre chose, à savoir Les fanatiques de l'Apocalypse de Norman Cohn. L'historien (auteur d'une géniale réfutation des Protocoles des Sages de Sion et autres saloperies) parle des communautés qui, lors de la Réforme allemande, allèrent jusqu'à créer des sociétés anarchistes (comme les proto-libertins des Frères du Libre-Esprit dont Jérôme Bosch, ou Münzer) en s'attaquant aux châteaux et aux Eglises. Il va sans dire que Luther soutint sans faiblir les princes qui les écrasèrent.

Fini Bug war , d'Asprin . Une agréable petite madeleine ( sous couverture de Matthews , quand même ) pour commencer les fêtes.
Pour bien rester dans le mood, je poursuis avec l'écorcheur , d'Asher